If I was invisible...Wait, I already am !

31.5.07

Baiser la Concurrence.

J'suis arrivé au bar hier il devait être aux alentours de 22h15. J'étais content, je venais de tomber en congé pour deux jours. Ça l'air un peu idiot à dire mais recommencer à faire parti de la société active à temps plein ça reste quand même une épreuve un brin essouflante.
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Et puis ça faisait un p'tit bout que j'avais pas passé du temps avec Dorris. Il fût un temps cet hiver ou nous étions de toutes les soirées karaoké du bar, toutes les semaines.
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Quand j'suis arrivé j'l'ai pas vu. Pourtant j'étais déjà en retard de 15 minutes. Et puis Dorris, en retard, dans une place où on vend de l'alcool ? C'est surprenant.
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D'habitude lui et moi on y va de quelques pichets de draft. Mais bon, se commander un gros pichet tout seul c'est mauvais pour le standing et la réputation, alors j'me suis abstenu en attendant qu'il arrive. J'ai pris un autre de mes classiques, un merveilleux Jack Daniel's/7up.
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Que de joie dans mon coeur quand le barman m'a dit que dorénavant le spécial du mercredi tait justement le Jack ! Et au prix qu'il vendait ma boisson préférée le gars, j'aurais été bien fou de me rabattre sur la bière.
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Finalement Dorris est arrivé, quelques autres amis aussi. Les verres s'enfilaient à la chaîne sans qu'on s'en rende trop compte et la soirée passait tranquillement. Veillée plaisante, veillée standard.
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Vers les minuit-1h00, on est sorti dehors question de prendre notre dose nécessaire de nicotine. J'avais pas fait deux pas que j'ai senti un regard insistant posé sur moi. Je balais la terrasse des yeux et comme de fait, un garçon m'observe.
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Un grand garçon mince, aux cheveux noirs et aux yeux verts, un peu mickey belle gueule. Je lui décoche mon plus beau sourire "Je-t'ai-vu-tu-es-cute-je-suis-célibataire-en-manque-de-sexe-désespéré-de-trouver-l'amour-ho-oui-prend-moi-maintenant!" et il me fait signe.
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Je m'approche, il met sa main sur mon bras. Il me salut, me demande comment je vais et mon nom. Il me donne le sien en échange. Keith. On se croirait dans les feux de l'amour.
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C'est avec un grand sourire franc qu'il m'a demandé "Est-ce que c'est possible que tu travailles au resto à côté du mien?".
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Moment de stupeur. Pour être totalement honnête je savais même pas quel était le nom du resto à côté de celui ou je travaille. Je l'ai su là. Parce qu'effectivement, on travaille un à côté de l'autre. Nos terrasses sont adjacentes.
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Semblerait qu'il m'ai déjà vu deux ou trois fois pendant que nous travaillions. Moi j'ai pas souvenir de lui. Faut dire que j'ai pas vraiment eu le temps de magasiner dans le staff de notre concurrent immédiat.
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Semblerait que lui ai pas objection à le faire.
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Bon.. J'l'ai déjà dit: Don't fuck the payroll.
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Mais, est-ce que c'est mal de baiser la concurrence ?

30.5.07

À Go on se Montre la Poche !

Je sais, je suis pas placé pour parler. J'ai pas habitude de mâcher mes mots, et j'me suis jamais gêné pour rentrer dans tout le monde sans faire attention à personne.
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Mais moi, j'suis pas journaliste. J'crois pas avoir de devoir réserve par rapport à mes écrits. Il y a certes une limites à ne jamais dépasser, mais je crois que la mienne est beaucoup plus loin que la leur.
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La limite de ce que tu peux dire devrait toujours être plus proche dans l'exercice de tes fonctions que dans ta vie privée. Un journaliste, c'est un formateur de l'opinion publique. C'est une sommité et ce qu'il écrit, c'est considéré comme étant réalité par la majorité des lecteurs.
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Sauf quand c'est tellement gros et ridicule que tout le monde peut le décrier haut et fort. Mais parfois c'est juste assez subtil pour qu'on y porte même pas attention. C'est secondaire, sans importance, mais tout de même. Ya un p'tit quelque chose.
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J'viens de tomber sur un bel exemple de ce dont je vous parle. Sur cyberpresse, cet article de Ève Dumas, une totale inconnue pour moi. Sûrement quelqu'un de bien. Sûrement une personne qui n'a même pas conscience du préjugé qu'elle véhicule, qui n'a probablement même pas ce préjugé.
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Le texte porte sur cette folle obsession de la chasse aux poils qui gagne les hommes depuis quelques temps.
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"Mais, dans la réalité, combien de mollets rasés, de torses épilés et de testicules tondus observez-vous dans votre entourage (à moins que votre entourage habite le Village gai ou que vous travailliez dans l'industrie de la mode ou de la porno) ?"
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J'sais pas.
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J'vis pas dans l'village. Mais dans ma tête, j'crois pas qu'ils passent le temps à s'entre-exhiber leurs gosses dans la rue. Ou entk, s'ils le font, dites moi sur quelle rue ça se passe, je suis curieux de voir.
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J'veux pas monter aux barricades, je sais que c'est assez anodin comme remarque. J'le fais pas non plus pour obtenir quelques commentaires enflammés à la suite du texte.
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J'trouve juste l'analogie inutile et le message sous-jacent (Les gay et les acteurs pornos voient autant de poches les uns que les autres) déplorable.
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Pis vu qu'ici c'est mon p'tit bout d'web à moi, j'avais l'goût d'le dire.

Weedeater

Désolé pour le titre mais c'est que l'idée m'est venue et j'ai passé 10 minutes à en rire. Comme on conserve habituellement peu de souvenirs de ce genre de plaisirs, j'me suis dit que ça valait la peine de laisser une trace.
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C'est qu'en ce moment, J'ai beaucoup de plaisir. Ce soir, pour une rare fois j'ai fait l'amour. Pas baiser. Pas fourrer. l'Amour. Remarquez ici l'utilisation du grand "A".
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Bon. He voilà! Je viens de dire un des mot magiques ! Amour!
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Je vous vois déjà me harcelant dans les commentaires pour m'arracher une version unrated de mes ébats!
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Que ni ni, vous ne l'aurez pas, petits pervers !
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Bon. Allez, faut que je vous l'avoue.
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Ça faisait un bout que j'avais pas fait ça mais... Je l'ai avalé du début à la fin.
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Mais, c'était pas très gros. À peine de quoi m'écarter les lèvres. Sincèrement, j'en avais vu des beaucoup plus larges dans ma vie. Mais vous savez s'qu'on dit han ? Dans les p'tits pot les meilleurs onguents !
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Et puis, j'sais pas pourquoi, quand je l'ai sorti, j'étais un peu déçu. J'm'attendais à beaucoup plus long. Par contre je dois admettre que vers la faim, après l'avoir eu enfoncé dans la gueule tous ce temps, j'le trouvais waaaay much long qu'au début ?
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Au moins il était bien droit. Allez savoir pourquoi la plupart de ceux que je me suis mis en bouche depuis des années avait parfois des courbes audacieuses.
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Tout ça pour dire qu'aussitôt que je l'ai mis entre mes douces lèvres il s'est enflammé comme le phoenix qui s'enflamme pour renaître de ses cendres.
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Ça a pas duré si longtemps. À peine cinq minutes. Mais cinq délicieuse minutes ou nous ne nous sommes pas lâché d'un seul millimètre.
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C'est pas mêlant, j'ai du mal a écrire tellement les vapeurs de ce souvenirs m'étourdissent. J'en rirais aux éclats, tout sourire que je suis.
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Sérieusement, il y a une demi-heure, j'ai fumé un merveilleux joint dehors. Assez intense même. Et je consomme rarement du weed.
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Maintenant, faire le lien avec le titre !

