If I was invisible...Wait, I already am !

26.12.09

Un Jeune Homme et sa Mère en Région

Un Jeune Homme et sa mère attendent l'autobus.
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En effet, pour Noël, le Jeune Homme est descendue dans sa région pour célébrer en famille la fête des cadeaux, des dépenses, de l'épuisement, de la nourriture jusqu'à pu faim et de la boisson jusqu'à pu soif.
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Descendu en catastrophe à Shawinigan-Sud le 24 en après midi avec petit frère, le Jeune Homme es ensuite allé chez la mère dans un village quelconque de la Mauricie, sur le bord de la 138.
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Puisqu'il travaille le 27 au matin a 7h00, le Jeune Homme devait absolument revenir dans la Vieille Capitale le 26. Suite à un concours de circonstances mirobolantes dont il vous épargne le détail le Jeune Homme est allé dans le l'Internet sur le site d'Orleans Express pour s'imprimer un billet de retour vers sa maison.
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La Mère du Jeune Homme, prévoyante, avait appelée quelques jours avant pour aviser le service de transport qu'il y aurait quelqu'un a l'arrêt du village pour le voyage de 19h35 cette journée là.
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Le moment venu un Jeune Homme et sa mère se rendent à l'endroit prévu a cet effet, soit le resto du village.
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La Waitress place de manière laconique la pancarte d'arrêt dans la fenêtre, sécurité supplémentaire pour aviser le chauffeur qu'un pauvre villageois désire atteindre la civilisation.
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Et le Jeune Homme et sa mère s'installent bien au chaud dans l'auto, sur les 4 flasheurs, et attendent le bus.
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19h35.
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Pas de bus.
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19h45
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Pas de bus.
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Le Jeune Homme est un peu inquiet. Sa mère encore plus. Vous connaissez les mères ? Vous devriez rencontrer la mienne. Le Jeune Homme, a 50 ans, avec un vagin.
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19h50.
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L'autobus arrive.. Et continue.
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Et la mère du Jeune Homme, qui ne sacre jamais (une petite différence entre nous), de lacher un retentissant TABARNAK! Avant de partir dans une shire monumentale, sur les 4 flasheurs, après l'autobus, en sacrant.
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Et la mère du Jeune Homme de se lancer a 100 Km/h sur la 138 derrière l'autobus, en furie, en claxonnant et en faisant des appels de phares.
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Le Jeune Homme qui ne peut s'empêcher de rigoler un peu malgré tout ce que la situation a de frustrant qui ne cesse de répéter à sa mère que c'est inutile.
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Mais la mère est au moins aussi entêtée que le Jeune Homme.
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15 kilomètres.
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C'est la distance entre le village de la mère et le village suivant, ou est l'autre arrêt.
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15 kilomètres dans la tempête, a 100 Km/h, a suivre l'autobus en klaxonnant et en faisant des appels de phares.
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Rendu a l'arrêt du village suivant l'autobus s'immobilise dans le stationnement d'une supérette fermée depuis des lustres.
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La mère qui dépasse en trompe l'autobus avant de s'immobiliser devant le véhicule dans une passe de break-à-bras digne d'un film d'action, toujours sur les 4 flasheurs.
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La mère et le Jeune Homme qui ont tous les deux la face comme un coup de poing regardent l'autobus.
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Voyant que la situation risque de dégénérer le Jeune Homme s'empresse de ramasser ses 258078690682405984 sacs et de débarquer.
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Le Chauffeur, nous ayant vu la face, fait de même. Il descends de l'autobus et referme la porte.
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Le Jeune Homme s'avance, les yeux noirs, et avant même d'avoir pu dire un mot il se fait lancer par le congénital de chauffeur un retentissant ;
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-Change de face!
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La mère du Jeune Homme débarque de la voiture et, sans laisser au Jeune Homme la chance d'en placer une, contre-attaque avec la très délicate phrase;
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-Coup donc calvair! J'prends la peine d'appeler pour aviser que quelqu'un va monter, on fait placer la pancarte d'arrêt dans le chassis du resto pis j'me met sur les 4 flasheurs sur le bord du chemin pis tu passes tout dret osti d'moron! C'est quoi là? Va falloir que j'me criss a poil pis que j'me couche au travers d'la 138 pour que t'arrêtes pour embarquer l'monde maudit colon ?
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(J'vous l'avait dit que je retenais pas des voisins)
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S'en suit quelques minutes d'un échange peu glorieux entre la mère et le chauffeur pendant que le Jeune Homme, qui a de plus en plus peur de se faire dire de manger un char de marde pis de rester sur le bord de la route par le chauffeur tente de calmer le jeu.
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Dans une tentative désespérée de rapprochement le Jeune Homme demande au Chauffeur son nom...
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Grave erreur de jugement.
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En fait, le Jeune Homme a demandé le nom du chauffeur 4 fois et n'a jamais réussi a avoir d'autre réponse que des choses du genre ;
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-Tu l'auras pas mon nom, si tu veux porter plainte tu te débrouilleras avec le numéro de l'autobus pis tu vas arrêter d'être arrogant avec moi pis..
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Ainsi de suite jusqu'à ce que le chauffeur, acculé au pied du mur par un Jeune Homme qui a finalement rejoint sa mère dans sa folie vengeresse, lance LA phrase ultime;
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-J'VA APPELER LA POLICE!
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Et la mère de rétorquer;
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-Si tu veux j'peux l'appeler pour toi, j'travaille au poste. C'est Keven qui est de garde ce soir, on s'entend quand même bien...
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Finalement le Jeune Homme est monté dans l'autobus, sous le regard sidéré des autres passagers, peinant à remonter l'allée, chargé de ses 548293604 sacs.
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15 minutes plus tard le Chauffeur appelait le Jeune Homme à l'avant de l'autobus.
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Le Jeune Homme se penche vers le chauffeur, le visage neutre, et lache un Quoi? qui se veut presque neutre.
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Finalement, pour Noël, le Jeune Homme a eu droit à des excuses du chauffeur.
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Inutile de vous dire qu'il était content d'arriver à Québec, dans le confort de son domicile, après toutes ces émotions.
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On dira ce qu'on voudra entk, le Jeune Homme lui vous le certifie.
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C'est pas vrai qu'on s'ennuient en région.

