If I was invisible...Wait, I already am !

31.1.08

Monsieur et Madame X

Le Jeune Homme travaillait à 11h00. Pour une raison que seul son cycle du sommeil déficient connait lorsqu'il s'est éveillé ce matin il a éteint le cadran et s'est assis sur son lit le temps de confronter la réalité d'une autre journée qui commence. Puis, il est tombé sur le dos.. Et il s'est rendormi du sommeil du (in)juste.
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réveillé en sursaut a 11h00, il était sur déjà au travail ½ heure plus tard, avec déjà un téléphone à sa patronne, une douche, un rasage, une scéance hasardeuse de coiffure et deux verres de jus d'orange à son actif.
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Il travaille en haut. La journée est tranquille, la semaine l'à été.
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À midi et demi sa seule réservation arrive. Six personnes, têtes dirigeantes d'un collège privé de la Capitale.
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Une des six convives, un homme mature a la présence imposante, parle sans arrêt, donnant l'impression d'offrir une conférence sur le thème "comment j'ai réussi ma vie" aux autres.
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Il parle de son travail, de son cheminement professionnel. Il mentionne le fait qu'il a déjà travaillé au Collège Laflèche de Trois-Rivières, établissement que le Jeune Homme a fréquenté durant quelques trois ans.
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Le Jeune Homme arque imperceptiblement un sourcil curieux. L'histoire commence à l'intéresser.
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L'homme parle de son épouse qui travaille toujours au Collège. Madame X est titulaire d'un poste intéressant au sein de l'établissement.
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Le Jeune Homme marque un temps d'arrêt alors qu'il verse une bière à l'homme en question.
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Il connait Madame X. De vue, bien sur. Il comprend qu'il a souvent entendu parler de Monsieur X aussi.
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L'air de la pièce semble soudainement plus froid. Le Jeune Homme a blanchi et d'une main aux tremblements maitrisés il termine de verser la bière.
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Tel un observateur extérieur le Jeune Homme visualise la scène présente. Lui, l'homme, les autres. Il sait déjà ce qui va arriver. Il le sent.
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Et naturellement Monsieur X commence a parler de ses enfants. Deux beaux grands garçons. Le plus Jeune a eu 19 ans en Décembre. Les mots "Je sais" se sont dessiné sur les lèvres du Jeune Homme a cette nouvelle bien qu'aucun son ne soit sorti de sa bouche.
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Son plus jeune fils, le Jeune Homme le connait. Il a soudainement très chaud. Il sait que ses oreilles sont rouges bien que son regard soit fixe et que rien dans son attitude ne laisse transparaitre son trouble.
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Son plus jeune fils, c'est Pepi .
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Alors le Jeune Homme prie le ciel que ce dernier, qui a tant parlé de lui à son père, n'ai pas mentionné ou il travaille maintenant. N'ai pas montré de photo. Il ne souhaite rien de plus au monde que de ne pas être connu de cet homme qui aurait probablement bien des questions à lui poser.
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À savoir qu'est-ce qu'il a fait à son fils pour qu'il soit gay, pour qu'il soit ce qu'il soit, qui il est. Pepi a beaucoup changé lorsqu'il a connu le Jeune Homme. La découverte d'un autre monde l'a poussé à la découverte de lui-même et a l'Expression de cette réalité nouvelle.
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Et le Jeune Homme serait bien embêté d'expliquer tout ce qu'il n'a pas a justifier à un homme qu'il ne veut pas connaître.
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L'homme a mangé. L'homme a quitté.
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Le Jeune Homme a regardé Monsieur X descendre le grand escalier et retourner à sa vie avec un minuscule pincement au coeur face au souvenir perdu de cette brillante étoile filante qu'un jour pepi avait été dans sa vie.