28.5.07

l'Art de se Mettre un Pied dans la Bouche

Le Jeune Homme vient de terminer son quart de travail. Il a passé plusieurs heures à courir de tous les côtés sur la terrasse bondée, au gros soleil. C'est le sourire aux lèvres qu'il a regardé passer les heures et les clients sans une touche de cigarette, une gorgée d'eau ou une divine visite à la salle de bain.
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Mais bon, tout ça c'est du passé. Le quart de travail est terminé. Le Jeune Homme est accoudé au comptoir du bar avec les autres serveurs, terminant de compter leurs caisses, bière en main.
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Profitant de la visible faiblesse du Jeune Homme (On présume), un des serveur, le plus ancien, débutât ce qui semblait une conversation somme toute innocente.
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Grosso modo il évoquait le fait que certaines règles seraient bientôt mises en places pour les serveurs. Les repas staff, les horaires, les côtes de pourboire à donner aux commis et suiteurs, etc. Que de bonnes choses.
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Malheureusement, l'apparente innocence de cette conversation n'était qu'une pâle façade cachant mal une machiavélique machination.
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Les lumières d'alertes auraient s'allumer dans mon esprit aussitôt qu'il a prononcé les mots "tronc commun".
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Pour les néophytes de la restauration, il existe, grosso modo, deux façon de travailler lorsque vous êtes serveurs. Soit vous travaillez avec votre propre caisse et vous conservez vos pourboires, moins ce que vous payez aux commis et aux suiteurs. Soit vous travaillez au tronc commun. Dans ce deuxième cas de figure tous les serveurs travaillent sur la même caisse et partagent en part égales leurs pourboires à la fin de la soirée.
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Moi je suis contre le travail au tronc commun. Peut-être suis-je gonflé d'orgueil, mais j'ai toujours fait plus d'argent en travaillant avec ma propre caisse. Je suis même prêt à aller plus loin en affirmant haut et fort que le tronc commun protège l'incompétent et le faible. Quand t'es pas bon, tu fais plus de cash à travailler au tronc commun. Quand t'es bon, tu finances l'incompétence des autres.
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J'ai donc exprimé mon désaccord d'une ton qui ne laissait pas place à la réplique, croyant tuer dans l'oeuf ce qui semblant le début d'une très mauvaise idée.
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Malheureusement, je venais de me mettre un pied dans la bouche. Avec la moitié de la jambe.
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Semblerait que TOUT LE MONDE (En majuscule s'il vous plaît!) soit d'accord pour travailler au tronc commun. À part moi.
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Est-ce que je venais de passer pour un égocentrique ? Probablement.
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Est-ce que je viens de me mettre l'équipe à dos ? Peut-être. C'est pas certain.
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Est-ce que c'est moi qui se trompe ou alors ce serveur soit-disant si gentil avec nous n'est pas allé voir tout le monde individuellement pour leur parler du tronc commun et mentionner à chaque fois que tout le monde était d'accord ?
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Dites moi que je suis un peu parano. C'est possible.
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Il reste quand même qu'il a attendu que nous soyons seul pour évoquer ce mode de travail...
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..Et puis. Il venait de vendre pour 600 $ de plus que moi durant la soirée. Sauf que moi j'avais 30 $ de plus de pourboire que lui.
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Le tronc commun, c'est pour les faibles et les incompétents. Je persiste et je signe.

26.5.07

Une Dérape

Ya de ces party qui sont prévus. Même si tout est pas organisé à la perfection, vous savez que vous allez vous faire une belle soirée de débauche.
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Et puis ya ces autres, ceux qu'on a pas vu venir. Comme celui de jeudi.
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La Waitress m'a téléphonée vers 12h30 pour me demander si je voulais aller me promener avec elle pour profiter de la merveilleuse température. Je me suis pas longtemps fait tirer l'oreille avant d'accepter. Elle m'a donc dit : Je prend ma douche et j'arrive.
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Lorsqu'elle est arrivée à 14h30, nous avons décidés de commencer par aller prendre une petite bouchée pour nous soutenir dans notre projet de profitage du soleil. On s'est donc offert un bon petit diner dans un resto du nouveau St-Roch, accompagné d'une bière. Of course.
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Durant le repas elle m'a demandée si j'avais l'goût d'aller faire du 5@7 sur une terrasse. J'avais rien contre l'idée mais je voulais pas le saouler là ni y passer là nuit. J'avais prévu aller faire un tour au bar durant la soirée, j'étais sencé y rencontrer un p'tit gars.
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Mais bon, un petit verre de rien du tout, ça peut pas faire de mal à personne non ? Et puis ça lui faisait tellement plaisir!
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En quittant le resto on s'est posé la question. On va se coucher dans un parc ou on va au 5@7 tout de suite ? Faisait trop chaud pour le parc, on se serait endormis et nous serions probablement morts calciné sur une pelouse publique quelconque, la brise chaude répendant nos cendres sur les enfants plus loin.
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On est donc tout de suite montés au Scanner, question de faire sur d'avoir une place assise sur la terrasse.
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C'est là j'vous dirais, au moment précis ou on a mis le pied sur cette damnée terrasse, que ça a dérapé.
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Les pichets de sangria se succédaient plus rapidement que les conneries qu'on pouvait dire, c'est à dire quelque part entre la vitesse du son et celle de la lumière.
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Et puis là yavait un gars que je connaissais sur la terrasse à coté. Il est venu nous rejoindre. Et puis ya un de nos ami commun qui s'est joint à nous.
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Et puis là ben. Ben yétait 23h00. fuck. FUCK. F-U-C-K.
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J'suis monté au bar, ou je n'ai pris qu'une seule bière (J'étais ben trop chaud pour boire !), en me disant que j'avais encore une fois vraiment abusé.
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Mais bon. J'me suis bien amusé dans cet abus. Les meilleures soirées sont souvent celles pas prévues !

24.5.07

Le Vieux-Québec

C'est tellement beau ce coin là. Surtout la rue St-Anne, à côté du chateau Frontenac. La rue pavée, avec ces restaurants chics aux jeunes serveurs professionnels, tout de noir vêtus, la mise impeccable.
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Le spectacle est saisissant la première fois. De les voir s'affairer comme dans une valse qu'ils auraient répétés mille fois, il s'en dégage une impression de calme presque parfaite.
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Mais.
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Mais quand c'est toi le serveur qui cours comme une dinde sur une terrasse du Vieux-Québec, c'est un peu moins bucolique comme paysage.
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Quand c'est toi qui est habillé de la tête aux pieds , en pantalon et manches longues, au gros soleil, tu trouves qu'il fait pas mal trop chaud pour que ce soit parfait.
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Quand c'est toi qui se bute les pieds 1839085978 par jour sur les fuckin' pavés tout croche de leur côlisse de vieilles criss de rues sales, tu te dis que d'l'asphalte c'est beau en osti.
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Quand t'es francophone pis que tu essaie d'expliquer en anglais à un autrichien c'est quoi les plats du jour alors que la moitié de ce qu'il y a dans l'assiette tu sais même pas si c'est un fruit, un légume ou un animal, tu trouves que le tourisme c'est pas mal chiant.
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Quand c'est la troisième fois dans la journée qu'un %"/&?(*"/"/%$&*%?&%$!!!! de français te laisse pas de pourboire (V'nez pas me dire qu'ils le savent pas, ils le savent en osti!), tu te dis qu'ils devraient trier le monde à la frontière. Pas capable de payer, reste chez vous avec ton fromage qui sent l'mort ton vin rouge moins cher que l'eau pis ton sacrament d'accent condescendant.
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Pis quand tu rentres chez-vous, que tu mange un plateau de sushis pis que tu bois une corona frette (Pas froide, frette), tu te dis que c'est pas si pire...
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...Pis le lendemain tu y retournes. Dans l'fond, t'aimes ça.

