If I was invisible...Wait, I already am !

31.10.09

Vivre ou Survivre

L'adage dit que vieillir, c'est mourir mais.. dans l'fond, Vivre, c'est mourir un peu plus chaque jour, non?

Qui n'a jamais vu ce stupide poster datant de l'age jurassique avec ce ridicule poussin jaune qui sort de l'oeuf et la phrase "Aujourd'hui est le premier jour du reste de ta vie", pseudo-phylosophie de la mort toujours plus proche?

Et puis, ya des ces gens qui disent régulièrement qu'il faut profiter de la vie car on ne sait jamais si on va se réveiller le lendemain matin. Plein de sagesse, déprimant à l'os.

Pourtant, tout nous y prépare en quelque sorte, non?

L'homme vit avec une quantité effroyable d'idées préconçues, de mythes, d'histoires pour nous assurer qu'après la mort, il y a la vie. Pourtant, au fond de nous, nous savons bien.

Après la mort he bien.. Il y a la mort. que voulez vous?

Pourquoi toutes ces idées, tous ces mythes, toutes ces histoires?

Parce que sans elles, la vie ne vaut plus la peine d'être vécue. Du moins, pas dans le sens ou nous la vivons, pas dans notre société actuelle, pas dans le sens de l'humanité.

Les animaux ne connaissent pas ou pratiquement pas la vie. Ils ne connaissent que la survie. L'instinct, la reproduction, cette lutte acharnée à vivre parce qu'il sont tout simplement vivant.

L'homme ne survit pas. Du moins, pas ici, en occident. L'homme n'a pas besoin de survivre. Il peut se permettre le luxe de vivre. Et ce luxe coûte cher.

Pourquoi vivre si la fin est sans raison, sans suite, sans résultat?

À quoi bon accumuler les richesses, les amis, la famille?

À quoi bon avoir des loi, des valeurs, des principes?

Si tout se termine dans un grand trou noir, pourquoi l'homme organiserait-il ainsi sa vie, en société, avec des buts, des rêves, des projets collectifs?

Pourquoi ne pas redevenir de simples animaux et survivre? À quoi bon vouloir plus que le fait d'être vivant, par instinct?

Pourquoi vouloir plus que de ne pas crever de faim ou de froid.

Pourquoi l'amour, l'amitié, le succès, l'avenir, le passé, toutes ces choses dont l'homme s'embarasse?

Voilà pourquoi l'homme s'entoure d'idées, de mythes et d'histoires.

Voilà pourquoi la religion.

Voilà pourquoi Dieu.

L'homme en est venu à vivre et non à se contenter de survivre simplement parce qu'il est devenu, avec les années, trop orgueilleux pour accepter sa propre disparition. Pas celle de sa race, la sienne. Individu par individu.

Il s'est voilé la face avec milles et unes histoires lui disant qu'il y aurait autre chose ensuite. La peur de s'éteindre et de n'être que néant, la peur d'avoir vécu en vain, à été refoulée dans un coin sombre par les Dieux, le paradis, un monde meilleur, un but ultime.

Ensuite, la conscience (presque) tranquille l'homme a pu apprendre à vivre et "profiter" de la vie.

S'en est suivi une décadente surenchère de la vie, parfois dans le luxe et le stupre, parfois dans la piété et la privation.

Tous les hommes vivent avec l'idée que leur vie ne sera pas vaine, que leurs acquis, leurs succès, leurs bons gestes resteront pour l'éternité gravé dans une pierre, quelque part de l'autre côté de la mort.

Tous les hommes craignent parfois le soir que de l'autre côté de cette étape rien ne les attendent.

Mais croyant ou pas, optimistes ou pas, tous les hommes continuent de vivre parce qu'un jour, ils ont goutés à la vie.

Après avoir seulement respiré son arôme, qui pourrait se satisfaire de survivre?

Voilà pourquoi l'homme croit, que ce soit en Dieu, en un être supérieur ou simplement... En lui même.

Tous les hommes ont peur du noir.