If I was invisible...Wait, I already am !

7.4.07

Scared to Death.

Drôle de titre si s'en est un, non ?

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Je vous explique. Mais après vous avoir raconté ma soirée d'hier.

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Nous approchons des 23h00, vendredi soir. Dorris a une grosse grippe rose, celles que l'on ne peut même pas tuer à l'alcool. Pas de sorti pour elle. En fait, j'la soupçonne de pas être malade une criss de seconde et d'avoir été ben écartée en train de s'faire chevaucher par un étalon italien quand je l'ai appelée. Ce râle là semblait pas ben ben souffrant. Nevermind. Mon chum de brosse m'a abandonné. snif.

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Coloc est aussi absent, occupé à conquérir l'homme de ses rêves un coup d'bassin à la fois. En fait, il y était peut-être, mais vue que cette semaine il marche 2 pouces et d'mi au tsu du sol vu qu'il flotte, je l'ai peut-être juste pas attendu.

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Il est presque 23h00. Le Jeune Homme s'emmerde. Hem.. koff koff.. HA PIS FUCK.

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5 minutes, j'étais beau. J'enfile mon manteau, sors de l'appart en trompe. Direction: Le bar!

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J'ai fait 1 coin de rue, qu'une silhouette connue se profilait à l'horizon. Appelons ce garçon le Géant Vert. Il travaille dans une boutique sportive, fais des études, a une conscience sociale. Il fait pousser des pois mange-tout bordel. Et il est grand. Très grand. Et il est tellement rationnel et posé que ça fait peur au Jeune Homme. Le Géant Vert serai un choix judicieux et éclairé. Et il plaît bien au Jeune Homme. Il a un petit quelque chose d'enfantin et de maladroit qui le charme beaucoup.

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Ils n'ont pas parlés longtemps. Le bar appelait le Jeune Homme et il se sentait inexorablement entraîné vers l'escalier Victoria, comme un saumon vers les rapides pour se rendre à son lieu de fraie.

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Le Jeune Homme est donc finalement arrivé au bar vers les 23h00. Avant même qu'il ne soit entré, une paire de yeux bleu acier se posaient sur lui, l'arrachant à sa rêverie. Des yeux qui le connaissaient, des yeux qui le saluaient.

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Le Jeune Homme aussi à reconnu ces yeux instantanément. Mais il a fait semblant de ne pas reconnaître le garçon sur le coup, le temps de se remonter une face et de reprendre ses esprits. Les vieux patterns sont difficiles à perdre.

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Ce garçon, c'était Yann. Mais que faisait-il là ? Je ne l'ai croisé qu'une fois depuis 1 an. Je lui parle sur le net et même pas une semaine après je tombe dessus ?

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J'ai parlé avec lui un peu par politesse, après l'avoir "finalement" reconnu. Il racontait la même chose que moi. Seul pour la soirée, avec un besoin de voir du monde. Je me suis éclipsé. Un peu Honteux, je dois dire.

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Je ne savais pas comment lui parler, même si j'avais plein de choses à lui dire. Pour une rare fois, j'étais intimidé devant un gars.

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J'ai rencontré une ami à l'intérieur, nous sommes allés au bar. Puis dans le Cabaret. C'est les 10 ans de vie artistique de Réglisse, toutes les drag queens sont là, le bar est plein à craquer, le show est bon.

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Yann se retrouve tout près de moi, sa présente me gêne. Il ne me regarde pas. Il parle à d'autres.

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Yann est à coté de moi. Il me parle, on rigole un peu.

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Yann me frôle de temps en temps. Moi ou lui ? Je ne saurait dire. Moi un peu, je l'admet. De m'en rendre compte m'a fait reculer un peu. Pas pour éviter de le frôler. Pour voir s'il reculerait.

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Yann ne recule pas. Il tourne plutôt la tête sur son épaule et me parle de façon à ce que je doive approcher pour lui répondre. Dha. Va chier !

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Yann est seul avec moi, assis sur un banc, et nous parlons. Cuisse contre cuisse, sans se regarder. La foule est descendu à la discothèque.

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Yann et moi sommes à la discothèque. Nous ne danserons pas ce soir. Nous prenons une bière et nous parlons de tout et de rien, mais surtout des gens. De verbaliser ainsi nos préjugés et stéréotypes est la meilleure façon de se laisser découvrir et de découvrir l'autre parfois.