23.5.07

Pareté de Fête: l'Histoire

La Candy est arrivé chez moi peu après le souper samedi. C'est qui la Candy ? C'est un de mes amis. Oui oui, un jeune garçon d'une vingtaine d'année, blond, toujours le sourire aux lèvres, toujours prêt à faire le party.
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Candy, c'est aussi un des personificateur féminin du bar. Une Drag-Queen en bon Québécois. Une vrai folle... Et un excellent ami très fidèle.
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Candy reste encore chez ses parents, sur la rive-sud. Candy croit que le papier de toilette pousse dans la vanité de la salle de bain et que la sauce a spaghetti ça prend 10 minutes à faire. Il vit au pays de candy, sans vouloir faire de jeux de mots douteux.
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Au cours des jours précédent mon party je l'écoutais sur MSN faire ses doléances au sujet qu'ils passaient leur temps chez eux à manger du homard(fuck you fuck you fuck you fuck you) et je m'étais extasié devant sa chance.
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La Candy arrive et débarque du char avec un sac. C'est mon cadeau d'fête qu'elle (il) me dit.
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Deux beaux gros homards vivants. Nous les avons batisé Léopold et Nicole.
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Ils ont fait la joie des invités fasciné devant ces horribles crustacés si délicieux.
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J'les ai mangés mardi soir, seul. Quel délice.
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Merci Candy pour ce cadeau vraiment original. J'crois que c'était le plus étrange de tous mes cadeaux de fête EVER !
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J'ai des bons amis.. vraiment étranges !

22.5.07

Pareté de fête: l'Histoire

Picture Moment:
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Moi et trois amis allons au dépanneur racheter de la bière. On en avaient acheté pour la soirée pis on en a manqué ... à 18h00. Shame on us.
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On va au dep proche de chez moi. Accommodement Durocher que ça s'appelle. Essayez d'imaginer ça dans votre tête.
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C'est fait?
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Ben asteur dites-vous que c'est 100 0000 fois plus bs.
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J'étais dans la file à la caisse, derrière un monsieur assez corpulent n'ayant probablement pas fait de réel investissement dans sa garde-robe depuis la mort de Maurice Duplessis. Évidemment il achetait de la bière.
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Allais-je le juger pour cela? Après tout j'avais une caisse de "12 dans les mains. Mal placé pour parler.
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C'est juste que.... Quand j'me suis rendu compte qu'il payait sa bière en 10 cennes et autre menue monnaie, j'ai pas pu m'en empêcher.
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J'ai déposé ma caisse à terre, pis j'me suis assis dessus en arrière de lui. Après j'ai pogné la jambe du plus petit de mes amis (5"2, toute cuuuuuuuuute !) pis j'l'ai attiré à moi.
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Ensuite j'me suis accoté la tête dans ses gosses pis j'lui ai mis une main sur la fesse gauche.
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C'est là que le monsieur s'est retourné. J'lui ai servi mon plus grand sourire tout en calant ma tête plus confortablement dans l'entrejambe de Louis.
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Ya fini d'compter vite.
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Dans la vie des moments d'même ça a pas d'prix. Pour le reste, on prend Master Card.

Pareté de Fête: l'Histoire

Préparer un pareté de fête c'est:
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Se faire chier pendant 20 minutes à balayer la galerie arrière et le patio pour la visite pour qu'elle passe ensuite la soirée à aller fumer sur le trottoir en avant.

Pareté de Fête: l'Histoire

Bon, ça fait 2 jours que je cogite sur la façon de vous raconter tout ça et puis... ça me vient pas.
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Alors j'vous envoie des multi-post de plein de trucs qui sont arrivés. Si jamais un d'eux concerne un lecteur et qu'il voulait pas voir ça ici, dites-vous que c'est pas bien grave. C'est quoi 100-120 lecteurs ?
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Le premier volet de cette série met en scène notre très aimée Waitress Insatiable.
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Cadre: Mon salon, sur le divan.
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Moment: très très tard samedi soir ou très très tôt dimanche matin. Il faisait soleil entk.
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Alors que Waitress nous faisait un brillant exposé sur sa situation hô combien particulière de fille avec un grain de beauté sous le pied (Suite à ma confidence aussi particulière du mien sur ma zoune), la fatigue l'a poussée vers un délicieux lapsus.
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"Chèque mon grain de beauté sur mon pénis !".
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Moment de silence ou tout le monde regarde la Waitress d'un regard perdu et absent.
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Hilarité générale. non... HILARITÉ GÉNÉRAAAAAAAAAAALE!
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Ouais. C'est plus ça.
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S'en est suivi une longue suite de phrases sans queue ni tête faisant suite au commentaire hautement pertinent de la Waitress.
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"M'semble que je l'avais talleur quand j'suis sorti fumer" (Waitress)
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"Coup donc, s'tu l'pénis a Waitress qui traine dans cours ?" (Chouchou)
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"Si j'le trouve j'le garde !!" (Sarah)
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"Moi j'va m'asseoir dessus en criss!" (Jeune Homme)
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Un beau moment de délire de la part de Waitress ! Merci de ta présence ma belle !

Mourir à Vanier

Vanier. Ya tu une place plus loser pour mourir dans la vie ? St-Marie de Beauce peut-être. La semaine ou tous les médias partent à la chasse a l'habitant ayant le plus gros accent beauceron du monde pour commenter le débordement de la rivière.

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Hier soir, 17h00.

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Moi et Chouchou sommes installés sur le divan avec des consommations alcoolisées (and then again..hehee..) et nous disons qu'il faudrait bien manger. C'est que c'est quelque chose qu'on a fait de façon très sporadique au cours du week-end.

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Hier soir, 18h00.

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Moi et Chouchou sommes installés sur le divan avec LA MÊME consommation alcoolisée et nous nous disons qu'il faudrait bien manger. Nous avons glissé un peu plus vers le sol de quelques pouces.

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Hier soir, 19h00.

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Moi et Chouchou sommes installés sur le divan avec des consommations non-alcoolisées et nous nous disons qu'il faudrait bien... Bon. Vous avez compris l'idée j'crois ?

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Finalement nous nous sommes mis en route pour la roulotte à patate crasseuse pas loin de chez moi vers les 20h15. Évidemment c'était fermé, on a le goût de pleurer, le monde est contre nous, ya une légère odeur de conspiration à peine teintée de paranoïa dans l'air.

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On décide d'aller au St-Hubert. Ça semble une idée GÉ-NI-A-LE sur le coup. Sans le savoir c'est avec le coeur léger et un léger mal de coeur dû à la faim que nous nous sommes engagés dans le driveway d'la mort du service au volant du St-Hubert de Vanier. (Vanier.. Brrr....)

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Pour les gens de l'extérieur de la Vieille Capitale, Vanier ici, c'est l'équivalent de votre Brossard. Ou Longueuil. Entk. C'est THE PLACE à mépriser.

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Chouchou arrête la voiture devant le panneau ou l'on dicte sa commande. Une gazouillis inintelligible que l'ont devine vaguement féminin sort du haut-parleur.

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On la fait répéter. On pogne un mot sur quatre à peu près.

