If I was invisible...Wait, I already am !

31.7.07

Adieu mais... Non !

Là j'étais après jongler depuis deux, trois jours à une affaire un peu nounoune.
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J'voulais vous annoncer une trahison, chers lecteurs.
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J'étais presque mal de tout faire ça dans votre dos mais... J'voulais pas que vous tentiez de me retenir. J'voulais prendre ma décision seul. J'voulais vous quitter sans supplique, m'arracher de votre clan sans devoir traîner le poids de vos reproches à chacun des pas qui nous auraient éloignés.
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J'aurais aimé vous quitter silencieusement. Que vous en veniez même à oublier que j'ai fait parti de la gang.
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J'aurais voulu que jamais plus vous ne pensiez à tous les mots que j'ai écrit ici qui vous semblaient venir de votre propre coeur. Ces phrases dites par moi, illustre inconnu parmi tant d'autres, et qui sonnaient vôtres sur vos lèvres.
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Égoïstement, j'ai pas eu un seul instant eu l'envie que vous partiez tous en même temps que moi. tsé, on auraient pu tous abandonner en même temps, déserter. Tous s'oublier l'un l'autre. S'oublier sois-même. Oublier cette fidélité envers soit. Envers vous, mes compatriotes. Mais non..
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J'voulais pas parce que j'crois que là, c'était à moi. C'était mon tour de vous quitter. C'était mon tour de partir.
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Même si c'était égoïste, j'pensais qu'après deux ans et demi, c'était mon tour.
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Mon tour de quitter le clan des célibataires endurcis et de tomber "En Couple".
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Je jonglais à la façon de vous annoncer que j'vous lâchais, célibataires nombreux parmi mes lecteurs.
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Sauf qu'hier j'me suis rendu compte que le Max avec qui je jouait à aimer s'appelait en fait Marc-Antoine.
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L'usurpation d'identité, c'est mortel pour la confiance. La confiance, c'est vital pour le couple.
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Alors, Amis Célibataires de par le monde entier, je suis parmi vous. Comme dirait Céline, "Je ne vous oublie pas".

29.7.07

Cette Salope de GizZz...

Moi et Chouchou on a vraiment pris un bon 15 minutes pour comprendre. Ou plutôt, pour avoir une réponse à nos interrogations.
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C'est que ya un truc que je vous avais pas mentionné. Le Camepigne ou on est allés, dans le coin de Rawdon, c'est un camepigne gay.
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Pas qu'on ai eu des contacts avec des hommes... Non, il s'est rien passé.
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Mais j'sais pas, c'est drôle pareil de se ramasser entre hommes. D'être entre nous. Même si ce nous a une moyenne d'âge équivalente à celle de nos pères et qu'on ne se retrouve pas en eux.
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Tout ça pour dire qu'on a passé 15 minutes à se demander comment une femme avait pu venir camper à côté de nous. On savait bien que c'était impossible. Ya pas de femme sur le site. Sauf que yavait des arbres, on voyait pas qui était cette femme qui criait après son mari.
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Elle criait pas vraiment en fait. Elle était juste tellement directive et dominatrice dans sa façon de lui dire quoi faire que c'était plus agressif que si elle avait vraiment crié.
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Faut dire que c'était le genre de femme avec une voix qui porte. Le genre qui énerve. Vite.
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Vu qu'elle était autoritaire et directive, on l'a appelée Gisèle, comme ma grand-mère.
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Elle ajuste les thermostat quand elle nous rend visite parce que Gisèle SAIT que le jour, il faut qu'il fasse 21, pis que la nuit, c'est 14 la bonne température. Gisèle n'impose pas.... Elle sait.
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Pis Gisèle, c'était pas assez.... Pas assez... Ça nous pertinait pas assez mettons. Fek on l'a appelée GizZz... Cette salope de GizZz qui donnait des ordres d'une puissante voix stridente à son mari.
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Après 15 minutes, nous avons finalement établi un contact visuel avec cette salope de GizZz... Ben, elle nous a pas vu, mais nous oui.
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C'était un homme. On était rassuré, mais désabusé en même temps. C'était IMPOSSIBLE qu'un homme soit et sonne comme cela. Ça remettait tout notre univers en perspective.
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Ça été encore pire quand on a découvert que cette salope de GizZz s'appelait Louis-Denis et qu'elle avait soit la quarantaine, soit très proche ( Une vie d'excès ça vous magane une salope, vous avez pas idée!)
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Toujours est-il qu'après avoir résolu le mystère du sexe de la salope en question, on pensait pouvoir retourner à nos petites affaires moi et Chouchou. Rarement nous sommes nous trompés de cette façon.
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GizZz avait décidé de lever le coude ce soir là. Le genre de brosse que tu sais qui va mal finir. Genre une brosse au Breezer à l'orange. Ou à la Tornade au fruits des champs. Quelque chose qui fait feeler croche facilement et qui se vomi ben. Le genre de truc que les GizZz de ce monde aiment à boire plus que de raison.
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Là notre n'a pas fait exception à la règle ce soir là. Et nous, on était pris pour vivre sa brosse, du moins question son.
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Et puis, vous savez, tant qu'a se taper la sono, aussi bien avoir le show son et lumière.
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C'est pourquoi Chouchou lui a gracieusement offert notre lampe de poche quand elle s'est enlignée pour descendre le sentier (Calissement a pic) à côté de notre terrain.
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On voulait être certain de la voir se casser la yeule. Elle n'est pas tombé. Saloppe de GizZz.
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Ensuite, évidemment, elle s'est chicanée avec son chum. Mais bon, c'était écris dans le ciel.
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C'est une heure plus tard quand elle est revenu à la tente, qu'elle avait quittée en pleurant, qu'on a vraiment ris par contre.
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Quand t'entend le mari de GizZz lui dire "Ben non t'es pas censé revenir, tu m'aimes pu, tu me l'as dit tantôt!" et que GizZz fait "Ha..oui!" avant de repartir en pleurant.... Tu peux pas t'empêcher de rire un peu.
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Qui abuse de la tornade aux fruits des champs doit en payer le prix, comme on dit.
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C'est probablement le lendemain matin, alors qu'elle vomissait son trop plein pendant que son mari lui martelait qu'elle avait encore une fois trop bu et qu'elle avait été Méchante (Méchante! Méchante!, Méchante !) avec les gens qu'on s'est dit que cette Salope de GizZz avait eu la leçon qu'elle méritait...
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...Jusqu'à la prochaine fois.
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Salope de GizZz... Tu resteras à jamais gravé dans nos mémoires

24.7.07

Palestine et Autres Pertineries

Envers et contre tous, je suis de retour de mon week-end de camepigne ! Face à l'impossibilité de vous raconter toutes les aventures que moi et Chouchou avons vécu lors de ces quatre jours MÉMORABLES, j'ai décidé de plutôt vous offrir un pot pourri des phrases dites les plus souvent par l'un ou l'autre de nous. Afin de vous instruire, au cas ou il n'y aurait que nous à trouver cela divertissant, j'ai aussi ajouté quelques explications et/ou références afin d'améliorer votre compréhension de cette psychose à deux.
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Kathy?....Kathy? Est-ce que ça va ? Pour bien saisir le sens de cette phrase, il vous suffit de visionner le film Scary Movie. Tirée d'une des premières scène du film et dite par Pamela Anderson avec une vrai voix de conne, c'était LA phrase inutile et hors contexte à sortir au moment le plus inattendu. Qui était Kathy? Moi. Parfois Chouchou. Où alors un animal, une plante. Parfois rien du tout. Kathy était partout mais, je ne saurais vous dire si elle allait bien.
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Pertiner Pertiner est mon nouveau verbe préféré. Je l'ai volé à Mlle Escobar et si elle n'est pas d'accord ben...Ben ça ne me pertine pas duuuuuuu tout ! Qu'est-ce que pertiner? C'est vous qui choisissez. C'est un peu comme lorsque les Schtrouph schtrouphaient en coeur. Nous on pertine. C'est très pratique lorsque vous êtes confus puisque peu importe ce que vous désirez dire, l'autre comprendra ce qu'il désire entendre. Aucune chicane possible, tout le monde est satisfait.
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Annie Annie est le chien d'un groupe d'autres campeurs. Pour une raison connue de lui seul, Chouchou à décidé que la roche (Les roches le pertinaient beaucoup en fin de semaine) qui avait une forme de poisson s'appelait Annie. J'ai trouvé l'idée très pertinente. Par contre, en plus de s'appeler mutuellement Madge (Coeur à ses raisons), nous nous appelions souvent Kathy, nous parlions d'Henry, le chien de Chouchou, et nous avions Annie la roche en forme de poisson. Vous voyez toute les possibilités de plaisir et/où de folie ! Je suis sur que les gens étaient pertinés par nous.
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Palestine Pêché dans "Desperate Housewife". Lorsque Bree Van de Camp découvre le penchant de son mari pour le sado-masochisme lors de la première saison, elle accepte de l'essayer pour faire plaisir à celui-ci. Dans une épisode ils discutent du mot à choisir pour que l'autre arrête de...euh.. de pertiner mettons. C'est alors que Bree prononce la fabuleuse phrase "Notre mot sera...Palestine". Moi et Chouchou avons donc adoptés ce mot de code.
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Journée Spéciale Lundi c'était la fête de Chouchou. J'ai donc décrété que cette journée serait sa journée spéciale. Je répondais donc à tous ce qu'il disait par "Je vous crois" ou "d'accord", immanquablement suivi d'un "C'est vous qui décidez, c'est votre journée spéciale". On dira que je ne suis pas un bon ami.
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Moé l'monde de même j'leu cracherais dans face! Diane Vallée formulait cette phrase avec un mépris et une haine tellement ressenti que nous n'avons pu résister à l'idée de la dire à tout moment pour des raisons plus ou moins valable.
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Mine de rien, avec ces quelques expressions nous n'avons pratiquement jamais eu à penser pour entretenir une conversation ou exprimer une idée. Nous avons donc pu pertiner en paix tout en discutant palestine tout au long de la journée spéciale de Chouchou, qui allait très bien. Annie était présente, ainsi que Henry, Les trois Madges (Moi, Chouchou et Henry), un nombre incalculable de Kathy et GizZz.
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Qui est GizZz?
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Je vous le dirai la prochaine fois. Par contre, sachez que moé l'monde de même j'leu cracherais dans face. Je suis sur que cette histoire vous pertinera au plus haut point.
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P.S.
Avez vous remarqué que j'ai utilisé toute les expressions lors de la conclusion? Essayez à la maison, vous verrez, c'est très facile. En plus, ça pertine énormément.