29.1.08

Dans la Capitale

Dans quelques minutes le Jeune Homme célébrera seul devant son écran un petit moment de gloire propre à lui.
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Peu s'en souviennent. Peu en ont en fait la capacité.
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Peu d'entre vous êtes ici depuis ce jour. En fait, vous étiez très peu nombreux. Une dizaine. Quinze peut-être, si on compte ces lecteurs silencieux jamais identifiés.
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Il y a un an, le 30 Janvier 2007, Dans la Capitale voyait le jour. Le Jeune Homme écrivait à tous les jours. Parfois plusieurs fois par jour même. Dans un style hasardeux il cherchait comment mettre en mots ses pensées.
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365 jours se sont écoulés.
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Un peu moins de 30 000 visiteurs.
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45 000 pages vues.
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323 fois le Jeune Homme a publié ses textes, qu'ils soient futiles ou profonds. Que ce soit pour parler de lui, des autres, ou de ceux qui n'existent pas.
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Il a raconté son histoire, ses histoires. Celles des autres.
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Par bout vous avez été plus nombreux à me visiter. Moins, à d'autres moments.
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Écrire ici se sera révélé un exercice extrêmement libérateur et valorisant. J'en suis le premier surpris. Le temps a fait son oeuvre, le blog aussi.
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Il n'est plus aussi utile à ma vie. Plus aussi intéressant. Il est toujours là, moi j'y suis moins. Je continuerai d'y être aussi longtemps que le coeur m'en dira, de la manière qui me plaira. J'aime cette liberté.
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Merci a Valerie-Ann, le Maiken, Caro et la Waitress Insatiable, mes lecteurs fidèles de toujours. Je sais qu'il y en a d'autres, mais eux sont ici depuis le tout début.
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En terminant je voudrais vous demander un service. À vous, lecteurs qui commentez souvent, parfois, ou jamais, je voudrais vous entendre cette fois. Un simple mot, que je puisse vous répondre et vous remercier.
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En attendant..
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BONNE FÊTE DANS LA CAPITALE !!!

Le Plus Petit de Nos Amis, Star Internationale

HE oui! Après tout ce temps passé sur la blogosphère a tenter de me sortir de la masse c'est le Plus Petit de Nos Amis qui fait la manchette !
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Bien que la citation soit anonyme, aucun doute ne plane quand à l'identité de la personne non-identifiée. Je le sais, j'étais avec lui!
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Notre ami s'est retrouvé sur Entendu à Québec grâce à sa voix portante, son taux d'alcoolémie élevée et son manque flagrant quoi que temporaire d'inhibition..
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Alors cher ami, t'es fier de toi ?
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Avec tout mon amour.
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Ton dévot Jeune Homme.