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Après 5 minutes de "Quoi?", de "peux-tu répéter" et finalement de "articule quand tu jappes calvair!", la cruche du service au volant fini par comprendre (on espère) notre commande. Il était 20h29.

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La voiture s'avance dans le driveway mortel. Un autre véhicule attends déjà devant nous. On s'arrête derrière.

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Cinq minute passes. Chouchou arrête le char. On remarque que le char d'en avant à lui aussi stoppé son moteur. Ça semble pourtant pas être un fanatique de Kyoto.

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Diz minutes. J'ai enlevé mes mules, les deux pieds accotés sur le dash, et on se plaint du fait que vu qu'on venait juste chercher une comande pour emporter, on a laissé nos ployes à la maison.

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Quinze minutes. À chaque fois qu'une entité humaine passe dans un rayon de 75 pieds du véhicule je lui jette un regard de profonde haine. Je commence à envisager sérieusement d'aller vomir ma faim dans le moustiquaire de la fenêtre des commandes pour emporter. Chouchou et moi ne parlons plus que pour hurler notre haine et notre mépris, complotant pour mettre fin aux jours de la connasse du service au volant qui est pas foutu de bouger son criss de cul.

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Une demi-Heure. Chouchou sort du char comme on sort de la salle de bain quand un vieux pervers vient vous prendre les fesses quand vous pissez dans un urinoir. C'est à dire en courant.

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Il est allé en dedans envoyer chier le staff en entier du resto avant de leur dire qu'on CÔLISSAIT notre camp.

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On est allé chez McDo avant d'mourir.

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BAN LIST: St-Hubert de Vanier.

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J'va aller chier dans leur f'nêtre de service au volant s'ti.

20.5.07

PARETÉ:Nouvelles en bref

Résumé du week-end jusqu'à présent:
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Iiiiihhh la la !

18.5.07

De Tout et de Rien

La soirée fut longue mais bon...
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... En revenant chez moi, seul, transit de froid, je me parlais. C'est qu'aux alentour de l'escalier du Faubourg une pensée m'a frappée de plein fouet.
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Ils viennent pour moi. Tous ces gens qui seront la ce week-end, pour mon anniversaire, ils seront là pour moi. Parce que ces gens là m'aiment.
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Peut-être banal, maintenant écris. Mais moi, ça m'est rentré dedans comme une tonne de brique.
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C'est toujours quelque chose de se sentir aimé. C'est souvent inattendu. Et puis.. Soyons honnête, je suis la plupart du temps bien entouré de gens qui m'apprécie. Mais c'est rarement apprécié à la juste valeur de la chose.
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Et puis là, seul dans la nuit froide et humide, je venais de le réaliser, encore une fois. Mes gens m'aiment. Mes amis sont comme une famille.
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Je sais qu'ici, sur mon blog, le sujet commence à être redondant. J'en ai déjà parlé à quelques reprises de ces amis que j'apprécie tant. Mais c'est juste que..
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C'est juste que j'm'en rends rarement compte quand ils sont là. Et quand j'm'en rends compte, j'suis rarement capable de l'exprimer. Alors ça fini ici, arrière-cours de mon esprit, endroit ou je décharge le trop plein de tout ce qui encombre mon esprit.
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M'enfin, tout ça pour dire que je suis très fébrile de la fin de semaine qui arrive. Vendredi soir la rumba commencera avec les premiers invités. Et puis samedi...samedi.
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Samedi, je sais pas quoi en penser. Yaura pas mal de monde ou pas ? Ce sera le party ou pas ? Ya tellement de tous ces gens qui ont leurs vies à eux.
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Tellement de tous ces gens différents que j'aime, mais qui ne sont jamais tous ensemble. S'entendront-ils?
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Les amis de Coloc d'Ottawa avec les miens ? Les nouveaux chums de certains avec la bande ? Les ex d'un tel avec les ex d'un autre ? Tous ces gens si différent, confinés en un seul et même endroit ?
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Le genre de soirée qui peut virer en fiesta sans précédent, ou qui pourrait être théâtre d'un drame ridicule et déplacé. Le genre de soirée qui pourrait lever ou pas.
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Je sais pas. C'est peut-être mon dernier post avant quelques jours.
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Yaura des gens chez moi. Beaucoup de gens. Yaura de l'alcool, possiblement aussi autres choses. Les substances illicites seront à l'honneur, mode 2007 oblige.
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Je vous reviendrai avant longtemps avec un résumé probablement court et moche de la soirée, par manque d'imagination, ou parce que yaura trop de trucs à dire.
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Et puis par la suite, les jours passants, je vous ressortirai peut-être quelques anecdotes. Des histoires décousues qui n'avaient pas leur place dans cette soirée, mais qui m'auront frappées.
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En bout d'ligne, j'magasine pour un week-end plein de matériel. Ça aidera.
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J'aime écrire, j'aime écrire pour moi. J'me rends compte que j'le fais souvent pour vous maintenant. J'suis pas de cette vague qui fermera son blog abruptement. J'ai même pas l'intention de réduire le rythme plus que maintenant.
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Mais j'espère revenir de cette fin de semaine avec de bonnes histoires. Pour vous être fidèles à vous qui appréciez mes écrits, et pour être fidèle à moi.
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C'est pas de vous déplaire qui me fait peur, c'est de me déplaire à moi . ya 175 textes ici. Une dizaine tout au plus dont je suis fier.
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Tient, j'ai une idée. Mon 200e post en sera un de "Best Of".
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Les liens pour les 10 meilleurs "post" que j'ai fait. Ceux dont je suis le plus fier. Ça permettra à ceux qui se sont joints à nous en cours de route et qui ont pas eu la force de traverser les archives de voir un peu ce que c'est, le Jeune Homme Dans la Capitale.
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Des suggestions?

17.5.07

Le Bilan Express..

Je sais pas si vous êtes comme moi. Personnellement, à chaque année, la semaine précédent mon anniversaire, je fais un bilan de la dernière année. Pas nécessairement pour voir si elle fût bonne ou mauvaise mais... Mais juste comme ça.
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Yen a déjà eu des plus pénibles. Mes 16 et 17 ans en ont été des rought. Le divorce de mes parents, mon coming out, le premier chum, le début de la vie quoi. Le départ en appart, le besoin de subvenir à mes besoins, la fin du secondaire, le début du cegep et ces poils qui s'obstinaient à pousser sur ma poitrine. Pas des mauvaises années, juste un peu plus difficiles à vivre.
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La 21e en fut une haute en couleur, en bon comme en mauvais je crois. La naissance, la vie et puis la mort d'un couple. Le travail toujours aussi prenant, ou les patrons se sont succédés plus vite que les autres waitress. L'arrivée de Monsieur Barbecue et de Chouchou dans ma vie, le départ de Coloc pour Québec avec son chum alors que le mien était parti. Mon incendie et la courte hospitalisation de mon ex coup sur coup, fouettant mon niveau de stress à des niveaux jamais atteint, niveau inverse à celui de mes résultats scolaires.
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la 22e en fût une de finalisation. Abandon des cours, changement d'emploi, nouvel appart, planification de mon départ vers la Vieille Capitale. Amants qui font la file devant ma porte de chambre à coucher, comme si je voulais tous les avoirs avant de partir. Ce jeune garçon de 17 ans qui m'a fait vibrer, ces amis si présents, parfois trop même.
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la 23e en fut une de renouveau. L'année du phoenix, en quelque sorte. Mon arrivé ici, dans une nouvelle ville, un nouvel appart, une nouvelle job. Les nouveaux amis, les nouveaux lieux, les nouvelles habitudes. Le retour de Coloc dans mon quotidien, la perte de bien d'autres au fil des mois. Mon retour sur certaines de mes anciennes relations, professions de foi à la chaîne pour finir d'enterrer les morts. Le don de Mr Barbecue, une meilleure vie pour lui. Le don de moi à moi, pour une fois. Ces quelques mois de chômage, bénédiction tombée du ciel, et toutes ces réflexions.
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J'entamerai dans moins de 72 heures ma 24e année de vie. 23 ans déjà ! Je me demande bien ce qu'elle me réserve. Un peu plus de sagesse, ou alors un peu plus d'amour. Plus de plaisir et de je-m'en-foutisme ? Maturité ou libertinage ?
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Allez savoir.. Ou plutôt.. Vous verrez bien !