20.7.07

Vacances

Un de mes lecteurs as sous-entendu dans les comments de mon dernier texte que je serais peut-être du pour des vacances...
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He bien soit! Vous pourrez pas dire que je suis pas à votre écoute !
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Le Jeune Homme quitte donc la Vieille Capitale pour aller faire du camping (prononcer camepigne).
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Je serai de retour mardi, d'ici là, ne soyez pas sages !

19.7.07

Sauvons Jérémy !

Parce que dans la vie quand on se compare, on se console !
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Veuillez prendre note du ton sarcastique du prochain texte. Ne me jugez pas, ce n'est pas personnel. C'est de l'opportunisme pur et simple, j'pouvais pas manquer une aussi belle chance d'écrire un délire !

Moi depuis que je sais qu'il aime lui aussi lire l'histoire de la Belle & la Bête, j'me sens comme un lien avec lui. J'ai donc décidé de dédier mon blog à Jérémy à l'avenir.

Tous les profits seront remis à la Fondation du Petit Jérémy qui vient en aide aux enfants handicapés qui désirent faire les nouvelles de 18h00 parce qu'ils sont allés chanté devant la plus haute instance d'un réseau international légal de pédophiles, j'ai nommé le chef de l'Église Catholique, le pape !

On a même une chanson thème; Pas gaie la Pagaille, de Mauranne. C'est d'ailleurs en écoutant en boucle cette chanson ce soir avant d'aller clubber avec Chouchou que j'ai porté pour la première fois attention aux paroles. Saviez-vous que c'est l'histoire d'un petit jérémy ? Bon, j'me doute qu'il ne s'agit pas vraiment de notre fierté nationale qui n'était alors même pas au stade de foetus lorsque cette chanson est sorti.

Quoi qu'il a pas vraiment changé. Il a beau chanter pour le Pape et avoir endisqué (Le Papillon Bleu, ou un truc avec un titre insipide du genre), il ressemble encore à un foetus.

Allez, je sais que vous la connaissez, chantez avec moi !

Jérémy a tout vu, tout entendu,

Et les mémés à toutous lui crient dessus

Aïe, aïe, aïe, aïe, aïe

Ce n'est pas gai, la pagaille

Et puis, l'Europe à eu Jordy il y a plusieurs années, c'est à notre tour d'aider des parents à exploiter leur enfant de façon outrageuse en lui faisant faire le tour des centres d'achats pour ramasser la piasse. Bon, Jordy c'était cute, nous on préfère les gens qui font pitié. C'est une question de culture je crois. Et puis au moins cette fois-ci ça va nous éviter d'avoir un concours "Jordy" à la télé au show de Sonia Benezra. Pour une fois qu'on se sauve d'une grosse shot de ridicule, on va pas se plaindre !

Là, j'entend déjà certains bien-pensant monter aux barricades parce que je me fou un peu de la gueule d'un handicapé. Ben j'vais vous dire deux choses, chers petits lecteurs assidus.

De un, les handicapés c'est des gens comme tout le monde alors je vois pas pourquoi il faudrait s'empêcher de placer un mot contre eux parce qu'ils sont différents. Tout le monde est différent pis dans ma tête à moi tout le monde est égal alors on peut rire de tout le monde. Anyways, si vous faite un peu le tour du blog, vous allez vous que la personne de qui je ris le plus, c'est moi. Pis j'ai jamais chanté pour le Pape. J'suis même pas handicapé. Imaginez !

Pis de deux, j'trouce la situation pathétique, alors j'me plais à en rire. Le p'tit gars ya quoi, 8-9 ans? Bon, c'est difficile à évaluer à cause de son corps déformé par l'ingratitude du Bon Dieu pour qui il chante mais vous comprenez ce que je veux dire. C'est pas sa faute, c'est pas lui qui a décidé qu'il serait une vedette.

Tout ce que ça a pris c'est des parents qui voulaient réussir au travers de leur enfant ce qu'eux avaient échoués pis une batch de matantes, de 450 pis de mères d'enfant handicapés pour prendre l'avorton et en faire un symbôle.

Et ils ont crissement ben réussi. J'veux dire, ya des gens qui sont persuadés qu'il chante bien.

Soyez honnête, l'avez vous entendu ? Quand j'me saoule solide au Karaoké pis que je chante "Mon Mek à Moi" avec Dorris au bar j'offre une meilleure performance vocale.

J'vais y aller quand vous voulez chanter "Mon Mek à Moi" pour le pape. Une p'tite semaine en Italie, j'cracherais pas la tsu.

Moi aussi j'aimerais bin ça faire les nouvelles de 18h00. Avoir un beau reportage entre la "Bonne Nouvelle GM" pis la belle Colette Provencher.

Toute ça pour dire que c'est pas sa faute à lui. J'lui souhaite juste de pas finir comme Jordy, avec une volonté de revenir en force une fois la majorité atteinte. Ya toujours ben sorti un CD ( Jordy, qui a pogné à peu pres autant que celui de Jacques Villeneuve), pis ya fait la version USA de "Des Gens pas Ordinaire", ou un truc du genre.

Ça serait pas chic le P'tit Jérémy à 22 ans enfermé dans un loft avec Michèle Richard pis le nain de Fort Boyard à faire toute les conneries qu'Anne-Marie Losique aura inventée. Surtout s'il fini par faire un duo avec Patrick Bourgeois, l'ex chanteur des BB. Ce serait VRAIMENT pas cool. Pis ouais, j'écoutais "Des Gens Pas Ordinaire" pis j'avais le droit. J'payais mon câble pis c'est aussi valable ça que "Quand Passe la Cigogne" ou le show des nains à TLC pour paraphraser Mlle Escobar.

Tout ça pour dire que j'voulais faire mon opportuniste pis vous chier un texte sur le ridicule de la situation et offrir mon soutiens indéfectible au Petit Jérémy. Jem ! (On va devenir ben intime pis j'va l'appeler d'même), lâche moi un call quand tu veux, j'vais y aller la pousser dans la côte Sallaburry ta chaise roulante, ça va me faire PLAISIR ! Pis l'jour ou tu voudras virer une brosse, prendre du speed pis aller dans un after, j't'emmène.

Ça pourra pas être plus pakté de monde que la fois ou je t'ai vu à Place Laurier en pestacle (de cette qualité là c'est un pestacle d'enfant et non un spectacle) sur un p'tit stage, entouré de bonnes femmes émues aux larmes, au milieu d'un exposition de bateau à moteur?!?! Moi non plus j'ai pas compris le lien avec les bateaux d'ailleurs.

Fek asteur, moi j'soutiens Jérémy, mais j'suis contre sa carrière, sa vie publique, sa voix (Y pourrait être muet, un handicap de plus ou de moins ce serait pas un gros changement) et surtout les gens qui ont décidés d'exploiter sa déplorable situation de spermatozoïde à béquille qui chante d'une voix aigrelette en pensant que Dieu, dans sa grande miséricorde, va lui donner une seconde chance. Ou une seconde face. Un comme l'autre ce serait pas un luxe !