27.1.08

Jeune Homme Crashed Ice

Peu avant 9h00 am, le Jeune Homme, entortillé dans ses draps frappait d'une main molle son cadran pour un autre 9 minutes de répit. Il savait qu'il aurait déjà du être sous la douche, routine du quotidien face à une journée chargée. Le Red Bull Crashed Ice allait battre son plein dans le Vieux aujourd'hui et le Jeune Homme était de service face aux 100 000 personnes attendues.
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DRIIIIIIING!!!! DRIIIIIING!!!
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Le Plus Petit de Nos Amis à l'autre bout du fil. Que fais-tu ? Je dors ! Tu travailles à 10? Ouais. Tu veux un lift? Why not ? J'arrive tout de suite? Dream on! Laisse moi le temps de prendre une douche! D'accord, j'arrive a 9h30.
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Et le Jeune Homme était encore sous la douche lorsque LPPDA arriva. Un bonjour joyeux suivi de pas rapides vers le bureau où cet ami s'installa pour quelques minutes, prendre ses e-mails, pendant que le Jeune Homme finissait de se préparer, s'auto-félicitant d'avoir été sage la veille et de se lever (relativement) en forme.
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Small talk et cigarette, le Jeune Homme arrive au resto. Il est prévu qu'il fasse un double shift aujourd'hui, 10-14/17-pré-fermeture, dans la salle au deuxième étage.
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C'était sans compter sur le fait qu'en restauration il ne faut jamais rien prendre pour acquis.
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Il n'avait pas encore enlevé son manteau que sa gérante l'informait qu'un petit changement avait eu lieu durant son absence. Ce matin il travaillerait dans la section 3-4. Le rez-de-chaussée du restaurant est effectivement divisé en trois sections. la section un, la plus proche de la porte, à droite de l'établissement, est la plus rentable. Toujours pleine, les clients s'y succèdent à une vitesse folle et seul les plus anciens et les plus compétents peuvent se permettre le luxe d'y travailler. Puisqu'il est dans les dernier rentrés, le Jeune Homme n'a que rarement la chance d'en profiter. la section 5, du côté gauche, est plus petite et certaines des tables qu'elle comprend plus difficile à rentabiliser. Proche de la porte de la cuisine, entre deux console de travail, les clients trouvent l'endroit bruyant. Lors d'une journée achalandée elle peut se révéler une mine d'or. Lors d'une journée tranquille, la jalousie de voir la section d'à côté no vacancy, elle se révèle un crève-coeur d'une remarquable qualité. La dernière section, la 3-4, est située au fond du restaurant. Anciennement deux sections maintenant fusionnée en une seule giga-division, elle est le plus difficile à faire marcher. Les clients se trouvent loin (loin de quoi? Mystère), les serveurs aussi. À des kilomètres de la cuisine, de la cafetière, des consoles de travail, des ordinateurs, un quart de travail dans la 3-4 se révèle rapidement être la version restaurative du marathon de Boston. Une journée à y travailler équivaut à faire la moitié du pourboire de celui ou celle qui aura la chance d'être dans la section 1. Triste réalité s'il en est une, la hiérarchie d'un établissement ne se conteste pas, avec ou sans raison.
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Trois serveurs sur le plancher. La plus ancienne, machine à prendre les commandes et à garocher les assiettes, dans la section 1 avec 35 place assises. La plus jeune, nerveuse face à cette journée qui se promet haute en couleur, dans la section 5 ayant 32 sièges à sa disposition. Le Jeune Homme reposé et souriant, dans la section 3-4, vide de ses 46 places.
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La journée avance, les clients arrivent, repartent. C'est une bonne journée. Une très bonne. Le resto roule bien, les clients arrivent à un bon rythme. Les sections sont pleines mais tout va bien. Occupés sans être débordés, les serveurs sont heureux. 11h00, puis midi. 13h00 le rythme accélère. 14h00 c'est la débandade. Les machines à café ne fournissent plus, la jeune fille qui fait la suite (apporte les assiettes aux tables) n'en peut plus des aller-retour incessants entre la salle-à-manger et la cuisine, n'en peut plus de beurrer des toast, n'en peut plus d'essuyer des verres et des ustensiles à la course. Les portes a battant de la cuisine qui tournent sans cesses laissent filtrer les éclats de voix des cuisiniers qui sprintent entre le four a pizza, les tables chaudes, tables froides, plaques et friteuses sur les deux étages.
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Le Jeune Homme est a des milles du monde extérieur, isolé au confint de l'établissement. L'hôtesse ne vient dans sa section que pour porter des gens, les commis n'osent même pas y pointer le bout du nez. Il débarrasse et monte ses tables lui-même, installe les gens, explique les spéciaux, prend les commandes, préparer les boissons, prépare les desserts, fait payer les gens. Il explique encore et encore le mode de fonctionnement au Québec pour le pourboire en Français, en Anglais, en Espagnol.
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Sourire scotché aux lèvres, il passe en boucle les mêmes quatre ou cinq blagues qui font éclater de rire les clients, passe en revue sans réfléchir les mêmes sujet de conversation, de la température au famueux Red Bull Crashed Ice, de l'achalandage marqué de la journée à la beauté du Vieux-Québec. Random service, Random play, Random fun.
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À 14h00 il était sencé terminer pour ne recommencer qu'à 17h00. 15h00 arrive, il est encore là. 16h00 approche, aucune chance qu'il parte. Double-shift my ass. Ce sera un seul et unique long quart de travail.
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Il a faim. Il a le goût d'aller fumer. Il sait qu'il a probablement envie d'uriner, mais son corps a depuis longtemps cessé de le harceler avec d'aussi futiles préoccupations lorsqu'il travaille.
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16h15 un serveur prend la relève. À la vitesse de l'éclair le Jeune Homme termine ses dernières tables, alors que son sauveur prend les nouveaux clients. Fort d'une conscience professionnelle sorti d'on ne sait où le Jeune Homme monte aux troisième étage backstore et revient chargée de serviettes de tables, napperons, ketchups, mayo, sucre, café, etc. Il empli à craquer les différentes consoles du restaurant, s'assurant que les autres ne manqueront de rien.
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Punché-out après s'être commandé une bouffe rapide, il enfile son manteau et sort sur la rue griller une clope qui, pompée trop vite, fait une longue carotte incandescente.
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Il doit reprendre du service à 17h00, au deuxième étage, dans la plus grande des deux salles. Deux serveurs, 60 places assises, le "mur de pierre" attire une clientèle différente. Moins de monde, plus grosses factures, cette salle communique avec la cuisine par une monte-plat. Pas d'hôtesse, pas de commis, pas de suiteur. Les serveurs sont seul au monde. Ce soir il seront quatre. Deux par salle. Comme porté par le mouvement, les trois collègues de travail du Jeune Homme sont affairé tel des abeilles à monter les salles, préparer la mise en place, etc. Le Jeune Homme lui mange dans la plonge, son assiette sur un petit congélateur, assis sur une chaudière de margarine à côté de l'énorme malaxeur industriel.
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à 16h40 la propriétaire de l'établissement vient le voir. Ils ont besoin de lui dans la salle, les clients arrivent, c'est la débandade.
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Le Jeune Homme balance donc le restant de son pauvre repas à la poubelle, punch in, et reprend du service.
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En restauration, on ne peut jamais prévoir.
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à 18h00 les clients se font rare. Par la fenêtre il regarde la rue bondée. au deuxième, quelques tables, sans plus. Les autres serveurs n'ont pas eu sa matinée. Ils bougonnent à voix basse. Tout le monde compte sur cette fin de semaine pour compenser les faibles revenus du mois de Janvier. La déception s'annonce amère.
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Le Jeune Homme tourne en rond, sert ses quelques clients. Sa patronne ne veut pas qu'il quitte avant 21h00, au cas ou...
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C'est finalement un peu passé 22h00 que le Jeune Homme franchira pour de bon la porte de devant de son lieu de travail, disparaissant dans la foule compacte et altérée par l'alcool le froid et l'excitation, poussant ses pas vers deux jours de congé qu'il considère bien mérités.
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Il est mieux d'en profiter. Le Carnaval de Québec approche à grand pas.