16.5.07

I Am Not a Racist!

Ya ce mek, que je vois parfois au bar. Un garçon d'à peu près mon âge, dont je me souviens jamais le nom. Haïtien. Ou un truc du genre. J'lui ai jamais demandé.
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En fait, j'ai ben d'la misère avec les noms.
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Samedi dernier j'étais accoudé au bar de la terrasse avec quelques amis lorsqu'il est passé à côté de moi. Fidèle à l'habitude que j'ai créé au fil de nos rencontres, je me retourne, l'attrape par le bras, et m'écris de ma plus belle voix de gars saoul:
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-HEILLE, SALUT DOUALÉE !!!!
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J'ai pas entendu sa réponse, j'ai été trop déconcentré par les bruits de crachat de gorgée, les hoooooooon !! indignés et les fous rires derrière moi.
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Doualée lui, il a pas tiqué. Il sait que c'est pour rire. Moi aussi.
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C'est qui le raciste.. Moi? Ou les autres qui trouvent ce que j'ai dit épouvantable?

15.5.07

Je Respire le Sex-Appeal.

...À 00h34, en linge de travail, la chemise à moitié déboutonnée, la ceinture à terre à coté de ma chaise d'ordi.
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Le zipper de culottes descendu, un trou dans mon bas gauche, le pied droit nu, les boxers pognés dans ma craque de fesse.
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En train de manger des doritos, du fromage en crotte, un coco kinder pis d'boire une molson dry.
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Après ça j'peux bin m'demander pourquoi chu tout seul criss. Juste de me voir, le désir s'en remettrait jamais !

14.5.07

PARETÉ !

Comme vous le savez tous car la date est encerclée en rouge avec des étoiles pis des décalques d'hommes tous nus sur votre calendrier depuis des mois, le Jeune Homme aura 23 ans en fin de semaine prochaine.
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Cette année il a décidé de faire les choses simples. Ses amis ne seront pas obligé de lui organiser une réception monstre en surprise pour lui démontrer à quel point il est essentiel à leur vie, et à la vie en général de l'humanité. Pas d'obligation de présents coûteux, juste représentation de ma valeur à leurs yeux. Ils pourront garder leurs diamants, leur or 24K et leurs jeunes esclaves sexuels...
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...Quoi que les esclaves sexuels finalement, ils peuvent me les faire parvenir par Fed Ex. J'vais bien m'occuper d'eux !
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Cette année, le Jeune Homme ne fait qu'un avant-pareté chez lui. Quelques amis, environ 50, rien de rushant, arriveront vers la fin de l'afternoon pour un (des) casual drink. Bon, en fait, ce qui fait que c'est pas stressant, c'est que c'est juste une gang de tapettes, fek tout le monde va être en retard.
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Pis vers les 23h00, pour éviter de déranger les voisins ou que quelqu'un éjacule dans la cuve de ma laveuse, on va tous monter au bar de fefis afin que mes nombreux amis trifluviens, jeunes, minces et célibataires mélangent leurs microbes à ceux des p'tite guedoune de la Vieille Capitale.
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Sauf que là.. Faut que j'me prépare un peu pareil. Alors, voici la liste des trucs à faire pour que les gens, encore cette année, considère ma fête comme un happening de niveau international.
  • Ramasser tous les botches de clope, bouchons de bière et autres déchets douteux qui jonchent le sol de la cours.
  • Avertir les voisins que 50 personnes, a forte tendance homosexuelle, vont envahir la cours intérieur en hurlant.
  • Les avertir aussi qu'il y aura de la vrai musique, c'est a dire beyonce, britney, madonna, christina et toutes les tounes sorti au Québec entre 1982 et 1996.
  • Cacher tous les objets de valeurs. C'est à dire l'alcool, la drogue, les mouchoirs.
  • Me lever vers 10h00 le matin pour avoir le temps d'être totally fabulous pour la soirée.
  • Commencer à faire mon planning de frenchage de bonne fête pour la soirée, en ciblant tout de suite les meilleurs partis.
  • Laisser courir le mot au bar pour que tous les barmans de samedi prochain sachent que c'est mon anniversaire, question de me la faire saouler pour pas une criss de cenne.
  • Le matin du party, placer un grand verre d'eau, une bouteille de tylenol extra-extra-extra-extra-crissement fort et une bassine à vomi à coté de mon lit, juste en face du paquets de condom. Un ou l'autre seront à utiliser.

J'pense que c'est un début. Vous voyez quelque chose que j'ai oublié ?

13.5.07

The Bitch is Back !

Titre à prendre avec un grain de sel, s'il en est un, car il ne s'agit que d'une expression.
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J'vous glisse un p'tit mot sur la politique. C'est rare alors, ne vous plaignez pas !
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Je sais que plusieurs d'entre vous ne l'aiment pas. Je sais qu'elle est plutôt controversée. L'enthousiasme de sa venue annoncée s'essoufflera probablement avant longtemps, les gens du PQ aimant bien à crucifier leurs chefs. Après tout si ça a marché pour la religion catholique, pourquoi ça marcherait pas en politique han ? Et puis avec un chef cloué sur la croix, il nous reste juste à écrire "INDÉPENDANCE" à la place de "INRI"* en haut sur le p'tit bout de papier.
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*Petite note culturelle: INRI: Iesvs Nazarenvs Rex Iudaeorvm, soit les initiales du crucifié, Jésus de Nazareth, Roi des Juifs.
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Haaaaaa Pauline, Pauline, Pauline.... J'suis bien curieux de voir ce qu'il va advenir de toi. J'suis curieux de voir comment ta fausse bourgeoisie va jouer sur ton image, et de quelle façon tu vas conserver cette image accessible que tu as, à mes yeux du moins, pour la première fois de ta vie politique.
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J'suis curieux de voir comment tu vas mettre à profit cette magistrale expérience, toi qui fut responsable de 14 charges ministérielles au cours de ta (très) longue carrière. Toi qui a tenu la barre des quatre grands ministères, avec des résultats parfois très mitigés... Peut-être parce que tu as toujours passé outre l'opinion publique pour y aller avec tes convictions, Peut-être par incapacité d'écouter. Allez savoir.
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Je suis curieux de voir de quelle façon tu tiendras ce parti fort indiscipliné qui t'acclame aujourd'hui après t'avoir craché au visage trois fois par le passé. On se demande quand le glaire reviendra et qui sera à tes côtés pour l'essuyer.
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Et je suis bien curieux de te voir aux prochaines élections. Resteras-tu bonne dernière, comme Feu-Boisclair ? Prendras-tu le poste de l'opposition officielle contre la Dumontmania ou les dinosaures Libéraux? Deviendras-tu notre première Premier Ministre ?
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Tsé Ma belle Pauline, moi dans l'fond, j't'aime ben. Mais j'pense que j't'aime ben en parti justement parce que je suis un des rare. Pis aussi parce que j'suis un peu obligé.
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Dans la vie, faut être juste. Tous les Titans du PQ ont eu leur chance de gouverner... Fallait bien te donner la tienne un jour. On est tous prêts, assis dans nos divans, pour regarder le PQ dévorer le dernier des Titans...Celui qui mettait trop de fard à joue.