Allez, voulez vous faire parti du blog "Chez les Amis de Jérémy" ??

Ensemble, on va le sauver. Et tuer sa carrière. Un donné pour un rendu!

16.7.07

Limbes !

Ça fait déjà un bout de temps que j'ai lu un article sur le sujet dans un journal quelconque, mais ça m'est revenu ce matin alors que je parlait avec Coloc du baptême de la plus jeune de ses nièces.
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L'Église Catholique envisage de fermer les Limbes.
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Bon, au cas ou certains d'entre vous n'aurait pas appris son petit catéchisme par coeur pour ensuite aller se renseigner sur l'histoire de l'Église, les Limbes ont été inventés par quelqu'un à un moment donné dans le passé. Bon, je sais, j'aurais sûrement pu aller faire une recherche Google pis vous donner des explications plus précise mais....Mais j'ais-tu d'l'air de Wikipedia?
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Bon, toujours est-il que les limbes avaient été créés pour une raison bien précise. À l'époque ou mourir était une activité aussi répandue qu'aujourd'hui l'est le clubbing (Ben ouais, avant ils mourraient quand ils avaient rien à faire, asteur on va clubber... Chacun son époque!), il arrivait souvent que les enfants meurent AVANT d'avoir été baptisés.
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Pis là un moment donné ya sûrement une mère un peu trop curieuse qui s'est mise à gosser son curé avec ça.
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Mère: Mais là, il va aller où mon petit Jérémie (J'ai pas pentoute pensé au petit Jérémie qui chante pour Dieu j'vous le juuuuuuuure!) ?
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Curé: Il va aller au Ciel Madame !
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Mère: Ben ouais mais... Ya même pas été baptisé!
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Curé: Il va aller en Enfer d'abord !
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Mère, indignée: Ça pas d'bon sens ! Ya même pas péché! Il peut pas aller en enfer si ya pas péché!
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Curé: Beeeeeen ben.. euh..
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Sauf que dans ce temps là l'Église Catholique avait tout le temps réponse à tout. C'était pratique, tu donnais la moitié de ton argent, tu allais à la messe à toute les dimanche écouter un homosexuel non avoué parler vite pis pas fort en latin, tu suivais quelques règles comme pas manger d'viande le dimanche, faire des enfants à ta femme jusqu'à ce qu'elle en meure, etc. En échange, ils pensaient à ta place. Crime que c'était ben faite !
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Fek ils ont inventés les limbes. Grosso modo ça c'est passé d'même.
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Mais là, l'église n'est plus ce qu'elle était, tout le monde le sait. Fek ils se sont réunis une p'tite gang ya un bout d'temps pis yon jasé d'fermer ça. Pourquoi ? Bha, j'sais pas trop. J'pense qu'ils remettent en question le fait que ça existe. Mais ils peuvent pas le dire tout fort parce que l'Église peut pas dire qu'Elle s'est trompée. Ça déstabiliserait les gens tsé. L'église, elle a tout le temps raison.
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Ou bedon c'est p't'être juste qu'ils ont plus assez d'argent pour entretenir ça. Je sais pas combien ça coûte par année faire vivre les limbes mais bon, ça doit quand même pas être donné. Tsé, l'entretien, le chauffage, le personnel, etc.... Pis avec la chute du taux de natalité, yon du avoir une baisse d'inscription au cours des dernières années alors yon du décider de réviser le programme, un peu comme nous au Québec avec les écoles primaires qui ferment un peu partout.
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P't'être que Dieu a décidé de s'partir un CPE en haut, dans l'Ciel, pour les garder. Ou alors Lui pis Lucifer vont commencer à faire la garde partagée. Une semaine en Haut, une semaine en Bas.
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Mais toujours est-il que j'me demandais ce matin...Ils font quoi du local quand ça va être fermé ? Parce que m'semble que dans ma tête Guy Laliberté, le gars du Cirque du Soleil, y d'vrait louer ça pis faire un osti d'gros Pareté Rave, avec Dj Champion, Tiësto, etc...
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Pis cette fois là au moins ça ferait pas comme au Palais des Congrès au Bal en Blanc.... Yaurait d'la place pour tout le monde !

14.7.07

Muscaphobie

Bon.. J'sais pas trop si c'est un vrai mot mais mettons qu'on fait semblant que oui okay? C'est moi pis Chouchou qui l'avons inventé par déduction logique.
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On est allés sur google, on a trouvé un traducteur français/latin (C'est rare comme d'la marde de pape caliss!), pis on a traduit le mot "Mouche".
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Donc, on a donné un terme spécifique à la peur des mouches. Pis aussi des grosses mouches. Et surtout les osti de grosses mouches horribles que tu peux voir qu'elles ont du poil sur le dos tellement qu'elle sont grosses que ça devrait même pas être permi par Dieu!
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En fait on l'a surtout inventé pour cette troisième catégorie.
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Jeudi on a tué deux ou trois mouches dans l'appart. des osti d'grosses mouches là. Les ceusses qui te foncent dedans comme des kamikaze pis que ça pince quand elle réussissent à te pogner. Mais vu qu'elles volent pas vite, sont quand même facile à tuer. Sauf celle que j'ai manqué parce que j'suis tombé en bas d'un tabouret. Elle c'était une rapide.
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On s'est dit que ça devait être parce qu'on avait laissé la porte de la cours arrière ouverte pendant qu'on faisaient du social avec les voisins. Quand on laisse les portes ouvertes les mouches rentrent tsé.
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Sauf que là, le vendredi, yen est apparu d'autres. Genre 7-8 facile dans la journée. Toujours aussi grosses, parresseuses et innoçentes. Des mouches qui vôlent en attendant leur chèque genre là !
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Moi pis Chouchou on commençaient à trouver ça suspect mais tsé, on y pensait pas trop trop. Mais bon, la muscaphobie avait débutée sans qu'on s'en rendent compte son long processus de destruction.
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Ça commence avec des petites niaiseries. T'es pas capable d'en endurer une dans la pièce, il FAUT que tu la tue, quitte à te rompre le cou debout sur une chaise à roulettes. C'est avec une jouissance morbide qu'on les voit tourbillonner avec l'eau de la toilette en lui disant intérieurement "Got ya, bitch!", rayonnant du sentiment du devoir accompli.
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Et puis sans vraiment remarquer on se met à les chercher à chaque fois qu'on entre dans une nouvelle pièce. On fait rapidement le tour de la place des yeux pour valider la sécurité de l'endroit, toujours à l'affût de l'envahisseur.
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Personnellement je pouvais dealer avec ce niveau de folie. J'veux dire, c'est p't'être pas sain, mais au moins c'était pas handicapant.
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Parce qu'on s'est pas arrêtés là moi pis Chouchou. Ho! Non !
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La muscaphobie est un mal profond, vous avez même pas idée à quel point.
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J'en ai saisi toute l'étendue ce matin lorsque je suis sorti de ma chambre pour tomber face à face avec Chouchou, les yeux un peu fou, en bedaine et nu pied, armé d'un torchon de table, en train de taper partout sur les murs en répétant inlassablement "Yen a partout des mouches j'te dis! Yen a partout!"
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Bien que brièvement traversé par un "Criss, pas ben dans sa tête", mon esprit SAVAIT que c'était grave.
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Elles étaient revenu durant la nuit. Principalement dans le bureau.
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Moi et Chouchou on s'est donc dit qu' "Elles" devaient avoir trouvé un point d'entrée à ce niveau. Après avoir fait une dizaine de prisonnière de guerre entre le châssis double pis le moustiquaire de la fenêtre du bureau, en guise d'exemple, nous avons quitté la pièce et fermé la porte, leur tendant un mortel piège.
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Pour tuer le temps d'ici à notre attaque-suicide de la dernière chance, prévue pour 15 minutes plus tard, nous avons fait le tour des pièces une à une, en bedaine, nu pied, avec chacun un torchon de table, les yeux un peu fou.
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On a placé le chien de Chouchou dans sa cage parce qu'il arrêtait pas de nous faire faire le saut aussi. On était un peu tendu et on aurait pas voulu que dans un moment de perte de contrôle l'un de nous le tapoche avec sa guenille jusqu'à ce que mort s'en suive. S'aurait été une tragédie à dimension un peu trop humaine à notre goût. Pauvre Henry! Déjà qu'il venait de raser passer au batte 5 minutes plus tôt parce qu'il avait eu la très brillante idée d'aller coller sa truffe humide sur la cheville de Chouchou, lui provoquant presque un choc vagal.
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On est aussi allé fumer une bonne ploye, question de se détendre un peu. Le résultat fut cependant mitigé. Aussitôt qu'un insecte (Ou une feuille) passait à moins de 10 mètre de nous on levait de 2 pied pis on avaient un peu plus le goût de pleurer. On avaient décidément l'air d'être deux cas de psychose toxique dues pour un allé simple vers l'Institut psychiatrique à sécurité maximale le plus près.
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On a fini par retourner dans le bureau, vous vous doutez bien. J'suis pas en train de vous écrire ce texte en directe de mon four grille pain.
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On s'est approchés sournoisement de la porte close du bureau, parlant en signes, marchant sur la pointe des pieds. J'ai collé mon oreille contre la porte au péril de ma vie afin de m'assurer que l'envahisseur ne nous avait pas tendu un piège. Silence total. Vraiment suspect.
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J'ai silencieusement ouvert la porte pendant que Chouchou couvrait mes arrières, son torchon armé, le cran de sécurité relevé. Tel un commando d'élite nous avons pénétré le territoire maintenant ennemie avec la peur sourde de ne jamais en revenir.
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Rien. Niet. Nada. Pas un chat. Ou une mouche, as you wish.
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LÀ on a vraiment commencé à perdre l'esprit, je l'avoue bien humblement.
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Elles nous avaient entendues comploter et avaient comprises nos intentions. Avaient elles posées des sentinelles à l'extérieur pour nous espionner pendant qu'on fumaient? Fort probable.
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Elles étaient probablement des centaines en ce moment à êtres tapies dans le garde-robe du bureau, juste devant nous. N'entendions nous pas comme un bourdonnement d'ailleurs? Difficile à dire avec le bruit des deux ordinateurs.
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C'est empli d'effroi que nous avons donc, après 5 longues minutes d'hésitation, enfoncé la porte du-dit garde robe pour tomber face à face avec... un taille-haie pis des cintres.
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Mais ou était donc rendu les combattantes du clan adverse?
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C'est durant cet intense moment de réflexion que la vérité éclata au grand jour.
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Le nombre de prisonnières politiques enfermées dans le Guantanamo de verre qu'était devenu mon châssis double avait augmenté.
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Stupéfaction. Sans le savoir nous avions enfermé l'oppresseur à l'endroit même ou se trouvait son point d'entrée. Probablement trop orgueilleuses pour rebrousser le chemin les horribles bestioles tournaient en rond dans leur geôle, frappants les parois vitrées de leurs corps ingrats.
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C'est après avoir repris nos esprit que moi et Chouchou sommes allés mettre fin à leurs souffrances quelques minutes plus tard armé de notre arme de destruction massive la plus puissante, j'ai nommé la bouteille de Windex à saveur d'agrumes.
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Tout deux armé d'une ploye pour nous camoufler derrière un très pratique écran de fumée nous avons donc pris l'assiégeant maintenant assiégé dans notre ligne de tir et avons passé 10 minutes à **pouch-poucher** notre mortel instrument de combat sur chacune d'entre elles jusqu'à ce que mort s'en suive ou at least qu'elles sentent bon les agrumes.
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Tout ça sous le regard sidéré des gens qui sortaient d'un mariage à l'église d'en face. Ils semblaient fort intrigué par les deux garçon à moitié vêtus avec chacun une ploye au bec qui lançaient du Windex au travers de leur moustiquaire de façon frénétique.
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L'envahisseur à été refoulé.
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Mais...
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....Mais tel une nouvelle version du syndrome de la Guerre du Golf l'épreuve à laissée ses traces en nous qui avons fièrement combattus pour la liberté.
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Il nous est impossible de nous concentrer sur quelque chose totalement. Une parti de nous reste irrémédiablement à l'affût de la prochaine attaque.
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Le sentiment récurant d'être souillé à jamais impose un mal de vivre qui diminue de façon certaine notre qualité de vie.
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Tout bourdonnement devient suspect, précurseur de terribles flashback de nos épreuves passées.
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Chaque jour nous devront porter le tribut de la liberté, incompris de la société, jugé par les gens, tourmentés par nos souvenir et notre passé.
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Jusqu'à la fin de nos jours les envahisseurs défileront sous nos paupières au moment ou l'on ferme les yeux le soir.
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Nous avons vaincu mais...
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...Mais plus jamais nous ne seront les mêmes. Nous sommes les survivants.
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Nous sommes la tribu des Muscaphobes.

