Malgré le silence du Jeune Homme, sa vie n'en demeure pas moins active. Bien au contraire.
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Tant de choses bougent tellement rapidement. On dit que la vie est un tourbillon. C'est tellement vrai.
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Le Jeune Homme est en congé demain. Sa dernière journée off, c'était le 15 mai. Cette semaine le chiffre qu'il a inscrit dans la case "Total des heures de la semaine", c'est 73.
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Par contre, il est heureux. Lui et l'autre gérante sont pratiquement arrivés en temps et en heure. Les menus sont quasiment prêt, le staff est engagé, les trucs importants sont a jour. Une course contre la montre épuisante mais Oh! combien éducative pour un Jeune Homme qui en apprend un peu plus chaque jour.
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D'ailleurs il semblerait que le Jeune Homme fasse assez bien son travail pour se mériter une augmentation de salaire substantielle. Déjà ! Inutile de vous dire le velour que ça lui fait.
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Mais bon, la vie c'est la vie.
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Je crois que dans la vie, il y a une limite de bonheur. Si vous augmentez d'un bord, vous devez descendre de l'autre. Comme une balance perverse que vous ne pouvez contrôler.
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Coloc cherchait à acheter un bloc depuis longtemps. D'abord extrêmement réticent le Jeune Homme se faisait tranquillement à l'idée de déménager, considérant que le jeu en valait la chandelle. Des colocs comme Coloc, c'est rare. La co-habitation rend plus souvent l'amitié fragile qu'elle n'aide à la consolider.
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Pourtant, après 3 ans de vie partagée entre bons et moins bons moment, nous pouvions, je crois, considérer notre entente comme plus qu'acceptable, a défaut d'être parfaite.
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Sauf que dimanche dernier Coloc avait une nouvelle à annoncer au Jeune Homme. Il lui avait parlé quelques jours plus tôt d'un immeuble très bien sur lequel il voulait faire une offre d'achat en copropriété avec un ami. Le Jeune Homme était, il doit l'avouer, septique.
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C'était un gros investissement, mais ça semblait un investissement intelligent. Pris de court par l'enthousiasme des deux investisseurs après une journée de 12h00 éprouvante au travail, le Jeune Homme n'avait su démontrer qu'un enthousiasme très mitigé, sinon une certaine appréhension.
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Dimanche dernier Coloc apprenait au Jeune Homme qu'il avait fait une offre d'achat formelle sur le building avec leur ami et que selon les dispositions financières de l'offre le Jeune Homme n'y avait pas sa place. Coloc et l'Ami partagerait un appartement pour que l'investissement soit rentable.
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Frustration, colère, désappointement, peine.
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Le Jeune Homme ne requiert que peu de stabilité dans sa vie. L'endroit ou il réside fait parti de ces rares trucs auquel il tient particulièrement pour se sentir en sécurité. Vivre avec Coloc n'importe ou semblait mieux que vivre seul ici, dans cet appart qu'il aime.
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Mais en une seconde le Jeune Homme se retrouvait soit avec un 6½ sur les bras, soit à la rue.
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Aux portes de l'été le plus important de sa vie professionnellement il se retrouvait confronté à une épreuve qu'il n'avait ni désiré, ni même envisagée. Soudainement un des pilier de la vie du Jeune Homme se dérobait devant lui.
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Un Jeune Homme qui sait que Coloc était face à une occasion en or mais qui a quand même l'impression de ne pas avoir été considéré. Qui irrationnellement ressent au plus profond de son âme qu'un être cher lui a préféré un investissement rentable.
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Depuis l'air est froid dans l'appartement. Le Jeune Homme ne sait plus quoi dire ni quoi faire. Il a toujours a cœur cette amitié bâtie sur de nombreuses années au travers des bon moments comme des épreuves.
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Lorsqu'il revient du travail, épuisé, il se réfugie dans un silence lourd et humide percé par quelques réponses courtes et sèches qu'il est incapable de moduler poliment. Quelque chose s'est brisé et le Jeune Homme ne sait pas comment le réparer.
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Il préfère le silence car il a peur que s'il commence a parler des choses méchantes franchiront ses lèvres, dans une escalade de reproches passant du rationnel a l'irrationnel, compromettant irrémédiablement une relation qu'il avait autrefois cru inviolable.
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On dit que le temps arrange les choses. Mais personne ne le sait car, d'une fois à l'autre, tout le monde oubli.
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Peut-être qu'avec le temps le Jeune Homme oubliera lui aussi. Tout est possible.
