Le Jeune Homme est assis bien droit sur son banc de bois et il écoute plus ou moins avec attention ce que l'homme au devant de la salle raconte.
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Son attention est en fait tournée vers autre chose. Quelque chose qu'il sait que personne sauf lui n'a remarqué.
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Au centre de la pièce, au bout de l'allée, la photo se son grand-père posée sur le cercueil en bois vernis regarde vers la droite..
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Et sur le mur, à droite, la même photo est affiché par un projecteur.. Et elle regarde à gauche.
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Il sait que le moment est important mais il ne peut s'empêcher de focusser sur le fait que son grand-père se regarde. Il ne peut s'empêcher de se dire à quel point l'église est laide, à quel point ces funérailles ont été bâclées et à quel point cette situation est injuste car le principal intéressé, celui qui méritait mieux que ce qu'il obtient, ne peux même pas se plaindre.
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Et il se souvient de sa grand-mère la veille, à genoux devant le cercueil, la main de son défunt mari dans sa main pleurer toute les larmes de son corps, de gros sanglots douloureux échappés par une femme orgueilleuse qui, après 53 ans, se retrouve seule pour la première fois.
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Venu de nulle part le nom du Jeune Homme le frappe de plein fouet. Comment peut-on tomber dans la lune aux funérailles d'un être cher?
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C'est le prêtre qui l'appelle.
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La famille voulait qu'un des leurs écrive un hommage pour l'homme qui n'est plus. Ils ont donc convenus que le Jeune Homme était celui de la famille le plus à même d'écrire quelque chose de bien et d'aller le lire devant tout le monde. Ensuite ils en ont parlés au Jeune Homme. S'ils savaient toutes les choses que j'écris, ils n'en reviendraient pas.
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La tête droite le Jeune Homme se lève de son banc et se dirige vers le devant de la scène. La dernière fois qu'il est allé a l'église c'était pour le 50e anniversaire de mariage de ces mêmes grands-parents. Cette fois là aussi il avait eu la chance d'être le petit fils désigné pour lire à l'église. C'était toutefois dans un tout autre genre.
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Sur le chevalet le Jeune Homme déplie l'unique feuille dactylographiée qu'il trainait dans sa poche, un peu honteux de tous les plis et faux plis qui la bariole..
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Avec conviction il lève la tête et fixe un point au fond de la salle pour s'assurer de sembler regarder tous et chacun sans pour autant croiser un seul regard.
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-Ma mère m'a toujours dit : " Le plus fort, c'est mon père".
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-Mon grand-père nous a prouvé au cours des derniers mois en combattant la maladie à quel point elle avait raison.
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-C'est avec fierté aujourd'hui que nous lui rendons hommage, non pas parce qu'il nous a quitté, mais bien parce qu'il a vécu.
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-Il a pris soin de sa famille et de ses proches avec dévotion et tendresse, toujours avec plaisir et par amour, sans jamais juger, ni douter, comme seul un homme de sa force pouvait le faire.
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-Il a comblé de joie sa femme, ses enfants et nous tous ses petits enfants par sa présence, son sens de l'humour et son amour inconditionnel.
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-Aujourd'hui il veille sur nous de là-haut et cette pensée en soi est déjà un réconfort.
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-Que chacun d'entre nous se souvienne que nous sommes ici d'abord et avant tout pour célébrer le fait qu'il ait vécu et que son existence a marquée nos vies à jamais car, l'homme le plus fort que nous ayons connu n'as pas vécu en vain. Il a aidé chacun d'entre nous à être de meilleures personnes.
.
-Merci
.-
Salut Paul !
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Salut Paul, s'est étouffé dans un sanglot que tous et chacun ont frissonné de compassion et de tristesse.
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Une larme collée a la limite de sa mâchoire, l'autre glissant sur ses lèvres, le Jeune Homme est retourné à sa place, effleurant le cercueil du bout des doigts au passage.
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Il s'est assis sur le banc, a redressé la tête avec fierté comme son grand-père le lui avait appris et il s'est efforcer de ne pas sentir couler ses larmes sur ses joues.
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Son attention est en fait tournée vers autre chose. Quelque chose qu'il sait que personne sauf lui n'a remarqué.