13.7.07

Authopsie d'Une Semaine de Jeune Homme.

Le Jeune Homme qui vous écrit ce soir est un Jeune Homme en extase. Effectivement, il a terminé de travailler vers 19h00 jeudi soir et il ne retournera au travail que dimanche soir à 17h00... Un luxe rare en restauration.
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Il a eu une grosse semaine mais il ne s'en plaint pas. Après 1 mois et demi de semaines de 2 ou 3 jours de travail, il avait vraiment besoin d'une petite semaine à temps plein pour renflouer les coffres.
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Sauf que lorsqu'on est habitué à ne pas travailler beaucoup, un temps plein c'est de l'énergie! Surtout un temps plein de waiter du vieux Québec.
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Alors voici pour vous le petit résumé de la semaine du Jeune Homme qui fut trop lâche pour vous écrire chacune de ces anecdotes au fur et à mesure...
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Samedi: Le Jeune Homme travaille à 11h00 AM. Il est content, c'est son 2e chiffre de la semaine. Il se trouve pas mal pauvre et espère faire un peu de cash cette journée là, qui devrait se terminer vers les 17h00.
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Lorsqu'il a quitté le resto à 23h30 pour aller rejoindre chouchou, coloc et quelques autres amis au bar, il sentait le poid de chacun des 315 $ de tip qu'il avait fait ce jour là dans ces poches. Beaucoup d'argent vous dites-vous? Vous avez raison. Mais quand on travaille deux jours semaine, on a intérêt à faire du blé.
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Déjà qu'il était sencé souper avec ses amis et qu'il à du laisser tomber pour cause de travail intense, il avait vraiment hate de les voir. Et puis même s'il était schédulé barman à midi le lendemain il s'en foutait un peu. Il annonçait moche, le barman est la première personne à être coupée. Il était sur de ne pas aller travailler...
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Dimanche: Finalement Dame Nature est une vache et c'Est sous un soleil resplendissant que le Jeune Homme est arrivé au travail avec quelques minutes de retard, rassuré de savoir qu'il n'aurait qu'à s'occuper du bar, une tâche facile pour lui. C'était sans compter le fait que la veille, vers la fin de l'après-midi, les compresseur du restaurant avaient rendu l'âme, arrêtant par le fait même le frigo du bar et celui de l'office. C'est donc dans un espace de 8" par 3" que le Jeune Homme à passé la journée avec 9 énormes chaudières de glace pour contenir tout les produits nécessaire au fonctionnement d'un bar. Un peu frustré de la situation, mal équipé pour bien travaillé, il doit tout de même admettre que ses collègues serveurs ont été d'une gentillesse extrême lorsque fût le temps de répartir le pourboire. Le Jeune homme devait en fait recevoir 46 $ mais il en a eu 80$ pour cause d'effort exceptionnel. Et puis aucun d'eux aurait voulu être à sa place ou se passer de ses services ce jour là. C'est donc avec 80 balles de plus qu'il à quitté l'établissement vers les 20h00.
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Il a eu son lundi de congé forcé, pluie oblige. Par contre il devait rentrer à 7h30 AM et il a donc du se lever à 6h45 AM pour appeler pour se faire dire de rester chez lui. Il ne s'est pas rendormi avant 9h00 pour finir par être réveillé par la cloche de St-Bougon des Martyrs, l'église d'en face.
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Mardi il était ENCORE supposé entrer comme barman à midi. Comme je l'ai mentionné plus haut, tous les chiffres de serveurs ont priorité sur les chiffres de barman sur l'horaire. C'est donc à son grand étonnement que le Jeune Homme s'est fait dire lorsqu'il est arrivé sur le coup de 12h00 qu'il travaillait comme serveur alors que la fille de 11h00 avait été coupée et avait du retourner à Lévis à son grand damn. Lorsque le premier serveur de soir est arrivé à 16h00 le Jeune Homme, qui avait eu une excellente journée, lui a suggéré de faire rentrer la serveuse coupée plus tôt dans la journée afin qu'elle fasse la soirée à sa place. Il a gracieusement offert de faire le bar pour le début de la soirée jusqu'à ce qu'ils puissent se passer de leurs services. Il a donc terminé à 21h00 fort satisfait car durant son après-midi il avait empoché 160 $ plus 40 $ donné par les serveurs pour le quart de travail du bar du soir. Une autre belle journée qui permettait au Jeune Homme de remettre ses comptes à jour.
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Mercredi soir fut plutôt chiant, il faut dire. Entré à 16h00, le Jeune Homme avait tout préparé pour une grosse soirée. l'air était chaud, collant, humide. On avait l'impression d'évoluer dans une masse invisible de guimauve inodore mais tout aussi collant.
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Lorsque l'orage à éclaté sur le coup de 19h00 le Jeune Homme et son collègue serveur se sont dit que la soirée était fini. La terrasse était pleine et ils savaient d'Avance ce qui arrive dans ce genre de situation. Tout le monde veut entrer à l'intérieur, la terrasse reste vide, et on fini ce qu'on a débuté.
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Sauf que les gens sont resté à l'extérieur et l'intérieur s'est quand même rempli. Par soucis de ne pas virer fou le patron à décidé de fermer la cuisine à 21h00 plutôt qu'à 22h00. C'est donc entre la pluie battante de l'extérieur et l'air humide et vicié de l'intérieur que les deux serveurs se sont promenés en faisant de leur mieux durant ces quelques heures, avant de démonter la terrasse, d'attacher les chaises et de rentrer les fournitures à l'intérieur sous une pluie battante, l'air plutôt morose.
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Les deux garçons étaient un peu fâchés de la température et d'avoir perdu une soirée aussi prometteuse... C'est donc avec surprise qu'ils ont empochés chacun leur 130 $ à la fin de la soirée, heureux d'avoir su tirer leur épingle du jeu. Les clients, d'une humeur toute autre que celle de Dame Nature, semblaient avoir extrêmement bien tippé nos deux protagoniste.
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Le Jeune Homme est donc retourné se coucher chez lui relativement tôt, fort heureux de la tournure des évênements, lui qui travaillaient le lendemain matin à 11h00..
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Jeudi: Lorsqu'il est sorti de chez lui pour aller travailler le Jeune Homme savait déjà que cette dernière journée de travail en serait une puissante. Il s'est dit qu'il avait bien raison quelques heures plus tard en suant à grosse goutte sur sa terrasse. l'humidex frappant les 36 degrés, le Jeune Homme était tout sauf confortable dans ses souliers noirs/pantalons noirs/chemise noire à manche longue. Un peu découragé de la clientèle, preuve vivante que les vacances de la construction approchent à grand pas (Beaucoup de Québécois/As tu de la poutine?/Ya quoi dans ton hamburger?/t'as tu de la root beer?), le Jeune Homme n'a pas vu les heures passer. Sans qu'il ne s'en apperçoive la relève de 17h00 était arrivée, en place, il ne lui restait plus qu'à compter sa caisse. Il avait passé la journée avec le même collègue que la veille au soir et ils avaient encore travaillé en équipe, méthode plus payante lorsque l'on tombe sur un serveur de son calibre. Un peu déçu du pourboire et des ventes vue la journée ils ont du se rendre à l'évidence que ce n'Est pas avec des burger et du pepsi diet qu'on monte une caisse à tout casser...
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C'est tout de même le coeur plein d'allégresse que le Jeune Homme est parti pour son appartement avec 125 beaux dollars tout neuf dans ses poches, dernière parti d'une semaine fort rentable financièrement et fort épuisante physiquement et psychologiquement.
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Cette semaine le Jeune Homme s'est souvenu de la couleur de l'argent, de la fierté de l'avoir gagné, du pouvoir du rush, du sentiment de puissance qu'elle apporte, de sa vulnérabilité face aux clients, de l'énergie physique nécessaire pour s'en sortir et de la valeur d'une équipe de travail qui se respecte et qui sait bien s'organiser...
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...Cette semaine le Jeune Homme à appris à aimer sa job.
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Et puis l'Artiste est venu me dire un petit bonjour durant l'après-midi. Disont que ça aide à passer au travers !