12.5.07

Pssst!!!

Le "Pssst", c'est le bruit de la bière que le Jeune Homme ouvre à 1h54 du matin, à son retour du bar.
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J'ai toujours eu de la difficulté à partir d'un débit de boisson avant le last call. C'est pratiquement pathologique mon truc. Tant que le last call est pas lancé, ya encore moyen d'avoir du fun.
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C'est drôle ce soir, j'avais plus le goût de rester. J'avais juste le goût de faire l'enfant et d'aller bouder chez moi, tout seul. Avec une bière. Pis d'la musique qui met en criss. Le genre de toune qui t'aide à te pomper, question de pas dormir de la nuit, étendu de tout ton long entre les draps trop froids, les mâchoires serrées, la boite à pensée à fond la caisse.
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Première gorgée de bière. Boréale blanche, froide, amère et acide à la fois.
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J'ai jamais aimé être un parmi les autres. J'aime me sentir unique, sans toutefois passer mon temps à tenter de me démarquer de la masse.
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Deuxième gorgée de bière. Arrière-goût de céréale, toujours aussi froide. Pink crache "you and your hand tonight", pleine de mépris.
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Le Réceptionniste s'est définitivement pendu ce soir.
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Troisième gorgée de bière. Vraiment amère et acide. Pink vomi son dédain. "I'm not here for your entertainement..."
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Vous savez quel est le plus gros organe de l'homme ? L'orgueil. N'en déplaise à ceux qui ne partagent pas mon point de vue, je suis persuadé d'avoir raison.
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De voir le Réceptionniste qui m'avait invité à prendre un verre me faisait plaisir. Je n'avais plus vraiment d'attente, cette simple idée de vivre quelque chose au travers de lui étant depuis le début un truc foireux monté dans mon esprit. La raison ne m'a jamais laissée, mais j'aime à fantasmer pour oublier à quel point je ne vois plus le jour ou je vais reprendre quelqu'un dans ma vie.
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De voir le Réceptionniste me prendre dans ses bras, me toucher, rire avec moi, me faisait plaisir.
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Quatrième gorgée. Le goût poudreux de la bière blanche me monte au nez, comme la poudre blanche de la "K" est montée au nez du Réceptionniste à un moment ou à un autre durant la soirée. Pink ne cesse d'hurler le dépit ressenti, avec " Leave me Alone" cette fois-ci.
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De le voir courtiser, toucher et même embrasser un autre que moi devant moi m'a quand même foutu un coup. Semblerait que je sois encore humain.
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Cinquième, sixième, septième gorgée de bière. La fin approche à grand pas et l'arrière-goût de blé s'est transformé, prenant la saveur de la bile qui nous roule en bouche avant de vomir.
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De le voir s'étonner de mon départ à définitivement été le coup final, le couronnement. De le voir si surpris que je le salue à distance, pour éviter tout contact physique m'a juste empli du même mépris que celui que Pink fait couler de mes speakers ce soir.
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Huitième et neuvième gorgée. La fin est proche, dans ma bière comme dans l'histoire.
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Vous savez, ya toute cette histoire qui m'écoeure un peu, me blesse à peine. Il y a ce maudit orgueil qui ne cesse de hurler, m'obligeant à forcer un sourire que je voudrais sincère.
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Mais ya un truc, un seul, avec lequel j'suis incapable de dealer. C'est ce regard ou se terre un fond malsain de culpabilité auquel j'ai eu droit avant de partir. Un je m'excuse qui n'a ni sa place, ni sa raison. Un regard coupable qui agit comme un coup de fouet dans cet orgueil déjà éveillé, comme une justification de toute l'inconsidérée haine qui menace de naître.
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Ya cette dernière gorgée de bière, celle qui goûte la bave, celle qui est chaude, celle qui est de trop. Comme ya les derniers mots de cette autre histoire ridicule, dernier maillon d'une longue chaîne d'histoire ridicules sans queue ni tête, histoire qui se termine ce soir.
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Ya ce côté de moi qui va prendre le dessus, d'ici quelques minutes, quand je rangerai la bouteille vide parmi toutes les autres, dans la caisse, sur le plancher froid de la cuisine. Ce côté mature et rationnel qui fera que la prochaine fois, probablement demain, quand je le verrai, j'aurai le même sourire affable et sympathique que d'habitude.
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Et yaura cet autre côté, enfantin et humain, qui tiendra la distance nécessaire entre lui et moi pour l'empêcher que le vague dégoût qui m'habite ne devienne un profond mépris teinté d'un lourd fond mesquin.
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Parce qu'en bout de ligne, j'ai pas voulu être un parmi tant d'autres ce soir. J'ai pas voulu qu'il me touche comme il touchait les autres. J'ai pas voulu que la poudre de kétamine me caresse quand c'est par lui que j'aurais voulu être touché.
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Moi, je suis pas tous les autres, et je le serai jamais.
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Moi j'veux pas être ça. Moi je veux être moi dans les yeux de l'autre.

11.5.07

Life Come and Goes

La vie, ça va, ça vient. On sait jamais comment ça va tourner.
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J'ai eu ma confirmation hier, pour de vrai de vrai, j'ai mon poste pour cet été, mon temps plein. En fait, en ce moment je suis sur le call.. En pyjama dans mon bureau, les cheveux en bataille.. Il fait pas assez beau pour qu'ils me fassent rentrer. La semaine prochaine j'aurai 2 jours de travail, et finalement j'commencerai à travailler plus en Juin.
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J'vous ai pas raconté ma première journée, mais peut-être simplement parce que je savais pas trop quoi en penser. Eux m'ont trouvé bien, moi je suis pas certain que c'est réciproque. J'vais faire preuve de grandeur d'âme, j'vais leur donner une chance de me prouver qu'ils me méritent. Qu'ils ont ce qu'il faut pour profiter de mes connaissances infinies en service, de mon sexy body sur leur terrasse, et de mon sourire à un million de piasses qui fait fondre tous ces touristes et toutes ces femmes malheureuses en ménage dans la cinquantaine avancée.
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En passant, désolé pour le peu de texte, j'y remédie avant longtemps. C'est juste que l'inspiration y était pas, mais j'le sens, elle va rentrer bientôt. Aussitôt que je met la main dessus, j'vous écrit un chef-d'oeuvre dont on entendra parler pendant des siècles et des siècles. Amen !

