Voici un texte que j'ai publié, il y a quelques années, pour un OSBL qui vient en aide aux jeunes gay/lesbiennes/bisexuels/trans du Québec. Il a depuis été repris illégalement par une troupe de théatre de Montréal pour faire la promotion d'une de leur pièce. En souhaitant que vous apprécierez.
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Vous savez comment c'est en campagne... Les gens sont généralement un peu moins ouverts d'esprit.
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Je me souviens de mon secondaire… de mes 15 ans. Tout le monde me détestait, et j'étais seul au monde, seul avec mon terrible secret. Personne ne pouvait comprendre la détresse qui m'habitait et chacune des attaques des autres étudiants me faisait m'enfoncer un peu plus dans un puit sans fond de désespoir. J'en venais presque à vouloir mourir, quand j'étais seul dans ma chambre le soir.
Je me souviens de mon secondaire… de mes 15 ans. Tout le monde me détestait, et j'étais seul au monde, seul avec mon terrible secret. Personne ne pouvait comprendre la détresse qui m'habitait et chacune des attaques des autres étudiants me faisait m'enfoncer un peu plus dans un puit sans fond de désespoir. J'en venais presque à vouloir mourir, quand j'étais seul dans ma chambre le soir.
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Je me disais que j'allais me marier, avoir des enfants, et cacher mon terrible secret toute ma vie. Mais en même temps, je rêvais de rencontrer quelqu'un comme moi.
Je me disais que j'allais me marier, avoir des enfants, et cacher mon terrible secret toute ma vie. Mais en même temps, je rêvais de rencontrer quelqu'un comme moi.
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J'ai parfois honte aujourd'hui de dire que j'ai du fantasmer sur à peu près tout les gars de mon école secondaire, sauf quelques un. Et c'est un parmi ces derniers qui m'a probablement sauvé la vie en mars de ma dernière année de secondaire.
J'ai parfois honte aujourd'hui de dire que j'ai du fantasmer sur à peu près tout les gars de mon école secondaire, sauf quelques un. Et c'est un parmi ces derniers qui m'a probablement sauvé la vie en mars de ma dernière année de secondaire.
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Il n'était pas spécialement beau, mais extrêmement attachant. Il était dans la même classe que moi, nous passions beaucoup de temps ensemble puisque nous avions les mêmes amis (si on peux appeler ça des amis..)
Il n'était pas spécialement beau, mais extrêmement attachant. Il était dans la même classe que moi, nous passions beaucoup de temps ensemble puisque nous avions les mêmes amis (si on peux appeler ça des amis..)
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Et nous nous sommes mis à parler, un après-midi, à la bibliothèque...
Et nous nous sommes mis à parler, un après-midi, à la bibliothèque...
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Je ne sais toujours pas ce qui ma poussé a lui dire... une impression qu'il comprenait, qu'il était comme moi. J'aurais pu le regretter amèrement probablement, mais j'en suis aujourd'hui tellement heureux.
Je ne sais toujours pas ce qui ma poussé a lui dire... une impression qu'il comprenait, qu'il était comme moi. J'aurais pu le regretter amèrement probablement, mais j'en suis aujourd'hui tellement heureux.
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Je n'ai jamais caressé sa peau, nous ne sommes pas particulièrement proche, nous nous sommes perdus de vue depuis longtemps déjà. Mais il avait été une lumière dans ma nuit, assez pour me donner le goût d'avancer de quelques pas encore.
Je n'ai jamais caressé sa peau, nous ne sommes pas particulièrement proche, nous nous sommes perdus de vue depuis longtemps déjà. Mais il avait été une lumière dans ma nuit, assez pour me donner le goût d'avancer de quelques pas encore.
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Quelques mois plus tard, je déménageais a Trois-Rivières : « La grande ville » de chez nous.
J'y ai rencontré des dizaines de garçons, j'y ai connu mon premier chum, ma première peine d'amour, mon dépucelage, seigneur, j'en ai tellement connu depuis 4 ans.
Quelques mois plus tard, je déménageais a Trois-Rivières : « La grande ville » de chez nous.
J'y ai rencontré des dizaines de garçons, j'y ai connu mon premier chum, ma première peine d'amour, mon dépucelage, seigneur, j'en ai tellement connu depuis 4 ans.
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Il n'a rien fait, mais tout sa est grâce a lui et je voudrais tellement lui dire merci pour tout ce qu'il n'a pas fait, pour l'espoir de vivre qu'il m'a donné.
Il n'a rien fait, mais tout sa est grâce a lui et je voudrais tellement lui dire merci pour tout ce qu'il n'a pas fait, pour l'espoir de vivre qu'il m'a donné.
J'avais 16 ans lorsque c'est arrivé. 20 quand je l'ai écrit. J'en aurai bientôt 23 et je le pense encore. Merci Jean-François.
5 commentaires:
Hum... est-ce la pleine lune qui te rendrait aussi, comment dire... nostalgique ?
Quand j'étais en secondaire 3, mon meilleur ami était Yannick. Gai, ouvertement, assumé, et déjà terriblement conscient des conséquences de ses choix. Avec lui, la vie était tout sauf calme ! Et avec lui, moi la "reject-toutoune", j'ai pu me permettre d'être celle que je suis vraiment... malheureusement, la vie s'est chargée de me "remettre à ma place", et c'est seulement aujourd'hui, vingt ans plus tard, que je commence à vraiment être capable de m'assumer telle que je suis. Pourtant, je ne suis pas gaie (j'aurais bien voulu, je pogne full avec les filles, ah ah !)... Dans le fond, ce que je veux dire, c'est que de s'assumer, peu importe ce que l'on est, ne se fait pas tout seul. On a toujours besoin des autres, et c'est le constat que j'ai eu le plus de mal à faire...
pierrotlapin: Ne t'inquiète pas, je prends bien soin d'elle mais... s'il te plait. Laisse la tranquille. D'accord ? C'est sans méchanceté aucune.
Caro: T'as bien raison. La société c'est notre meilleur mirroir et on en a besoin pour s'accepter :)
Sans rancune Pierre, je sais que tu comprends mon inquiétude pour Marie, et que tu sais que ce n'est pas dirigé contre toi. Bonne chance dans la vie.
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