Femme Insatiable

Juste pour pas que les gens s'inquiète la Waitress Insatiable n'est pas morte ! Malheureusement on peut pas en dire autant de son ordinateur. Après plusieurs années de loyaux service il est malheureusement mort pour cause d'alcoolisme profond! je vais en magasiner un nouveau avec elle cette semaine et je lui laisse l'honneur de vous raconter ça ! :)

12.7.07

Pourquoi ?

Pourquoi c'est toujours dans ma section que se retrouve assis le seul homme-tronc anglophone en visite à Québec ?
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Pourquoi est-ce qu'il commande un contre-filet 12 onces même s'il n'a pas de bras et de jambes et qu'il se retrouvera donc dans l'impossibilité de couper son contre-filet?
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Pourquoi est-ce qu'il tient absoluement à payer par interact, le monde de paiement le plus complexe lorsque l'on ne possède ni bras ni jambes?
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Pourquoi est-ce qu'il part avec un air faché après avoir laissé un tip de merde, comme si les difficultées rencontrées lors de sa visite chez nous étaient due à mon manque de volonté ou à ma haine de son handicap alors qu'elles sont simplements dues au fait qu'il n'a ni bras ni jambes et que la société est adaptée en fonction des gens qui en ont?
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Pourquoi me suis-je dit après son départ qu'un homme tronc, après un bon coup d'pied dans le cul, ça doit te descendre la côte salaburry en roulant sur un osti d'chaud temps?
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Probablement parce que dans la vie il n'y a qu'une seule forme de justice. On dira ce qu'on voudra de la liberté d'expression, moi je dis qu'avant cela, la vrai liberté qui prime sur toutes les autres, c'est la liberté de pensée.
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J'peux peut-être pas dire ou faire ce que je veux... Mais je n'en pense pas moins derrière mon sourrire affable!

11.7.07

Ramada Hotel

J'vous ai parlé de ma relation plutôt ordinaire avec la clientèle asiatique...Pourtant, on a fini par s'aimer presque eux et moi!
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Après quelques semaines d'adaptation, j'ai fini par comprendre comment ils fonctionnent, comment ils pensent, et à agir de la meilleure façon possible pour eux et pour moi.
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Mais bon, reste que c'est quand même pas mes préférés.
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J'suis donc ben content quand j'ai une journée de congé de pas les voir, même si j'me suis fait à l'idée d'en croiser une batch à chacun de mes chiffres.
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Lundi j'étais en congé. Tranquillement installé dans le salon avec Chouchou et l'artiste, pas mal vedge du week-end.
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Tout d'un coup la porte extérieure de ma cuisine ouvre et un vieil asiatique entre en trombe dans ma cuisine...
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Moment de totale stupeur devant l'envahisseur mongol à l'affut à côté de mon lave-vaiselle, devant ma laveuse-sécheuse.
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C'est le plus sérieusement du monde que l'homme s'est tourné vers moi, qui s'était levé, et m'a demandé : "Is that the Ramada Hotel?".
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Euh.. Take a wild guess...
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Ramada Hotel chambre et suite, une centaine de chambres... Toi en face d'une laveuse-sécheuse en basse ville... Ça t'allume pas une lumière? Tu trouves pas que c'est illogique?
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Fek là ya fallu que je lui explique comment se rendre à son hotel parce que bien sur il m'a demandé les indications plutôt que de s'excuser de cette entrée impromptue.
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J'lui ai donné les indications....Pour se rendre à Neuchatel. J'me suis dit que rendu là y trouverais ben quelqu'un de plus gentil que moi.
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Écoute, sont pas assez content de me voir quand j'suis au travail, faut qu'ils me suivent quand j'suis en congé en plus !!
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Et puis, j'avais d'autres chats à foutter... l'Artiste était chez moi et j'avais la forte intention de bien prendre soin de lui ce soir là... Si vous voyez ce que je veux dire ;)

9.7.07

Monologues du Vagin Version J.H.

Le Jeune Homme se prépare à aller au lit. Nous sommes dimanche soir. Ben mettons lundi matin. Yé 3h00 du matin là, on va pas s'enfarger dans l'espace temps! Le Jeune Homme est sorti vendredi soir, à passé une journée folle et interminable au travail le samedi. Il devait terminer vers les 16h00 et est finalement sorti du resto à 23h30. Il est allé prendre un verre avec des amis, croyant ne pas travailler le lendemain. Dame Nature étant une vache, il est donc rentré à midi, jusqu'a 19h00. Question de terminer ce week end fort épuisant en beauté, il est donc sorti dimanche soir avec Chouchou. Résumé, il est vidé, épuisé, mort, décédé, incinéré de l'intérieur carrément. C'est alors que débute cette pathétique conversation entre sa tête et sa vessie sur le ton d'une mère patiente mais à boutte avec un enfant boudeur et déraisonnable.
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Tête: Bon, veux-tu aller faire pipi avant qu'on aille se coucher là?

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Vessie: Nonon.. J'ai pas envie!

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Tête: T'es sure là? C'est paske t'as passé la soirée à avoir envie pis là on a été obligés de se lever plein de fois pour pas grand chose. J'comprends que t'es fatiguée, moi aussi j'le suis. C'est pour ça que j'ai pas trop chialé pis qu'on est allés pareil à toute les fois, même si j'savais que t'avais pas envie tant que ça. Sauf que là, j'veux dormir. Fek c'est le last call d'la bol, j'veux pas m'relever dans 20 minutes parce que tu bougonnes !

