A Snow Tale

Le Jeune Homme s'extirpe péniblement du lit. Il s'est couché vers minuit hier, sans avoir avalé une seule goutte d'alcool, l'estomac comme du sarandrap. Il a eu chaud toute la nuit, il a eu froid toute la nuit, il s'est senti tout patatrac.
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Ce matin en ouvrant l'oeil son corps avait vaincu la maladie sans dommages collatéraux. Le Jeune Homme n'est jamais malade. Jamais.
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Sort de la chambre et regarde dehors. Le rideau est fermé.
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Non, il ne l'est pas. Ce qu'il croyait être les blancs rideaux de la salle a dîner sont en fait le ciel et la terre confondue en un tourbillon blanc de neige et de glace. Beau temps pour aller travailler.
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Après avoir pris une douche et connaissance sur Facebook du fait que Chouchou et la Prof d'Anglais, tous les deux employés dans des établissement scolaires, ne travaillaient pas(Allez vous faire foutre !), il est parti pour son travail.
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Il a ouvert la porte, pris un bon élan, et sauté au milieu du banc de neige.
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Sa maison est vite disparue, avalée par cet hiver trop précoce que la pensée magique nous fait souhaiter se terminer plus tôt cette année.
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P.S.
À tous les zigotos qui braillaient l'année dernière parce que la neige tardait à venir, harcelant tous et chacun au sujet de cette proverbiale peur du Noël vert, j'espère que vous êtes satisfait cette année du million de pieds de neige tombés en NOVEMBRE. Je l'ai toujours dit. À force de le souhaiter, le p'tit Jésus se fâche pis il nous le donne, ce qu'on veut !

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