Moi et Coloc on est sorti ce soir.
Mais bon. On a été très sage. Très, très, très sage.
Il est 1h44 et je suis assis devant mon écran. Ça vous dit comment on est de bons p'tits garçons?
Et puis, je dois vous l'avouer, ya une raison.
Ce soir yavait Crevette, un ami de l'époque qu'on avaient perdu depuis quelques années. C'était un adon, vraiment rien de planifié. On a passé la soirée avec lui quand même. Yé drôle le p'tit, même si des fois yé un peu.. hem.. spécial.
Mais c'est pas de lui dont je veux vous causer. En fait, indirectement.
C'est que Crevette connaît un gars au bar. Depuis quelques semaines. Vraiment rien, ya pas d'intérêt aucun. Niet. Nada.
Le gars, c'est une tache. Une tache en lettres capitales. Une TACHE.
Une criss de tache.
Nous étions trois. Moi, Coloc adoré, et Crevette. Nous dansions. Avec la tache qui nous tournaient autour.
Trois visages ou c'est écrit en lettres capitales.
GO AWAY.
Un moment donné, moi et Coloc on s'est tannés.
On a décidé de mettre a profit cette technique que nous avons affinée avec les années. Le regard qui tue. Celui qui envoie au loin les indésirables. Celui qui exprime toute l'aversion et le mépris du monde et même encore pire que ça.
Nous savions que nous avions affaire à une bête particulièrement coriace. Nous avons donc attaqué en toute puissance de tir. On voulaient pas prendre la chance de juste le blesser mais qu'il soit encore vivant, gisant entre nous, sur le dancefloor. On voulaient pas être obligés de l'achever de quelques remarques assassines à peine voilées pour mettre la bête définitivement à mort.
Moi et coloc on s'éloigne, on laisse une ouverture dans le cercle formé de nos trois corps possédés par le rythme.
Ça pris 5 secondes. L'animal avait repéré la brèche et s'y engouffrait à la vitesse d'un "thor"que tu sors de l'étable pour la première fois de sa vie, lorsque le printemps est assez avancé pour ne pas que le bovidé ne se brise une patte en s'enlisant dans la gadoue.
Lorsqu'il a été entre moi et coloc, en moyen de nous voir tous les deux, nous avons pris le pécore en tir croisé.
Il a a peine fait une embardée. Comme si nous avions tenté d'abattre un chevreuil avec un gun a palette.
Nous avons refermé le cercle, l'excluant. Il a a peine sourcillé. Nous étions complètement bouche bée.
Mais vous savez c'est la chasse au gros gibier. C'est toujours au moment ou l'on croit que la bête ne tombera jamais qu'elle trébuche contre un arbre et s'étale de tout son long.
Il a eu l'audace de mettre sa main sur mon épaule.
Ma tête a pivotée, mon regard a crocheté le sien.
Il a sursauté. Je n'ai pas faibli.
Il est parti. Nous ne l'avons plus revu.
Vous pouvez me dire que je suis cruel, c'est votre point de vue, votre droit, votre opinion.
.Moi j'appelle ça l'instinct de survie.
6 commentaires:
Woah j'aurais jamais cru que tu aurais pu faire autant de références dans un seul message au monde de la ferme, de l'élevage bovin et de la chasse!
Marc-André: ah ha ! ;o)
Jeune Homme: ah oui, le regard qui tue... c'est quand même avantageux, d'être expressif ! Mais ce chien, ce chien... bbbrrrr !
Ce soir JEUNE HOMME, on va être une crisse de gang avec "le regard qui tue" parce-que j'pakte mes p'tits pis j'monte rejoindre ma gang préférée :D
GOUUUUDE !
On va avoir plein de plézire !
M-A, oubli pas que j'viens de la campagne moi la !: P
Caro: il est hot mon chien !! :D
Ça s'enseigne ce regard? C'est toujours pratique une arme de destruction massive aussi légère.
Hum. ça s'enseigne un peu, mais c'est surtout une question de pratique !!
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