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Vessie: Mais j'te dis que j'ai pas envie ! J'te promet que j'vais être tranquille, on peut y aller se coucher! Tu peux me faire confiance bon!

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Tête: C'est pas que je te fais pas confiance, c'est juste pour être sur. Chek, on va aller essayer pareil, juste au cas où. Ça va prendre deux p'tites minutes, pis ça va p't'être nous éviter de nous chicaner comme la dernière fois.

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Vessie: BON! D'ACCORD ! ON VA Y ALLER !

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Tête: Merci d'me comprendre.

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S'ensuie une têntative réussi ou la tête se gonfle d'orgeuil d'avoir été aussi prévoyante pendant que la vessie boude ses dernières gouttes...

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Tête (D'un ton suffisant): Tu vois que t'avais envie !

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Vessie: Blaaaaaaaa bla bla.. T'es ben ben bonne...Bon, on va tu s'coucher là?

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Tête: Ouais! Pis là on va ben dormir en christ! Juste d'y penser j'dors déjà!

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Nos deux protagoniste, qui font de toute façon parti du même corps quand on y pense, se dirigent donc vers le lit et se couchent, emplis d'allégresse devant le confort de cette position horizontale trop peu exploitée au cours du week-end qui, normalement, devrait se terminer ainsi. Fuckin' vessie ! Alors que la tête croyait enfin pouvoir se reposer, la vessie lui réservait une très mauvaise surprise...

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Vessie: Ahem...

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Tête: ZzzzzZZzzz....

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Vessie: AHEM !!

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Tête: Kessé qu'ya là ?

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Vessie: J'pense que j'ai envie..

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Tête: Euh.. J'serais ben surpris. On vient d'y aller. Yen a même pas assez sorti pour changer la couleur de l'eau dans la toilette....

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Vessie: J'sais ben mais... J'ai envie pareil!

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Tête: Bin c'est pas mon problème, DEAL WITH IT ! Retiens toi!

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Vessie: Nooon... J'suis fatiguée.. J'pas capable baon!

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Tête: Ben il va ben falloir! T'as pas vraiment le choix tsé... Si j'veux pas qu'on y aille, on ira pas !

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Vessie: Ouais mais.. J'ai genre FULL envie là !

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Tête: Nenon là! T'es juste une maudite grosse menteuse paresseuse, t'as PAS besoin d'y aller! Pis quand ben même que tu t'échapperais, y sortira rien pentoute fek arrête de te plaindre, tu m'auras pas! Asteur laisse moi dormir, j'veux être en forme demain pour profiter de ma journée. J'ai passé deux journées de malade à la job avec 10 000 choses à penser, j'en ai vraiment ma claque !

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Vessie: J'le sais que t'as eu deux grosses journées mais moi aussi !! Qui est-ce qui s'est gonflé comme une montgolfière pendant 14 heures samedi vu qu'on étaient trop occupés pour aller m'faire du lousse ? Même quand j'ai été pleine à ras bord j'ai réussi à pas vous écoeurer avec ça pour vous donner la chance d'avoir une affaire de moins à penser! Mais là, j'te dis que j'serai pas capable de me retenir plus longtemps! Moi aussi j'suis fatiguée, j'voudrais dormir, sauf que j'ai pas l'goût d'avoir un accident pis toi encore moins !

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Tête: Tu veux dire?

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Vessie: Si j'lâche toute, qui est-ce qui va devoir se lever anyways, changer les draps, expliquer à chouchou qui est couché du côté gauche du lit qu'on a oublié de mettre notre pull-ups, se laver, se changer pis perdre 1 heure de sommeil en plus de toute la honte que ça occasionnera ?

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Tête: Arrête d'me faire du chantage émotif, on sait tous les deux que c'est des menaces dans le beurre, tu bluff, yen a pas d'pisse, y sortira rien!

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Vessie: S't'un défi?

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Tête: Commence pas à jouer à ça, j'ai pas la patience là...

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Vessie: Bin tu l'auras voulu! Tu veux pas qu'on y aille, moi j'lâche toute! Pis tu t'organiseras avec les dommages collatéraux, tu pourras pas dire que je t'ai pas averti!

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Tête: Parfait!

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Vessie: 1!....2!...2¼...2½...2¾...IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIHHHH!!!!

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Tête: C'EST BEAU CALVAIR, ON VA Y ALLER!

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Quelques secondes plus tard, dans la salle de bain;

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Tête: Bon, t'es contente ? Vas-y là, c'est le temps.

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Vessie: ....

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Tête: Kess tu brettes? On passera pas la nuit assis icitte là!

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Vessie: J'sais ben mais... Ça vient pas on dirait...J'comprends pas, j'avais envie ya pas 1 minute pourtant...

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Tête: J'te demande pardon?

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Vessie: P't'être que si tu me mettais de l'eau qui coule tsé... D'habitude ça m'aide.

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Tête: HEY TABARNAK LÀ! J'en ai plein mon cass d'me faire niaiser par une osti d'poche organique vide qui fait semblant de tout le temps être plein juste parce qu'il fait parti des organes mal aimé du corps qui sert juste a contenir tous les déchets produits par NOUS, les organes vraiment utiles qui...

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Vessie: Pas besoin d'être méchant là! Quand tu me cries dessus c'est encore pire.. Ça me bloque tsé.... Donne moi juste 1 p'tite minute tranquille là...

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Tête: EMBRAYE OSTI!

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Testicules: Entk, ce serait bien que vous vous branchiez parce qu'à pendouiller au dessus de l'eau d'même on commence à se les geler nous...

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Tête et Vessie: Vous on vous a pas sonnés !

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Testicule gauche à testicule droit: Ha pis fuck, awaye le frère, on r'monte nous autres!

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Quelques instants passent dans un silence lourd de l'absence de son environnants.

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Vessie: BOoooooooon.. C'est fait. Tu vois, fallait juste rester calme.

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Tête: Essaye toi pas, j'le sais que ya rien coulé pentoute. T'avais pas envie, tu t'es ENCORE trompée!

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Vessie: Soit donc pas de mauvaise foi là! Bon.. On retourne au lit?

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Tête: Ouais, certain qu'on y retourne, j'en ai vraiment plein mon cass de tes niaiseries !

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Vessie: Pffft...

Retour au lit dans la toujours aussi fabuleuse position horizontale...10 minutes passent et puis;

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Vessie: Ahem...

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Tête: Quoi encore ?

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Vessie: Bin tu l'croiras p't'être pas mais...J'pense que j'ai envie.

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Tête: ...(sanglots)

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Et cela une bonne parti de la nuit. Résultat: J'emmerde ma vessie du plus profond de mon coeur !

7.7.07

En Hommage à Bridget Jones...

Poids: 10 lbs de plus qu'il y a 15 jours, 15 de plus que lors que j'ai cessé de travailler, autant de plus que la dernière fois où je me suis séparé. Poid normal à défault d'idéal qui m'empli d'allégresse et d'énergie, donnant le goût de faire une Julie Newman de sois et de valser dans les contrées fleuries en chantant des insanités..Euh, des paroles utopiques, dis-je.
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Cigarettes: Un demi-million, soit un nombre très raisonnable pour un vendredi soir passé dans un bar avec Chouchou et Olivier.
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Unités d'alcool: 1 Stella Artois, 2 Heinekein, 2 bouteilles de rave.
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Breuvages sans alcool:
Quatre verres de jus d'orange extra-ultra-fuckin' plein de pulpes, 1 verre de pepsi, deux cafés au lait, 2 verres d'eau. Breuvages non-alcoolisés totaux dépassent unité d'alcool. Foi et intestins dansent de façon infantile et festive du bonheur de ce férier de la brosse.
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Bonnes actions accomplie: Aie dit à un homme qui se satisfaisait manuellement devant un urinoir du bar qu'il pouvait se sentir libre d'utiliser une cabine pour comber son besoin Ho! combien primaire. Jeune Homme défenseur de la vertue et de l'Hygiène de vie publique. Devrait recevoir un prix nobel ou tout autre reconnaissance importante d'ici la fin de l'été. Aie déjà préparé mon discours d'acceptation. La prévoyance est mère de toute les vertue. M'semble.
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Geste raisonnable accompli pour sois: Puisqu'il travaille en ce samedi matin 11h00 le Jeune Homme à décidé de ne pas boire de façon déraisonnable comme un trou pour éviter d'être trop lendemain de brosse au travail. Aie plutôt décidé de prendre drogue en quantité infime et innofensive dans le but de ne pas recourir à la boisson à des fins de divertissement. Suis personne responsable, raisonnable et mature.
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Projets accomplis cette semaine:
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- Aie vérifié si le recouvrement de plancher de ma chambre à coucher était du bois ou du tapis. Résultat mitigé due à la découverte de parquetterie.
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-Aie rencontré homme bien et respectable semblant ne pas être un enfoirré afectif de premier plan. Doit travailler sur mon syndrôme de la mariée en fuite, sur celui du gars au dessus de tout, sur mon coté indépendant, sur mon coté dépendant affectif, sur mon incapacité à dire je t'aime, sur ma tendance à me mentir à moi même au sujet de mes sentiments, sur ma peur de ne pas être aimé, sur ma crainte que mes amis et/ou ma famille n'entérinent pas mon choix. Devrait avoir terminé d'ici demain soir car homme bien en question passera peut-être me voir au bar devant tous mes amis. Doit avoir l'air sur de moi et rayonnant de bonheur.
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-Aie mangé des fruits ayant poussé dans le sol et des protéines ayant déjà brouté de l'herbe pour déjeuner deux fois lors de mes petits-déjeuners plutôt que les très sains deux bols de Corn Pops habituels. Bonnes habitudes alimentaires sont synonymes de fraicheur, santé et énergie pour mon corps. N'ai jamais eu autant mal au ventre. Note à moi même; Ne plus jamais manger un plat de tapenade aux Épinard, une baguette de pain, un demi-ananas, une lbs de fraises de l'île d'Orléan, 3 verres de jus d'orange et un demi pot de yogourt au café comme collation entre deux repas espacés de 2h30.
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Bilan global: Fier de moi! En route vers la réussite! Doit acheter de la crème à barbe et deux nouveaux outfits et serai prêt à conquérir le monde !