9.5.07

First Love

Bon, je garde l'histoire dans mes tiroirs depuis déjà longtemps. Plusieurs fois je me suis retrouvé ici, sur mon blog, prêt à écrire, et l'idée m'a traversée l'esprit. À chaque fois l'envie m'a quittée avant que les premiers mots ne se forment sous mes doigts. C'était pas le temps peut-être. Où alors j'avais peur de pas trouver les mots. Raconter l'amour de façon convaincante est jamais facile vous savez. C'est un exercice difficile et souvent frustrant, dans l'optique ou les lettres alignées sur votre écran ne forment pas un message assez puissant, assez clair, assez précis pour transmettre le sentiment que vous tentez de partager.
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mais là, cet après-midi, dans la chaleur et l'humidité de ce début d'été, j'ai le goût de boucler la boucle et de vous sortir la dernière des histoire d'amour qu'il me reste dans le placard. La plus courte, en quelque sorte. La plus intense et vivante, d'un autre côté. Les Back to Love vont donc ce conclure cet après-midi, avec le dernier de ces retours en arrière.
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FLASH BACK
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Le Jeune Homme à 17 ans. Il ne sort que depuis très peu de temps dans les bar gay, son horaire conjugué de travail et d'études ne lui laissant que peu de samedi soirs. Nous sommes à la fin octobre, par un week end exceptionnellement chaud. Comme aujourd'hui.
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Le Jeune Homme est avec quelques amis et ils marchent vers la Station, le bar gay de Trois-Rivières à l'époque. Le ciel sans nuage nous laissé découvrir toute son immensité et un vent chaud et frais à la fois joue dans nos costumes. C'est l'halloween. C'est mon premier vrai party à la Station. Ces soirées spéciales à thématique qui sont déjà très populaires.
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Le Jeune Homme sait qu'il va s'amuser toute la nuit. Il a fait attention au cours des deux dernières semaines et il a la somme faramineuse de 40 $ en poche. Assez pour se saouler à mort et aller manger au Mike's après. Il est déjà content, il n'aura pas à payer son entrée, puisqu'il s'est inscrit sur le net au cours de la semaine précédente.
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Ici une parenthèse s'impose. Pour ceux qui font du net depuis quelques années, vous devez avoir connu l'époque de gloire de Mirc. Il y a quelques années une drôle de mode est parti, les GT (Get together). Ces rencontres d'internautes étaient très courues et le bar avait voulu tabler sur cette nouvelle mode en organisant un GT tous les dernier samedi du mois pour les usagers du canal #Gay3Riv. La tradition à survécue aux années, même après la mort du canal, les derniers samedi du mois étant devenus les party thématique du bar. Mais à l'époque ou se passe ma petite histoire, le net et ces soirées étaient encore liées. Si vous étiez inscrits sur le canal pour la soirée, vous n'aviez pas de cover charge et on vous donnait un très ridicule name tag avec votre nick dessus. On finissait toujours par se le coller sur une fesse anyways. Fin de la parenthèse.
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Vers les 22h00, nous sommes sur place. Les trois étages sont bondés de gens déguisés et sur le bord de l'hystérie. Tout le monde boit plus que de raison, flirte, danse, parle, rencontre des gens. Le gérant vient de fermer la climatisation pour 10-15 minutes, question de faire monter la température et l'ambiance. Quelques mix de tounes qui donnent envie de baiser complète le tableau de ce plan fort bien rodé.
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Le Jeune Homme n'échappe pas au mood de la place. Déjà bien parti pour sortir à quatre pattes, un léger film de sueur couvre sa peau juvénile que plusieurs frôlent ou touchent. Dans un tourbillon de corps et de son, il se retrouve devant un inconnu. Le plus bel inconnu du monde.
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De la même grandeur que le Jeune Homme, le petit blondinet aux yeux plus verts que les plaines d'Irlande s'approche inexorablement. Ses yeux rient, son corps parle, il invite, il réclame.
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Ce ne fut même pas la question d'une seconde. Le monde les avaient poussés l'un contre l'autre. Sur le beat du bar, dans la chaleur, la sueur et l'alcool leurs corps s'embrassaient. Leur peau se hérissait de frissons, comme si chaque pore avait voulu s'approcher un peu plus de la peau de l'autre.
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Le moment fût bref. Où peut-être pas. Ce ne fut qu'une seconde, ou alors l'éternité. Il y a de ces moments ou le temps n'a plus sa place, ou il n'a même jamais existé.
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Et puis, il était parti. Son sourire, ses yeux de jade, sa présence sucrée. Tout s'était évanouie.
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Et le Jeune Homme aussi est retourné chez lui, peu avant le lever du soleil. Il s'est couché, fort satisfait de sa soirée, en rêvant de cet ange avec qui il avait partagé quelques instants de pure symbiose.
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Le lendemain, le Jeune Homme n'avait qu'une idée en tête. Retrouver ce qu'il considérait comme étant l'Homme avec un grand "H". Il ne connaissait que son nick, chose bien futile dans l'optique ou des gens de tous les coins de la province étaient présent au bar ce soir là. Il ne savait que cela. "IAMWHOIAM".
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Ça a pris une semaine. Il l'a retrouvé. Finalement un soir, planté sur le bout de sa chaise devant son écran, il lui parlait. Il restait à sherbrooke. Déception. Il avait déjà quelqu'un dans sa vie. Énorme déception. Mais il était gentil, et drôle. Ils ont gardés contacts.
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Du temps où les arbres perdaient leurs dernières feuilles, des pluies de novembre, des premières neiges de décembre et de la folie du nouvel an. Du froid glacial et Janvier et de celui encore pire de Février, des premières chaleurs de mars aux premiers vrai chauds rayons d'avril, Ils ont parlés ensemble presque tous les soirs sur le net. Avec le temps, malgré la distance, ils ont tissés des liens.
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L'ange était devenu le confident du Jeune Homme. Et vice-versa. Pourquoi pas ? Il était en couple, restait loin, ils ne se verraient probablement jamais. Situation parfaite pour s'ouvrir totalement, sans peur de jugement. Si ce que le Jeune Homme lui disait ne lui plaisait pas, il n'avait qu'a fermer la fenêtre, couper les ponts, et personne n'en crèverait. Tout ceci n'avait que peu d'importance. Mais.. Mais.
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Mais au début du mois de mai, quelques jours avant les 18 ans du Jeune Homme, l'Ange faisait une proposition au Jeune Homme.
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L'Ange allait au Gay Pride au début du mois d'août. Avec deux de ses amis, Charles et Mélinda. Son chum, avait qui rien n'allait plus très bien, avait décliné l'invitation. Il voulait savoir si le Jeune Homme voulait y aller avec lui.
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C'est sans réfléchir un seul instant que le Jeune Homme a accepté. Et c'est dans une sourde angoisse grandissante qu'il regarda la date approcher à grand pas.
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À Trois-Rivières comme à Sherbrooke, le niveau de stress était à son comble. Quelques mois de conversation MSN et une brève rencontre dans un bar, l'esprit embrumé par l'alcool, suffisait-il comme amorce ? Il n'était pas question ici d'amitié.
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Par un beau Vendredi après-midi de canicule, un peu comme aujourd'hui, le Jeune Homme montait dans un bus Orléans Express, avec son sac à dos, une poignée de dollars et ses tout jeunes 18 ans.
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Il allait rejoindre l'Ange, cet inconnu qui le connaissait plus que quiconque, et dont il partagerait le lit ce soir, seul dans leurs chambre d'hôtel. Pour trois jours.
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C'est mort de peur qu'il est arrivé dans la "grande ville", cherchant du regard celui qu'il n'était même pas sur de reconnaître. Évidemment, il était là.
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Toujours aussi petit, toujours aussi mince, les yeux de jade brillants de malice, les joues rouges et plein des mêmes appréhensions que le Jeune Homme. Avec ses deux amis, fort charmant, beaucoup plus volubiles que notre ange qui semblait presque avoir perdu sa voix.
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Ils sont allés, tous les quatre porter leurs trucs à l'hôtel. Le Jeune Homme et l'Ange ont découvert leur chambre. Petite, Froide plus que fraîche pour cause d'air climatisé extrême. Et ils sont vite sorti de la chambre rejoindre les autres, intimidés par cette intimité nouvelle et pesante.
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La bande est allé prendre quelques verres, noyer l'angoisse de cette rencontre tant attendu. L'Ange ne parlait presque pas, souriait un peu, le Jeune Homme voulait mourir. Il avait peur d'avoir déjà déçu, de ne pas être à la hauteur des attentes. Il avait peur d'être pris là trois jours avec ces gens qu'il ne connaissait pas.
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Le retour à l'hôtel s'est fait dans le silence, l'air lourd et humide de la métropole étouffant les sons et rendant l'atmosphère oppressante au maximum.
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Les Au Revoir se sont fait dans le couloir, entre les deux chambres, puis nos deux protagoniste se sont enfermés dans ce tombeau qu'était leur chambre, froide et neutre. Rapidement ils se sont déshabillés et couchés, chacun de leur côté du lit, lumière ouverte, la gêne ayant soigneusement tapés les draps entre leur deux corps frêles.
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D'une manière prudente et quelque peu empruntée, ils ont commencés à parler pour la première fois depuis leur arrivé plus tôt dans la soirée. Calmement, sans croiser leurs regards, ils se sont jaugés avec leurs mots et leurs propos, relaxant leurs corps et leurs esprits, tentant de s'apprivoiser pour de vrai cette fois là. Des millions de choses tournaient dans la tête du Jeune Homme, étendu entre ses draps râpeux et amidonnés d'hôtel, dans ce lit impersonnel, trop grand et trop petit à la fois.
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Qu'il était beau son Ange, même s'il n'était pas sien. Que sa voix était douce et chaude.
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Doucement, ils ont laissés tomber leurs armes. Ils ont commencés à rire, à parler plus librement. Ils se sont fait face, se sont regardés dans les yeux. La douce Jade de l'Ange contre l'obsidienne dure et chaude du Jeune Homme.
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Ils se sont endormis, la lumière ouverte, leurs corps enlacés, sans plus de contacts que nécessaire. L'Ange n'était pas célibataire.
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Ils ont passé la journée du lendemain à flâner en ville, se touchant toujours, s'accrochant, rappelant sans cesse leur présence à l'autre. La magie de la nuit ne les avaient pas quittés et ne les quitteraient plus jamais. Ils ne se connaissaient pas encore, mais ils s'aimaient déjà. L'Ange n'était pas célibataire.
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Ils ont répétés le même manège le soir venu, étendus l'un contre l'autre entre ces draps encore aussi raides et râpeux, dans cette chambre toujours aussi froide ou la simple présence de l'autre suffisait à échauffer le monde.
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Le lendemain matin l'Ange est allé prendre sa douche pendant que le Jeune Homme, paresseux de nature, restait au lit, pensif, le sourire au lèvres. Lorsque l'Ange est sorti de la salle de bain le Jeune Homme était toujours couché, les draps montés jusqu'à la taille, torse nu, les yeux heureux.
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Sur le coup du sourire de l'Ange, d'autres coups retentirent contre la porte. C'est en mini-serviette de bain que l'ange alla y répondre, certain que ses amis ne se pouvaient plus d'attendre pour aller déjeuner.
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Son chum. À la porte. Qui criait. Qui hurlait.
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Il faut dire à sa décharge que la scène portait à confusion. Et qu'en fait, même si rien ne s'était passé, son couple tirait la révérence de façon bien ignoble.
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Il a gueulé encore un bon coup, puis est parti en menaçant et en jurant. C'est fort ébranlés que les deux nouveaux amoureux sont descendus au restaurant ce matin là raconter l'épisode à l'autre moitié de la bande.
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Ébranlés mais... Soulagés. C'était fini, l'Ange était seul. l'Ange était avec, était au Jeune Homme.
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Ce soir là fut la plus belle soirée depuis la création du monde par Dieu. Chaque caresse, chaque baiser, chaque respiration fût une bénédiction.
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Je pourrais continuer ici et vous raconter comment cette histoire avec un début aussi prometteur se termina trois petits mois plus tard. Mais justement, c'est une autre histoire, et les mots ne me viennent pas cet après-midi, dans cette chaleur qui me rappelle tellement ce week-end déjà bien lointain.
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Je sais l'histoire belle, je sais l'histoire bonne. Je ne sais pas si j'ai réussi à la rendre à la hauteur de la manière donc je l'ai vécu. J'en garde encore aujourd'hui, 5 ans plus tard, de fabuleux souvenirs qui me font presque frissonner. Aucune rancoeur, aucune amertume. C'est probablement pourquoi j'arrête ici mon récit, afin de ne pas noircir la beauté du plaisir par le désespoir d'une fin qui arriva trop tôt.
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C'était mon témoignage. Voici comment j'ai aimé la première fois. Pour de vrai.

