Les Yeux dans les Yeux.

Tous ces hommes.. Ce ne sont que des acteurs. Ils ne sont que les symptômes.

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Je suis parti vers le bar dans le coin de 22h00. Peut-être un peu avant. Je ne voulais pas être en retard. Nous nous étions donné rendez-vous vers 22h15.

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He oui, moi et le Réceptionniste, nous avons finalement décidé d'aller au bar. On ne se débarrasse pas aussi facilement d'un mauvais plis.

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Je suis arrivé avant lui, off course.

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J'arrive sur la terrasse. Ya un gars que je connais de vu. Il est encore tôt, ya pas grand monde, alors je commence à parler avec lui. On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a.

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Nous étions installé sur des tabourets, à une table, devant l'entrée de la-dite terrasse. Lorsque le réceptionniste est arrivé, j'avais déjà une bière dans le corps. Stress oblige.

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Il s'est avancé vers moi, visiblement nerveux. Il m'a embrassé sur les deux joues, les yeux dans les yeux. Sa chaleur rassurante m'englobait dans cette nuit encore fraîche d'avril.

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Il est allé se chercher une bière. Puis il est venu me chercher moi.

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Nous sommes allés nous installer plus loin sur la terrasse, avec quelque uns de ses amis. Mais moi je ne voyais que lui.

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Les yeux dans les yeux, nous avons parlés. D'abord un peu, ensuite beaucoup. Et puis je suis allé chercher une autre bière. Quand je suis revenu, quelqu'un avait pris ma chaise.

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Il m'a offert ses genoux. Je me suis installé sur lui, tout contre lui. Les yeux dans les yeux.

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Nous sommes entrés à l'intérieur, pour voir le show. Les yeux dans les yeux.

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J'ai passé une heure à regarder les queens se démener pour donner un bon spectacle, à l'abri de ses bras puissants, tout contre lui. Lorsque je tournais la tête pour lui parler, nous étions les yeux dans les yeux. Son souffle caressait ma peau, son corps suivait le mien, quasi-fusion de deux êtres qui se découvrent.

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Nous sommes retournés à l'extérieur ensuite, main dans la main, yeux dans le yeux. Nous avons fumés quelques cigarettes, pris quelques bières, son âme caressant la mienne, rêves et phantasmes étant réalité, pour ce soir.

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Nous avons dansés, corps contre corps, sans jamais nous perdre. Mes yeux suivaient les siens, son regard ne me quittait jamais.

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Et puis nous sommes parti. Il avait manqué son bus. Je lui ai gracieusement offert de l'héberger. Il a accepté.

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Nous avons marchés ensemble, son corps près du mien, ses yeux dans mes yeux. Nous ne faisions plus qu'un.

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Nous sommes entrés chez moi, je l'ai installé sur le divan, le temps de faire un peu d'ordre dans le bordel de ma chambre. J'aurais été gêné de l'introduire dans une telle jungle.

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Je suis sorti de ma chambre, ses yeux fixés sur moi m'ont tétanisé. Moi qui aime rêver, j'avais le rêve dans mon salon, et il me fixait.

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Il m'a suivi dans la chambre, un peu gêné. Je l'étais moi aussi.

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Toutes lumières fermés, nous nous sommes dévêtus chacun de notre coté du lit que nous allions partager, l'espace d'une nuit.

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Nous nous sommes étendus, lui à gauche, moi à droite.

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toutes les lumières éteintes, nous étions encore les yeux dans les yeux. Je ne pouvais le voir, mais je pouvais encore le sentir. Sentir son regard sur moi, son regard contre le mien. Ses yeux qui me touchaient, m'enlaçaient, me caressaient.

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Doucement, nos corps se sont rejoints. Doucement, il a posé ses grandes mains sur moi. Doucement il a fait courir ses longs doigts sur ma peau. Les yeux dans les yeux.

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Il n'est pas de mot pour décrire les sensations. Il n'y avait que nous qui comptait. Pas lui. Pas moi. Nous...

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Je me suis endormi, les doigts dans ses cheveux sombres, ses mains contre mon corps. Sa tête sur ma tête, ma tête contre son coeur. Lui et moi n'étions plus qu'un. Lui et moi n'étions plus rien. Nous n'étions que le moment présent. Nous avons dormi les yeux dans les yeux.

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Tout ceci n'est que phantasme et fiction. Moi et le réceptionniste ne nous sommes pas touchés ce soir. Nous n'avons que discutés, nous avons ris, nous nous sommes amusés. Nous ne seront qu'amis, je ne l'intéresse pas.

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Je n'ai pas de regret, pas d'amertume.

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Je voulais juste voir si mon point de vue était bon. Il l'est. Dans une histoire, il n'y a que deux éléments. Le récit, et celui qui le raconte.

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Mon blog est bâti autour de ce fait que je considère comme étant le seul élément réel ici. Il y a moi, et il y a ce que je vis.

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Ce soir, j'ai fait un post totalement déqualibré. Je n'y ai mis que celui qui raconte, et pratiquement rien du récit.

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Parfois je ne met que le récit, parfois je ne met que moi. C'est toujours sincère, parfois peu représentatif.

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En bout de ligne, tout ceci n'est qu'introspection. Écrire me permet de me découvrir et de me comprendre.

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Tous ces hommes... Ce ne sont que des acteurs, ce sont des symptômes.

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Le réceptionniste, Yann, le Barman, Pepi, The Cute One... Ce ne sont pas LUI. Aucun d'eux n'est l'amour de ma vie. Aucun d'eux n'est le bon. Ce ne sont que des acteurs, au mieux, que des symptômes, honnêtement.

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God.. je déteste être lucide !