6.7.07

Dans la Capitale.

C'est pas aux états-unis. C'est pas ailleurs dans le monde. C'est même pas à Montréal.
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C'est ici. Dans la Vieille Capitale. Sur place d'Youville. 15 minutes après que je sois passé en revenant du travail, dimanche dernier.
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Jeune gai battu par 4 skinheads

Le Journal de Québec, 06/07/2007 , 06h50
Un jeune gai de 24 ans a été sauvagement agressé à coups de poing et à coups de pied par quatre «skinheads» sur la rue St-Jean vers 1h15 dimanche dernier, sans autre raison apparente que celle de son orientation sexuelle.
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L'agression n'aurait duré qu'une trentaine de secondes mais a laissé d'importantes séquelles au jeune homme qui préfère garder l'anonymat par crainte d'être de nouveau la cible de ses agresseurs. La victime sortait du bar le Drague et marchait tranquillement sur la rue Saint-Jean à la hauteur de la place d'Youville lorsqu'il s'est assis sur un banc afin de manipuler son «Ipod».
«J'ai vu un gang de gars avec les têtes rasées qui s'en venait en courant. Le temps que je réalise que j'étais en train de me faire attaquer parce que je suis gai, ils étaient rendus sur moi en train de me battre. Ils me donnaient des coups de poing et des coups de pied en me traitant d'hostie de «fif» et de grosse tapette. Je suis tombé par terre et j'ai essayé de me protéger. J'ai crié d'arrêter et ils sont partis en courant. Tout cela s'est passé en 30 secondes maximum», explique le jeune homme.
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Du côté des policiers, on affirme ne pas avoir de problème particulier avec les «skinheads» à Québec. Ils seraient impliqués dans un ou deux événements du genre chaque année tout au plus.

De l'aide

Deux autres individus qui se trouvaient à proximité sont venus l'aider à se relever et lui ont demandé s'il voulait appeler la police. «J'étais sonné et le taxi se trouvait juste devant moi. J'ai dit non et je suis embarqué dans le taxi pour joindre des amis. C'est tellement arrivé vite. Je paniquais, je ne comprenais pas ce qui venait de se passer», ajoute la victime.

C'est le chauffeur de taxi qui lui a dit qu'ils étaient quatre à l'avoir battu. Une fois de retour à son appartement, ses colocataires lui ont dit qu'il devait se rendre à l'hôpital pour y recevoir des soins. Il a dû passer deux jours à l'hôpital.

Des blessures

Le jeune homme a eu une importante contusion au dos, une dent cassée et une dislocation de la mâchoire. Les médecins l'ont opéré et lui ont inséré des vis et des élastiques afin qu'il puisse fermer la bouche correctement. Il risque d'avoir des séquelles permanentes comme une perte de sensibilité au niveau de la bouche.

«Je ne peux plus manger, je peux juste boire avec une paille. J'ai des pilules contre la douleur mais ça m'endort et je ne peux plus rien faire quand je prends ça», précise-t-il.

Les parents

Les parents du jeune homme sont carrément scandalisés par l'agression gratuite dont a été victime leur fils. «C'est inacceptable de se faire battre de cette façon parce qu'on est un peu différent en 2007. C'est difficile de garder son calme devant ce genre d'agression mais il ne faut pas embarquer dans leur jeu. On ne combat pas la violence par la violence», dit le père de la victime.
C'est pas aux états-unis, C'est pas ailleurs dans le monde. C'est même pas à Montréal.
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C'est ici, parmi nous tous. C'est ces jeunes qui nous descendent leur chaudière avec une corde du haut des portes St-Jean plutôt que de juste lever leur cul pour venir teter leur change. C'est les Skinhead de place d'youville qui ne sont pas problématique car ils n'attaquent qu'une ou deux personnes par année. C'est pas bien grave, c'est juste une ou deux personnes...