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Au centre de la pièce, au bout de l'allée, la photo se son grand-père posée sur le cercueil en bois vernis regarde vers la droite..
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Et sur le mur, à droite, la même photo est affiché par un projecteur.. Et elle regarde à gauche.
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Il sait que le moment est important mais il ne peut s'empêcher de focusser sur le fait que son grand-père se regarde. Il ne peut s'empêcher de se dire à quel point l'église est laide, à quel point ces funérailles ont été bâclées et à quel point cette situation est injuste car le principal intéressé, celui qui méritait mieux que ce qu'il obtient, ne peux même pas se plaindre.
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Et il se souvient de sa grand-mère la veille, à genoux devant le cercueil, la main de son défunt mari dans sa main pleurer toute les larmes de son corps, de gros sanglots douloureux échappés par une femme orgueilleuse qui, après 53 ans, se retrouve seule pour la première fois.
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Venu de nulle part le nom du Jeune Homme le frappe de plein fouet. Comment peut-on tomber dans la lune aux funérailles d'un être cher?
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C'est le prêtre qui l'appelle.
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La famille voulait qu'un des leurs écrive un hommage pour l'homme qui n'est plus. Ils ont donc convenus que le Jeune Homme était celui de la famille le plus à même d'écrire quelque chose de bien et d'aller le lire devant tout le monde. Ensuite ils en ont parlés au Jeune Homme. S'ils savaient toutes les choses que j'écris, ils n'en reviendraient pas.
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La tête droite le Jeune Homme se lève de son banc et se dirige vers le devant de la scène. La dernière fois qu'il est allé a l'église c'était pour le 50e anniversaire de mariage de ces mêmes grands-parents. Cette fois là aussi il avait eu la chance d'être le petit fils désigné pour lire à l'église. C'était toutefois dans un tout autre genre.
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Sur le chevalet le Jeune Homme déplie l'unique feuille dactylographiée qu'il trainait dans sa poche, un peu honteux de tous les plis et faux plis qui la bariole..
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Avec conviction il lève la tête et fixe un point au fond de la salle pour s'assurer de sembler regarder tous et chacun sans pour autant croiser un seul regard.
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-Ma mère m'a toujours dit : " Le plus fort, c'est mon père".
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-Mon grand-père nous a prouvé au cours des derniers mois en combattant la maladie à quel point elle avait raison.
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-C'est avec fierté aujourd'hui que nous lui rendons hommage, non pas parce qu'il nous a quitté, mais bien parce qu'il a vécu.
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-Il a pris soin de sa famille et de ses proches avec dévotion et tendresse, toujours avec plaisir et par amour, sans jamais juger, ni douter, comme seul un homme de sa force pouvait le faire.
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-Il a comblé de joie sa femme, ses enfants et nous tous ses petits enfants par sa présence, son sens de l'humour et son amour inconditionnel.
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-Aujourd'hui il veille sur nous de là-haut et cette pensée en soi est déjà un réconfort.
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-Que chacun d'entre nous se souvienne que nous sommes ici d'abord et avant tout pour célébrer le fait qu'il ait vécu et que son existence a marquée nos vies à jamais car, l'homme le plus fort que nous ayons connu n'as pas vécu en vain. Il a aidé chacun d'entre nous à être de meilleures personnes.
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-Merci
.-
Salut Paul !
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Salut Paul, s'est étouffé dans un sanglot que tous et chacun ont frissonné de compassion et de tristesse.
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Une larme collée a la limite de sa mâchoire, l'autre glissant sur ses lèvres, le Jeune Homme est retourné à sa place, effleurant le cercueil du bout des doigts au passage.
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Il s'est assis sur le banc, a redressé la tête avec fierté comme son grand-père le lui avait appris et il s'est efforcer de ne pas sentir couler ses larmes sur ses joues.
2 commentaires:
Wow c'est très touchant, t'as le don de nous faire pleurer, rire, bref nous faire sortir toutes nos émotions. Je suis bien contente que tu sois de retour sur ton espace web. J'ai bien fais de pas t'enlever de mes favoris ;)
Tourlou xxx
Ouf... ça me rappelle un moment semblable...
Tres touchant, Jeune Homme.
Merci de nous partager de moment difficile mais si beau a la fois.
Toutes mes sympathies, un peu en retard...
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