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Pour l'instant il désespère de rentrer tous les soirs dans un appartement mort ou il n'a pas envie de briser le silence glacé dans lequel il s'enrobe, épuisé un peu plus chaque jour de ne pas avoir l'énergie de sortir pour raconter à quelqu'un tout ce qu'il traverse et découvre au travail et incapable d'en parler à la seule personne avec qui il conserve un contact obligé et désabusé.
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L'injustice des sentiments surpasse la raison et personne n'y peut rien.
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Personne... Sauf peut-être le temps.
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Tant de choses bougent tellement rapidement. On dit que la vie est un tourbillon. C'est tellement vrai.
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Le Jeune Homme est en congé demain. Sa dernière journée off, c'était le 15 mai. Cette semaine le chiffre qu'il a inscrit dans la case "Total des heures de la semaine", c'est 73.
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Par contre, il est heureux. Lui et l'autre gérante sont pratiquement arrivés en temps et en heure. Les menus sont quasiment prêt, le staff est engagé, les trucs importants sont a jour. Une course contre la montre épuisante mais Oh! combien éducative pour un Jeune Homme qui en apprend un peu plus chaque jour.
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D'ailleurs il semblerait que le Jeune Homme fasse assez bien son travail pour se mériter une augmentation de salaire substantielle. Déjà ! Inutile de vous dire le velour que ça lui fait.
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Mais bon, la vie c'est la vie.
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Je crois que dans la vie, il y a une limite de bonheur. Si vous augmentez d'un bord, vous devez descendre de l'autre. Comme une balance perverse que vous ne pouvez contrôler.
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Coloc cherchait à acheter un bloc depuis longtemps. D'abord extrêmement réticent le Jeune Homme se faisait tranquillement à l'idée de déménager, considérant que le jeu en valait la chandelle. Des colocs comme Coloc, c'est rare. La co-habitation rend plus souvent l'amitié fragile qu'elle n'aide à la consolider.
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Pourtant, après 3 ans de vie partagée entre bons et moins bons moment, nous pouvions, je crois, considérer notre entente comme plus qu'acceptable, a défaut d'être parfaite.
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Sauf que dimanche dernier Coloc avait une nouvelle à annoncer au Jeune Homme. Il lui avait parlé quelques jours plus tôt d'un immeuble très bien sur lequel il voulait faire une offre d'achat en copropriété avec un ami. Le Jeune Homme était, il doit l'avouer, septique.
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C'était un gros investissement, mais ça semblait un investissement intelligent. Pris de court par l'enthousiasme des deux investisseurs après une journée de 12h00 éprouvante au travail, le Jeune Homme n'avait su démontrer qu'un enthousiasme très mitigé, sinon une certaine appréhension.
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Dimanche dernier Coloc apprenait au Jeune Homme qu'il avait fait une offre d'achat formelle sur le building avec leur ami et que selon les dispositions financières de l'offre le Jeune Homme n'y avait pas sa place. Coloc et l'Ami partagerait un appartement pour que l'investissement soit rentable.
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Frustration, colère, désappointement, peine.
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Le Jeune Homme ne requiert que peu de stabilité dans sa vie. L'endroit ou il réside fait parti de ces rares trucs auquel il tient particulièrement pour se sentir en sécurité. Vivre avec Coloc n'importe ou semblait mieux que vivre seul ici, dans cet appart qu'il aime.
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Mais en une seconde le Jeune Homme se retrouvait soit avec un 6½ sur les bras, soit à la rue.
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Aux portes de l'été le plus important de sa vie professionnellement il se retrouvait confronté à une épreuve qu'il n'avait ni désiré, ni même envisagée. Soudainement un des pilier de la vie du Jeune Homme se dérobait devant lui.
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Un Jeune Homme qui sait que Coloc était face à une occasion en or mais qui a quand même l'impression de ne pas avoir été considéré. Qui irrationnellement ressent au plus profond de son âme qu'un être cher lui a préféré un investissement rentable.
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Depuis l'air est froid dans l'appartement. Le Jeune Homme ne sait plus quoi dire ni quoi faire. Il a toujours a cœur cette amitié bâtie sur de nombreuses années au travers des bon moments comme des épreuves.
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Lorsqu'il revient du travail, épuisé, il se réfugie dans un silence lourd et humide percé par quelques réponses courtes et sèches qu'il est incapable de moduler poliment. Quelque chose s'est brisé et le Jeune Homme ne sait pas comment le réparer.
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Il préfère le silence car il a peur que s'il commence a parler des choses méchantes franchiront ses lèvres, dans une escalade de reproches passant du rationnel a l'irrationnel, compromettant irrémédiablement une relation qu'il avait autrefois cru inviolable.
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On dit que le temps arrange les choses. Mais personne ne le sait car, d'une fois à l'autre, tout le monde oubli.