Deux Frères

Ils sont deux garçons. L'un de 14 ans, l'autre de 11. Deux petits frères dans la forêt.
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Ils étaient au chalet familial, perdu dans le bois à environ 140 kilomètres au nord de Rivière-au-rats. Loin de tout.
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Sans électricité, sans eau courante. Même la radio qu'ils ont emportés avec eux au chalet ne capte aucun poste. Ils sont là pour une semaine dans le silence.
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Évidemment, ils n'y sont pas allés seuls. Ils sont avec leur père, leur oncle et quelques cousins.
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Nous sommes au mois de Juillet. Il faut beau, les insectes bourdonnent.
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Lorsqu'ils se sont levés ce matin là, le soleil tapait déjà, implacable dans l'humidité de cette nature étouffante. Le sol spongieux de la forêt cale un peu sous leurs pas lorsqu'ils avancent de plus en plus lentement entre les arbres et les buissons de framboisiers.
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Vers midi ils ont demandés à leur père la permission d'aller pêcher de l'autre côté de la pointe. Après quelques tergiversations ils ont eu son accord. Ce n'est pas très loin.
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Le chalet est sur le bord d'une plage. Il est construit du coté du lac de la péninsule qui s'étire tel une langue avide dans la grande étendue d'eau. Derrière le chalet, à environ un demi-kilomètre, On retrouve encore le lac.
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Un demi-kilomètre ce n'est pas très loin.
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Ils sont donc parti à pied vers 13h00, avec leurs cannes à pêche, 2 canettes de pepsi et un panier à poisson pour les prises qu'ils imaginent déjà nombreuses.
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Ils sont allés de l'autre côté de la péninsule hier avec leur père. Ils ont fait le tour, en chaloupe, et ils ont attrapés 3 dorés, dont un de près de 4 lbs, et 1 gigantesque brochet de 12 lbs et demi. Un monstre.
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Ils sont parti la tête pleine de la gloire qui coulera sur eux quand il reviendront vainqueurs au chalet avec leurs prises.
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Et ils marchent de plus en plus lentement. Le doute s'est installé dans la tête du plus vieux.
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Un demi-kilomètre, c'est pas si loin. Pourtant ils marchent déjà depuis un bout.
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Il tait ses doutes pour ne pas alarmer son petit frère qui chante on ne sait trop quelle chanson, le sourire aux lèvres. Il ne veux pas qu'il cesse de sourire, déjà que plus tôt il a un peu boudé parce qu'il voulait boire son pepsi tout de suite et que son grand frère lui a dit d'attendre d'être rendu sur le bord de l'eau sinon il n'aurait plus rien à boire de l'après-midi.
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C'est un boudeur le petit frère, mais pas un rancunier. Il oubli vite les contrariétés de la vie.
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Mais c'est pas un idiot non plus le cadet. Il s'est aussi rendu compte qu'ils marchaient depuis longtemps.
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Deux fois déjà il a demandé à l'aîné s'ils étaient bientôt arrivés. Deux fois l'aîné à dit que ce n'était probablement plus très loin. Mais déjà le manque d'assurance pointait dans sa voix la deuxième fois.
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Les deux frères ont cessés de marcher. Ils regardent l'immense étendue de la forêt autour d'eux, cherchant un signe, un repère. Si seulement ils pouvaient voir poindre au travers de la ligne d'arbres l'eau qui brille, ils sauraient qu'ils approchent du but.
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Tout autour d'eux n'est qu'arbres, framboisiers, verdure. Plantes qui piquent, qui grattent, qui accrochent aux vêtements.
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C'est d'une voix mal assurée que le plus jeune demanda au plus vieux s'ils étaient perdus. Et c'est d'une voix construite que le mensonge qu'était le mot "non" lui fut répliqué.
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Ils ont continués à marcher pendant un bout, selon la volonté du plus vieux.
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Le cadet avait cessé de chanter. Il avait cessé de demander s'ils étaient bientôt arrivés. Il avait cessé de penser à sa canette de pepsi qu'il avait hâte de boire.
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Le silence de la forêt n'était plus dérangé par aucune parole, par aucune chanson. Juste par les pas de plus en plus rapide des deux frères qui dans leur toute jeune logique avaient d'un silencieux accord tacite décidé que s'ils marchaient plus vite ils s'en sortiraient plus rapidement, quitte pour une bonne frousse jamais exprimée, même pas entre eux.
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Et puis le plus âgé des deux n'a qu'une idée en tête. Ils sont sur une péninsule. Trois des quatre côtés mènent à l'eau.
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Peu importe la baie et les poissons. Peu importe la pêche miraculeuse. Peu importe les deux pepsi qui réchauffent dans le panier à poisson. S'ils trouvent....Quand ils vont trouver le lac, ils n'auront qu'à suivre la berge pour retourner au chalet.
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Cette idée rassure le plus vieux et lorsqu'il voit que les larmes commencent à perler dans les yeux du plus jeune, il lui explique tout. Il lui dit comment ils tomberont immanquablement sur l'eau, comment ils suivront le lac, comment ils reviendront au chalet en buvant leurs pepsi, même si les canettes sont chaudes.
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Il lui dit que ce n'est pas grave s'ils n'arrivent pas dans la baie, qu'ils pêcheront en rentrant au chalet.
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Mais le plus jeune n'est pas idiot. Lui aussi est doté d'une logique solide quoi qu'infantile. Qu'est-ce qu'on fera si nous sommes allés trop à droite et que nous avons manqués la baie, que nous sommes sorti de la péninsule, que nous nous enfonçons dans la forêt ?
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Logique infantile qui n'avait pas de solution rationnelle à proposer contrairement à celle du plus vieux, mais qui avait une capacité beaucoup plus grande à voir les désastres imminents, comme on arrive encore à voir le monstre sous notre lit lorsque l'on est encore suffisamment jeune.
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Changement de trajectoire, pour rassurer le plus jeune, mais aussi parce que prendre une décision permet au plus vieux de ne pas céder à la panique. plutôt que d'aller tout droit, ils s'orientent un peu plus vers la gauche, question d'augmenter leur chance d'atteindre le lac.
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Le plus jeune est rassuré. Dans sa logique d'enfant son grand frère à tout compris, il sait tout. Il lui a dit pour la question de la mauvaise direction et du fait qu'ils avaient peut-être manqués le lac. Son grand frère à réagi, il a pris une décision, la bonne. Son grand frère prend toujours les bonnes décisions.
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Le plus vieux est inquiet. Il n'avait pas pensé qu'ils avaient pu dévier vers la droite. Ils ont du faire quelques détours pour éviter les énormes bosquets de framboisiers qui poussent un peu partout. S'ils sont allés trop à droite ils auront de la difficulté à retrouver le lac. Et leur père sera fâché qu'ils se soient perdu. Et ils n'ont que deux pepsi. Il doit absolument retrouver le lac pour ramener son frère au chalet. Il a déjà peur de passer la nuit seul avec son frère dans la forêt, sans rien pour se défendre, sans rien à manger.
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Il ne dit rien. Son cadet semble rassuré, c'est ce qui compte. Il ne faut pas inquiéter les gens pour rien. Il saura bien trouver une solution si à la nuit tombée ils sont encore perdus. Il sait qu'ils sont perdus.
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Le plus jeune sait qu'ils ne sont pas perdus. Ils ont juste pris un détour, mais ils vont bientôt arriver au lac. Ils suivront la berge et ils pêcheront en retournant au chalet. Il a déjà hâte de boire son pepsi. Même s'il est chaud. Et il veut attraper un brochet aussi gros que celui que leur papa a sorti de l'eau hier après midi, dans la baie pour laquelle ils sont partis vers les 13h00.
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Le plus vieux marche en regardant partout autour de lui. Il a discrètement regardé sa montre pour ne pas que le plus jeune ne lui demande quelle heure il est. Il est près de 16h00. Cela fait donc près de trois heures qu'ils sont partis. Il n'a que 14 ans mais il sait que ça ne prend pas trois heures pour parcourir les 500 mètres qui séparent le chalet de la baie.
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Il est même pas mal certain que ça ne prendrait même pas trois heures pour partir du chalet et atteindre le bout de la péninsule. En fait, il commence même à se dire qu'en suivant la berge du chalet à la baie, ils en auraient eu pour moins de trois heures.
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Il sait qu'ils ont déviés vers la droite. Il sait qu'ils ont manqués la baie. Il sait qu'ils sont en pleine forêt.
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Il commence à penser aux ours, à la noirceur. Il commence même à penser aux indiens. Leur père lui a dit qu'il y en avait dans le coin et qu'il valait mieux ne pas les contrarier. Eux vivent ici, pas nous. Peurs irrationnelles dans un esprit qui surchauffe de panique intérieure.
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Le plus jeune se dit qu'ils vont bientôt arriver au lac. Le plus vieux se dit que s'ils continuent dans cette direction là, ils ne le trouveront peut-être jamais. S'ils sont vraiment trop allés à droite, ils feraient mieux d'aller directement à gauche, pour être certains de trouver la berge. Il ne sait pas trop quoi faire.
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Dans sa tête de jeune adolescent, il est persuadé qu'il ne faut pas trop changer souvent de direction. Mais il ne peut pas s'en empêcher.
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Ils tournent à gauche, le plus jeune demande pourquoi. Le plus vieux lui répond que c'est juste pour être certain qu'ils ne se perdront pas. Il sait qu'ils sont déjà perdu, mais il ne veut pas le dire. Il refuse de l'admettre à voix haute. Mettre des mots sur leur situation ne la rendrait que plus tangible et réelle.
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Le cadet à compris. Vous le savez, il est jeune, mais il n'est pas idiot.
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Plus ils s'enfoncent dans la forêt, les framboisiers égratignant leurs jambes, les branches basses se prenant constamment dans leurs cannes à pêches, le panier à poisson qui frappe contre les côtes du plus vieux, avec les deux pepsi chauds à l'intérieur, plus ils comprennent à quel point c'est grand la forêt. À quel point c'est facile de s'y perdre. À quel point ils y sont perdus.
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Le plus jeune sanglote, gémi. Il reproche au plus vieux de ne plus savoir où ils sont. Le plus vieux s'impatiente, il n'a pas l'énergie pour essuyer le flot d'insulte que le plus jeune fait pleuvoir sur lui. Il se sent responsable mais ne veut pas admettre que ce soit sa seule faute. Il lui dit de se taire et se met à avancer plus vite, distançant son petit frère.
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Le plus jeune hurle. Il lui crie de l'attendre, qu'il ne veut pas rester tout seul, qu'il a peur. Le plus vieux lui répond de se dépêcher, d'arrêter de sangloter, de cesser de faire l'enfant. Les deux frère se crient maintenant par la tête.
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Au milieu de leurs cris s'élève une troisième voix, lointaine, masculine, adulte.
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Les deux jeunes se taisent. C'est le silence dans la forêt. Le plus vieux écoute attentivement, voir s'ils n'ont pas hallucinés.
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Le plus jeune ne s'embarrasse pas d'écouter. Il hurle de sa voix claire d'enfant pour qu'on viennent les chercher. La voix adulte leur répond. C'est leur père.
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Une heure après leur départ il a décidé d'aller vérifier si tout allait bien. Il a pris la chaloupe et s'est rendu dans la baie. Lorsqu'il a constaté leur absence, il a attaché l'embarcation et a fait le chemin inverse, à travers les bois, jusqu'au chalet.
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Il ne l'est a pas vu, il s'est inquiété. Lui et les autres ont alors fait une ligne, laissant une centaine de mètres entre chacun d'eux, et ils ont traversés la péninsule jusqu'à la baie. C'est comme ça qu'ils sont tombés sur les deux frères.
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Les deux garçon ont beaux dire qu'ils n'ont pas eu peur, les lignes claires sur les joues sales du plus jeune et le léger tremblement dans la voix du plus vieux ne mentent pas.
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Ils ont été quitte pour une bonne frousse. Leur père aussi.
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Cette journée là personne n'est allé pêcher. Mais ce n'est pas grave.
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Il restant l'énorme brochet de la veille. Ils en ont donc fait un festin et tout le monde s'est couché heureux et repus, conscient du silence de l'immensité de la forêt qui les entourent, même sur la péninsule.
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Tiré de la jeunesse du Jeune Homme. Le plus jeune ou le plus vieux ?