5.12.09

All I want for Christmas this year is..

Vous savez quoi ? Le Jeune Homme s'ennuie d'écrire.

Si vous saviez à quel point cet exercice s'est révélé libérateur au cours des années. Longtemps ce blog a été la soupape qui empêchait au Jeune Homme de faire sauter le bouchons.

Ses conflits internes, il les géraient grâce à son blogue. Le simple fait d'écrire et de verbaliser les doutes d'une vie permet souvent de clarifier sa pensée, de remettre en perspective nos doutes et d'affronter la vie avec la tête plus claire.

Ses problèmes avec les autres, souvent, il arrivait à les régler ici. Pas directement avec la personne, mais avec lui même. Écrire, décrire les situations, les évènements, apportaient une lumière nouvelle.

Son passé, maintes fois raconté, a fini par s'épuiser. Un coup l'histoire écrire elle paraissait souvent moins importante, plus... passée. Un soulagement d'une douceur effroyable.

L'amour, souvent exprimé en textes ici, s'est souvent rendu à ses destinataires. Ce blogue a beaucoup aidé à faire avancer les relations inter-personnelles du Jeune Homme.

Et pourtant, la magie s'en est allée avec les années. Le Jeune Homme crève d'envie de recommencer a écrire.

Il crève d'envie d'embrasser de nouveau cette soupape, cet échappatoire, ce "traitement" qu'était autrefois le blogue.

Mais les mots ne viennent plus. Maintes fois depuis quelques semaines me suis-je assis devant l'écran, débutant un texte, incapable de le terminer.

Suis-je rendu trop exigeant face à moi même quand à l'écriture? Je ne crois pas.

Pourtant si vous saviez à quel point à l'époque de la gloire de ce de bout de web à quel point chaque texte coulait seul de mes mains et de ma tête, sans effort aucun. Aujourd'hui, même écrire ces quelques lignes est pénible et insatisfaisant.

Comme si je n'arrivais plus à mettre en mots les pensées qui tourbillonnent dans ma tête. Chaque ligne que je tape et que je relis semble triste, terne, beige.

Voilà pourquoi le Jeune Homme n'écrit plus. Pas parce que le blogue était trop populaire et qu'il en déclinait certains dommages collatéraux. Pas parce qu'il n'a plus d'histoires a raconter.

Juste parce que maintenant, pour la première fois, il n'arrive pas à la satisfaction première qu'il a vécu lors des premières années.

Peut-être le Jeune Homme était il trop orgueilleux. Mais il reste avec l'idée que son blogue des belles années était non seulement un exercice libérateur de haute qualité mais aussi un produit fini valable.

Il fut un temps ou le Jeune Homme caressait même l'idée de publier un petit recueil de ses meilleurs textes. Il y en avait de très bons vous savez? Muscaphobie , Sex Story, quand St-Foy s'en mêle , Les Phrases qui Tuent , entre autres. Et savez vous quoi ? Il croyait sincèrement avoir sous la main un matériel qui en valait la peine. En fait, il le croit encore.

Lorsqu'il s'égare à lire les archives de son bout de web le Jeune Homme est encore tout baba de voir à quel point certains de ses écrits passé sont, à ses yeux, des textes de qualité qui valent la peine d'être lus et relus.

Des tranches de vies pleines de lumières, de couleurs, de vie, de saveurs.

des étincelles de génies, des gemmes brutes qui, un coup retravaillées, ont vraiment de la valeur. Et pas seulement qu'à ses yeux.

Cher Père Noël,

Cette année je ne vous demande qu'une seule chose.

Redonnez moi le talent, la vigueur et la folie nécessaire à l'écriture. Plus que tout, je veux retrouver la flamme qui m'habitait. Plus que tout je veux recommencer à écrire comme avant, pour moi et non pour le glamour. Plus que tout je veux retrouver cette fierté de mes mots qui m'était jadis si chère.

All I want for Christmas is inspiration.