Mercredi soir.
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Vous savez, la folie est tombée depuis un petit bout déjà. En fait, depuis la fête du Travail, la première fin de semaine de Septembre.
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Lorsqu'on s'est réveillés le mardi matin, ils étaient tous parti. On a présumé qu'ils avaient tous pris le même bateau pour quitter la Vieille Capitale en même temps.
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De qui je parle?
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Mais des touriste pardi !
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Alors depuis ce temps, c'est pas mal plus tranquille au resto. Moi j'm'en tire bien remarquez. Les petits étudiants sont aussi retournés s'efforcer d'un avenir meilleur que celui de la course au cabaret sur les pavés du Vieux Québec.
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Un choix respectable, diront plusieurs. J'en fais parti d'ailleurs.
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Maintenant je suis seul pour travailler le soir. Nous sommes deux la fin de semaine. Quoi que là j'viens de perdre mon meilleur partner de job. Il est a l'Université, essoufflé de cet été. Il croyait continuer durant les week end jusqu'à la fin mais il a pas pu. Trop fatigué.
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Peu importe.
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Hier. Mercredi soir.
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J'étais content. Le Plus Petit de Nos Amis est venu se payer une bouffe avec une connaissance à nous. Yavait rien, pas un chat.
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Bin, en fait, yavait pas un chat jusqu'à 18h30 environ. Moi et mon Maître d'Hôtel étions accoudés sur le comptoir du bar, à discuter.
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Et puis, allez comprendre, il est arrivé une table sur la terrasse pour des consommations.
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Et puis une deuxième.. Et une troisième...
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Et puis là, la terrasse était pleine. Le Jeune Homme avait chaud, il était seul, écartelé entre ces 72 clients.
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72 n'est PAS une approximation. C'est le nombre de places sur la terrasse lorsqu'on n'en ouvre que les 2/3, comme le Jeune Homme fait depuis qu'il est seul le soir.
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Et le Plus Petit de Nos Amis est arrivé comme tous ce beau monde là nous quittaient. Il reprenait son souffle. Il était heureux. Voilà qui lui assurait une soirée rentable.
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Les deux amis se sont installés. Une deuxième table a suivi, pour manger. Puis une troisième... Et ainsi de suite, jusqu'à ce que la terrasse soit pleine.
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Le Jeune Homme plus que dans le bouillon. Le Jeune Homme a l'impression de vivre une samedi. Mais avec un seul serveur. Pas d'hôtesse. Pas de commis.
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Le Maître d'Hôtel du Jeune Homme bougonne. Il est fatigué, il feelait pas pour une grosse soirée comme ça. Comment ça se fait qu'il y ai pas de mise en place de fait ?
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Il y en avait une. Faite pour un mercredi.
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On est dans la merde, le Jeune Homme le sait. Sauf qu'il ne peut rien faire, sinon surfer sur la nage, ou surnager, ou tenter de pas boire la tasse et se noyer. Boire, ce sera pour plus tard.
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le Jeune Homme se croit samedi. Il aura bien raison en bout de ligne.
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La fin de soirée lui donnera raison. Le chiffre de vente parlera en sa faveur.
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Et ce pourboire habituellement partagé à deux qu'il gardera pour lui seul, sinon 50 $ filés au Maître d'Hôtel en remerciement de son coup de main.
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Ya de ces soirées...
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...On voudrait qu'il soit un peu moins samedi, et un peu plus mercredi. Allez comprendre...
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Ho, pourquoi le titre ?
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Parce que toute la soirée j'avais cette chanson dans la tête. Antoine Clamaran Feat. Lulu Hugues, Gimme Some Love. Mettez la main sur ça, j'vous en conjure.. !
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