23.1.08

Leave Britney Alone - TRANCE REMIX! -

Chris Crocker, jeune homme (instable?) a sauté il y a quelques mois un méchant plomb sur youtube au sujet de Britney Spears.. Le voici dans la version Transe Mix ! Vraiment bon !

19.1.08

Étincelles

On ne sait jamais quand arrivera le temps de souffler la bougie. Notre vie, tellement une minuscule flamme, peut s'éteindre à tout moment.
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En bon citoyen dôté d'une conscience sociale de niveau acceptable j'ai toujours signé mon nom à l'endos de ma carte d'Assurance Maladie. J'ai aussi informé mes proches que si je venais à m'éteindre je voulais que ma vie se prolonge au coeur d'autres gens, offrir au monde comme dernier cadeau l'incroyable chance de vivre.
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Avec mon coeur, mon foie, mes yeux, mes reins, mes poumons, je voulais allumer quantités d'étincelles qui brilleraient dans le noir, souvenir du feu qui autrefois aurait brûlé en moi.
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C'est désormais impossible. Comme il m'est impossible de faire don de mon sang aux gens qui en ont besoin.
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Effectivement depuis quelques jours les homosexuels n'ont plus le droit de faire de don d'organe. Ils sont considéré comme un bassin de gens trop a risques.
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Est-ce que c'Est justifié ? J'aimerais dire que non. J'aimerais comprendre que oui.
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Malheureusement au delà de la justification d'une décision administrative il y a cette impulsive impression qu'on vient de m'enlever quelque chose.
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Sans pouvoir justifier moi non plus mon point de vue, j'ai l'impression lorsque je pense à cette interdiction de perdre une parti de ce qui fait de moi un citoyen a part entière, égal de tous et chacuns.
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Mes organes se perdront avec ma chair lorsque j'en viendrait à m'éteindre, et toutes ces étincelles s'élèveront dans le ciel avec moi, pertes incommensurables pour tant d'autres qui vacillent seuls dans la peur de ne plus briller.

