If I was invisible...Wait, I already am !

26.10.07

Jeune Homme Automnal

Par une froide nuit de fin d'Octobre le Jeune Homme s'est installé devant la porte de son restaurant. Les autres employés sont partis, appelés par leurs études ou le désir d'un job meilleur. Plus de commis, plus de suiteur, plus de barman, plus d'hôtesse. Le Jeune Homme roule sa bosse seul à tous les soirs dans son local du Vieux-Québec, des plus beaux moments aux plus dégradants.

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Seul il est, devant la porte de son restaurant, son menu dans les mains, mendiant l'intérêt des passants trop rares par cette froide nuit d'Octobre. La soirée semble encore en être de celles ou ils iront ailleurs. Dans le vent froid d'automne il écoute le bruissement des feuilles qui roulent sur les pavés de la rue St-Anne.

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Bruissement des feuilles qui rappelle le bruit des billets qui se froissaient en passant des mains des clients aux siennes cet été, sous le soleil de plomb de ce même vieux Québec.

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Jeune Homme seul tous les soirs dans son restaurant, isolé du vrai monde. Jeune Homme qui mendie aux passants leur présence dans son établissement pour réussir à faire l'argent dont il ne savait plus quoi faire quelques semaines plus tôt à peine.

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Jeune Homme qui quelques heures plus tard tourne la clé dans une porte trop peu de fois franchie ce soir encore au grand désespoir du moral et du porte-feuille de cet homme enfant gonflé d'orgeuil et d'honneur qui refuse de partir avant la fin par ce qu'il croit être de la fidélité.

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Les soirs se suivent et se ressemblent trop, seul dans le froid, exposé au vent, doublé de toutes ces feuilles mortes qui roulent sur ces maudits pavés de rue au son de "Close to You" joué d'une manière désespérément mélancolique sur la Place d'arme qui juxte ce coin de paradis devenu Bagdad de l'emploi.

7 commentaires:

Maphto a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Maphto a dit…

Tu sais à qui tu me fais penser Jeune homme quand tu parles de toi à la troisième personne du masculin ? Au narrateur du Petit Chose d'Alphonse Daudet.

Je ne sais pas si tu as lu ce roman, mais c'est un procédé stylistique courant au XIXe siècle. :)

Moi je trouve ça plutôt mignon. Sans compter que t'es plutôt mignon aussi... :) Mais qu'est-ce que je dis là, selon Dr. Pierrot Lapin je serais bisexuel...

Jeune Homme a dit…

hum.. non, je ne connais pas cet auteur mais bon, si c'est à lui que je dois ce style d'écriture alors je le remercie car c'Est un de ceux que j'aime le plus utiliser pour la facilité d'expression qu'il apporte..

Jiji a dit…

Wow, j'adore vraiment cette photo!! Si c'est bien toi qui l'a prise, t'as un souci de la beauté et du charme, ou bien tu n'en es pas conscient.

Je te souhaite beaucoup de clients, mais je sais qu'ils reviendront dès le mois de décembre... Le mois des morts, ça s'applique aussi dans le tourisme!

Bon courage, et continue de bien nous émouvoir/faire rire/toucher/envier !!

Maphto a dit…

Hey jeune homme, je te vois plus souvent sur mon blogue. Aurais-tu déserté :P

Jeune Homme a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Jeune Homme a dit…

T'as remarqué que je peine à venir sur le mien aussi ?
C'est plutot le manque de temps que le manque d'intérêt qui explique mon absence des autres blogs..