Les Wézo

J'me demandais pourquoi les oiseaux (Prononcer Wézo) faisaient autant de bruit tôt ce matin. J'ai compris quand je me suis levé.
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La nuit dernière, ils ont posé les feuilles dans les arbres en face de chez moi. Entk, yon faite une maudite belle job cette année !

Summer Nights

Le sentez vous ? Ça sent l'été à plein nez dehors !
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Et le Jeune Homme se sent enlevé par ce doux vent chaud, ce soleil ardent qui caresse sa peau trop blanche de fumeur hivernal, cet air chargé de poussière qui glisse sur sa peau telle mille et une caresses.
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L'été, il aime ça le Jeune Homme. Et hier, il a eu une vrai de vrai journée/soirée d'été.
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La Waitress Insatiable est débarquée dans le courant de l'après midi, hier, alors que le Jeune Homme se bourrait la face dans les restant du souper d'la veille devant un truc sans intérêt à la télé.
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Une douche plus tard, ils étaient dehors. Ils ont d'abord arpenté St-Valier et St-Joseph, dans le but de peut-être prendre un petit verre sur une terrasse et de trouver un bon p'tit resto asiatique où se payer une bonne bouffe relax.
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Finalement, ils ont pris leur verre au Scanner, à cheval dans la pente, avant de remonter vers la haute ville pour manger plus que de raison dans un excellent resto. 50 $ pour deux, pourboire inclus, et nous n'avons jamais réussi à passer au travers de notre repas. Et c'était vraiment délicieux.
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C'est la tête haute (Pour ne pas vomir tellement nous avions mangés) que nous nous sommes ensuite dirigé vers la Grande-Allée, observer la sordide mascarade du Pinch of Love.
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Il y en a parmi vous qui sont allés ?
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C'était pas juste au Dagobert le party, mais sur toute la rue. Des centaines et des centaines de garçons et de filles tous plus 80' les uns que les autres. Moustache cheveux gauffrés et collants fluo en guise de parure, ils nous faisaient toute une publicité devant les premiers touristes de la belle saison.
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Nous avons quitté la Grande-Allée quand la police a commencée à paraître plus nerveuse, l'attroupement étant beaucoup plus imposant qu'ils ne l'avaient probablement prévu.
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Nous sommes donc redescendu sur St-Jean, avec l'idée d'aller finir la soirée sur la terrasse intérieure du Sacrilège, tranquillement assis avec quelques pintes de bière blanche. En chemin nous avons croisé Dorris, qui hurlait comme une folle dans une cabine téléphonique, et l'avons trainée à notre suite.
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Malheureusement pour nous, pas de place sur la terrasse. La place est Jampac, ya pas moyen de s'asseoir, à moins de monter avec nos bières sur les branches d'un des arbres.
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Peu importe, nous connaissions une place ou il y a toujours des bancs pour nous. C'est donc sur la terrasse du bar que nous avons passés la soirée, entre une multitude de pichets de sangria, tous plus délicieux les uns que les autres.
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Les connaissances ont défilés autour de notre table, 2 ou 3 à la fois, ce qui nous aida à alimenter les conversations toute la soirée, jusqu'à ce que, fort surpris, nous nous faisions dire par le barman que la place fermait.
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Vous savez l'été, il y a ce truc dans l'air. Cet ambiance qui fait que 3h00 du matin vous prends toujours au dépourvu, même un mardi soir de mai.