15.1.08

Expression Régionale

J'ai une théorie bien à moi. Ya de ces phrases qui ne semble exister qu'en campagne. Allez savoir pourquoi, mais elles ne cadrent pas en ville.
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J'ai eu un brillant exemple de cette théorie lors de ma dernière visite chez ma mère.
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Une amie à elle, venu dîner à la maison, parlait de je ne sais trop quelle personne qu'elles connaissent toute les deux. Vous ne direz qu'en région tout le monde connaît tout le monde alors ce que j'écris est l'évidence. Mais bon, c'est une autre histoire ça.
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C'est plutôt l'amorce utilisée pour lancer la discussion qui m'a fait sourire discrètement la main sur la bouche.
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"J'm'adonnais à passer dans mon châssis d'cuisine quand j'ai vu"...
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J'peux pas dire combien de fois j'ai entendue cette phrase là ou une de ses variante proche.
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Pour moi la campagne c'est ça.
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Être au courant de tout parce qu'on s'adonne à passer dans son châssis d'cuisine très souvent....

12.1.08

Tous les Chemins Mènent au Canadian Tire

Le Jeune Homme a profité de son séjour en région pour faire la grande tournée de la famille. Il leur doit bien ça. Il sait que tous ces gens l'aiment, qu'ils s'inquiètent, qu'ils s'enquièrent de lui. Il se devait d'aller les voir tous et chacun.
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Du fait, le Jeune Homme en avait aussi envie. Ces gens sont sa famille, la chair de sa chair, le sang de son sang. Ils sont un peu de ses défauts et de ses qualités, un peu de tout ce qu'il est et de tout ce qu'il deviendra, avec ou contre son gré.
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Il est entre autre allé voir ses grands-parents paternel. Il vous en a parlé d'ailleurs, il s'y est rendu sur la glace.
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Le Jeune Homme se sait chanceux. Ses quatre grand-parents sont encore vivant, alors qu'il a lui-même 23 ans. Plus, ils ont tous leurs permis de conduire, leurs maisons, leurs vies actives.
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C'est peut-être pour cela que tout cela l'affecte.
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Lorsqu'est venu le temps de retourner chez son père, le Jeune Homme s'est levé et a pris son manteau.
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Son grand-père s'est aussi levé.
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Le Jeune Homme a tendu la main pour serrer celle de cet homme de 78 ans toujours fier, aux yeux bleu acier, aux fins cheveux blancs et à l'embonpoint marqué.
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"Non que non! J'va aller t'po'ter!" De protester le vieil homme avec son accent du Nouveau-Brunswick à couper au couteau.
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Et le Jeune Homme de protester durant les 10 minutes suivantes. C'est pas loin. Il faut pas froid. J'vais en profiter pour fumer une clope. Etc.
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Rien n'y fit, il se retrouva installé côté passager de l'énorme camion rouge de son Gran'Pa.
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Le Jeune Homme inquiet. Inquiet d'une inquiétude vite vérifiée. vite justifiée. Son Gran'Pa qui reste à 4 rues de chez son 'Pa, son propre fils, ne retrouve plus la maison.
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Il tourne sur une mauvaise rue. Le Jeune Homme se tait. Et encore une mauvais tournant.
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Un Gran'Pa au regard vide, un peu perdu. Un Gran'Pa qui sait qu'il ne sait pas, qu'il ne sait plus. Il ignore ou il est. Il refuse de le dire. Et le Jeune Homme de se taire pour ne pas contrarier ce Gran'Pa qu'il reconnaît de moins en moins.
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Subtilement il le remet sur le droit chemin. Sans Heurt, ils arrivent à destination.
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Il y a quelques semaines ce Gran'Pa dont on se souvient mieux que lui-même est parti de chez-lui pour aller au Canadian Tire, son magasin favori. Depuis plus de vingt ans il s'y rend plusieurs fois par mois.
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Gran'Pa s'est perdu en allant au Canadian Tire. Nerveux de ne plus retrouver son chemin il a omit un stop. Avec son gros camion rouge il a accroché une petite Honda. Pas de dommages, pas de blessés, juste un peu d'inquiétude.
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Une inquiétude semblable à celle que Gran'Pa verbalisait quelques heures plus tôt assis à la table de la cuisine avec Gran'M'man et le Jeune Homme. Inquiétude face à sa soeur, en phase terminale de la maladie d'Alzheimer dont elle décédera éventuellement. Comme son autre soeur avant. Et un autre de leur frère.
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Gran'Pa est vieux. Il commence à oublier. Il oubli surtout de faire face à la vrai raison pour laquelle il n'arrive plus à se rappeler des choses les plus simples.
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Même le chemin qui mène au Canadian Tire qui l'a vue vieillir et faiblir jusqu'à l'oubli.