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Peut-être qu'avec le temps le Jeune Homme oubliera lui aussi. Tout est possible.
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Pour l'instant il désespère de rentrer tous les soirs dans un appartement mort ou il n'a pas envie de briser le silence glacé dans lequel il s'enrobe, épuisé un peu plus chaque jour de ne pas avoir l'énergie de sortir pour raconter à quelqu'un tout ce qu'il traverse et découvre au travail et incapable d'en parler à la seule personne avec qui il conserve un contact obligé et désabusé.
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L'injustice des sentiments surpasse la raison et personne n'y peut rien.
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Personne... Sauf peut-être le temps.
5 commentaires:
C'est assez ordinaire merci, hein ? Comme tu le dis si bien, Coloc semble avoir préféré un investissement matériel à un autre, de type humain... Mais tu sais quoi ? J'ai pour mon dire (et je sais que c'est cucul-la-praline, mais je n'en pense pas moins) que rien n'arrive pour rien. Qui sait, peut-être que ce rejet (parce qu'il me semble que ça ressemble à) t'emmènera quelque part ailleurs, où tu seras mieux, que tu apprendras d'autres choses essentielles ? Je te le souhaite de tout coeur, entoucas. :o)
Tiré du livre "Le guerrier pacifique" de Dan Millmann voici:
p.130-131
«Un vieil homme et son fils s'occupaient d'une petite ferme. Ils n'avaient qu'un seul et unique cheval pour tirer la charrue. Un jour, le cheval s'enfuit. Les voisins les plaignirent:«C'est affreux. Quelle malchance!»
«Qui sait s'il s'agit ou non de malchance», répliqua le fermier. Une semaine plus tard, le cheval revint des montagnes, ramenant avec lui cinq juments dans la grange.
«Quelle chance extraordinaire!» s'exclamèrent les voisins. «Chance? Malchance? Qui sait?» répondit le vieil homme. Le lendemain, alors qu'il essayait de dompter l'un des chevaux, le fils tomba et se cassa la jambe. «C'est terrible. Quelle malchance!»
«Malchance? Chance?» Quelque temps après, l'armée passa dans toutes les fermes enrôler de jeunes hommes pour la guerre. Le fils du fermier ne leur était d'aucune utilité, il fut donc épargné. «Chance?Malchance?»
Panthère
Shawi
Je ne sais rien de ta relation avec l'investisseur immobilier, mais ton histoire m'a rappelé la réaction de mes amis à qui j'ai annoncé qu'après dix ans de vie partagée dans la même ville, je m'en allais tout seul à l'autre bout de la Terre, apprendre à vivre dans un nouveau pays. Ils ont fait la gueule, mais m'ont encouragé, parce qu'ils aiment me voir mener mes projets à bien. Les choses sont rarement toutes blanches ou toutes noires, on cherche tous notre chemin sur cette chienne de planète.
Moi je trouve ca bien ce qui arrive à ton coloc. Tu devrais te réjouir pour lui, je crois. Après tout, ca fait quand même un bout que vous êtes amis, non ? Il est peut-être rendu a un moment de sa vie où il a besoin d'évoluer (on ne se cachera pas qu'il n'est plus jeune-jeune, le coloc! héhé).
Aussi, ce n'est pas parce qu'il quitte votre appartement que ca doit mettre fin a votre amitié. Et de ton bord, pourquoi tu dis que tu te retrouverais à la rue ? Si tu ne veux pas quitter ton appartement, qu'est ce qui t'empêche de te trouver un autre coloc ?
Est-ce que ce serait possible que tu vois ça pire que ça ne l'est en réalité ?
Nous aurions besoin d'une autre veillée de martinis mon loup... Me semble que c'est pas la première fois que je t'entends me dire que t'as pas personne à qui parler de ce que tu vis vraiment en-dedans!! Tu sais que je te comprends beaucoup la-dedans.. je paye 75$ de l'heure pour avoir quelqu'un à qui parler de ces choses-là.. et pour ce que ça règle...
Tu sais, je comprends Coloc de vouloir "s'installer" à quelque part... c'est un truc qui nous pogne rendu à notre âge on dirait!! Et je sais que ça te pèse lourd d'agir comme quelqu'un de "notre âge"... je ne crois pas que Coloc veuille te rejette et comme un vieux couple... sometimes we're just growing apart... et dans tout ça, on s'en ressort grandi... parce que pendant les temps durs... t'auras toujours des gens qui seront là; juste pour t'écouter quand t'en auras de besoin et te servir un autre martini...!!!
L'Homme qui boît sera toujours là pour sa "famiglia"...!
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