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Le Jeune Homme laisse Yann tout seul. Il a pratiquement calé sa dernière bière. Il a envie, il a besoin de partir. L'embrassade dura plus longtemps que la réglementaire habituelle entre personnes qui se connaissent peu. un "Je te veux" ou un " Je te pardonne/excuse moi". Nul ne sait.

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Yann a demandé au Jeune Homme de l'appeler. Le Jeune Homme a répondu non. Haut et Fort. Tu as dit que tu m'appellerais, tu as mon numéro. Lâche un call. Il a souri. Pas juste avec sa bouche. Avec ses yeux si bleus. Et il a promit qu'il appellerait.

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Le Jeune Homme s'en est allé. Il a laissé Yann seul à la discothèque, avec le reste de l'univers. Et il est retourné chez lui, Scared to Death.

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Ma vie me glisse entre les mains, j'ai l'impression de n'avoir qu'un pouvoir d'action très négligeable sur tout. Surtout sur ma vie amoureuse. J'ai un garçon beau comme un coeur qui reste au coin de la rue. Les genoux me fléchissent devant celui que je ne devrais pas prendre. En fait.

en fait.

En fait, je ne devrais en prendre aucun, parce que je les veux tous. Et je n'en veux aucun.

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I'm scared to death. J'ai même pas de mot pour vous dire à quel point je suis mort de trouille. Je le sais, je le sens, je le vois. J'ai recommencé à éprouver du désir, de l'intérêt sincère. Je suis prêt à retomber amoureux.

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But for God sake. Why am I so fuckin' scared ?

6 commentaires:

Marc-André a dit…

Tu m'as souhaité la bienvenue au club des gars faisant des recherches, je te souhaite la bienvenue à mon club de cyniques pessimistes...

Tu as peur car tu sais que pour une histoire d'amour qui dure toute une vie, où les deux sont heureux, ont du sexe tous les jours ou presque et où tu trouves un gars riche qui fait à manger, tu te casseras la gueule 23 771 fois et tu verseras au moins trois piscines olympiques de larmes.

J'ai joint ce club récemment, et mon Anglais Banlieusard fait vraiment chavirer mon coeur, mais j'ai peur de franchir LA ligne, j'ai peur que ça se dirige vers un désastre de larmes et, possiblement, de sang (soyons le plus pessimiste possible)... et j'ai aussi peur que ça devienne une belle et longue histoire, impliquant une monogamie (même si j'ai à peu près pas profité de ma liberté sexuelle depuis que je suis célibataire), et que ma vie devienne plate.

Bref, AH! les hommes... tu te défouleras pour deux au BB ;-)

Chouchou a dit…

AW ben calinne, j'content de voir que j'suis pas seul au monde à penser ce que tu viens d'écrire marc-andré... oufff! Pour toi JEUNE HOMME, tu flottes comme coloc, 2 po au dessus du plancher lollllll C'est juste que la peur de remettre ton coeur entre les mains de quelqu'un, sachant qu'il pourra le faire exploser, te rend malade! Va falloir lâcher le mode "keep control" et se laisser aller un peu, sinon on va finir vieux pis ridés pis TU SEUL!

Simón a dit…

men fait chouchou si vous finissez ridés et vieux, vous allez vous retrouver toué deux dans le meme hospice a bitcher les ptits infirmiers. pis peut etre de temps en temps dmander un suppositoire au plus cute. ca ca sera une belle bataille: -j'lai vu avant toué ma noire
-Creve vielle charrue. Ses gants de latex sont a MOI.

Jeune Homme a dit…

Perceval : T'es vraiment con! Mais je t'aime de même.

Chouchou et MArc-André : Chuuuuuuut. J'ai pas totalement fini ma passe de deni, alors brusquez moi pas trop!

Waitress a dit…

Ahhh Jeune Homme...
Toi qui aime tant le contrôle, j'avoue que ça déstabilise tout ça.

Mais pourquoi pas ? Parfois, il faut savoir se lancer tout simplement, quitte à se péter la yeule, et les hésitations du départs sont toujours de bonnes excuses pour changer d'idée sans trop perdre la face. Non ?
Bon, d'accord, j'ai aucune leçon à faire sur le sujet, mais tout de même. Se laisser conduire plutôt que de mener la barque peut être interessant parfois.
Vois ça comme une manière de ne pas tomber dans la monocorde routine. :P

Jeune Homme a dit…

Dhaaaaaaaa !

On avisera s'il appelle :D