11.1.08

Shawinigan c'est Mercredi

Hier soir, soit Mercredi, je suis allé prendre un verre avec un ami a moi au Broadway, au bout de la main a Shawinigan. Nous sommes resté au bar (taverne? Pool Pub ? Je ne sais comment qualifier l'endroit) de 8h00 à 11h00 du soir. Lorsque nous sommes arrivés, il n'y avait que trois clients a part nous dans la place. Lorsque nous sommes partis, il ne restait que trois clients dans la place.
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C'est pas mêlant, le barman s'est même assis avec nous pendant une bonne demi-heure, se joignant à notre conversation sur les relations interpersonnelle, faisant preuve d'un acharnement émouvant à croire que nous parlions tous de filles. Dream on mon coeur !
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Devant cet achalandage effroyable moi et mon ami nous sommes mis a parler de la vie en région, surtout a Shawi, et du fait que tous les soirs se ressemblent quand on est dans cette ville un coup qu'on a connu plus gros.
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À shawinigan tous les soirs sont des mercredi soirs. Et c'est pas une blague.
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Je suis arrivé Lundi, je me sentais mercredi. Mardi ? Mercredi ! Mercredi, j'étais enfin dans le sens du monde. J'ai quitté aujourd'hui puisque je vous écrit live from le village de ma mère, et bien que nous soyons jeudi, j'ai, dans ma tête, quitté Shawinigan Mercredi.
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Quoi qu'à bien y penser ce message ce rendra peut-être à la civilisation mercredi, propulsé à la vitesse folle de 56ksec. On ris plus !
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Vous savez c'est quoi le pire ? Je dois admettre qu'au fond de moi même, je déteste pas ça les Mercredi.
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Quoi que j'préfère de loin les mercredi Karaoké de Québec que les mercredi Broadway sur la main de Shawinigan....

8.1.08

Jeune Homme Sur la Glace

Le Jeune Homme marche tranquillement dans la ville. D'un pas mal assuré il chemine dans les rues de Shawinigan, sidéré par ce qui passe ici pour du déneigement. Non satisfait de ne pas déneiger les trottoirs, les employés de la ville se sont aussi contentés de frayer un pauvre chemin d'une voie au milieu des larges allées qui l'été en comptent deux.
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Il est arrivé hier soir chez son paternel, avec son grand petit frère. Ils ont passé la soirée à discuter, d'abord tous ensemble. Ensuite un père et un fils.
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Un père fatigué qui ne sait plus quoi faire du cadet de ses enfants, loin d'être le cadet de ses soucis.
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Un père et un fils qui fument ensemble dans le noir, à l'extérieur, regardant s'envoler la fumée de leurs cigarettes comme ils ont regardés s'envoler l'espoir d'un avenir meilleur pour ce membre de leur famille qu'ils aiment tant­.
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Tout le monde semble trouver que le Jeune Homme semble fatigué. Dans quelques minutes, quand il sera arrivé au bout de ses pas sur les rues glacées de Shawinigan, il entrera dans la maison de ses grands parents paternel et ils lui diront la même chose.
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Pourtant le Jeune Homme se sent en forme. Ils ont juste oublié qu'il a lui aussi continué de vieillir au cours de la dernière année. Que lui aussi a eu son lot de nuits blanches, de party, de travail, de stress. Son lot de vie quoi.
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Et le Jeune Homme de se regarder dans le miroir et de se dire que c'est pas si pire... Pas si pire comparativement aux cernes de tous ces gens qui lui trouvent un air épuisé.